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Que retenir de PSG/West Bromwich Albion (2-1) ?

Publié le mercredi 13 juillet 2016 à 21:26 par Philippe Goguet
La première sortie du PSG d'Unai Emery était très attendue et s'est conclue par une victoire obtenue sur la durée face à West Bromwich Albion (2-1). Retour sur le match en quelques points.

Emery, lui, passe vraiment du 4-2-3-1 au 4-3-3 en 2 secondes : 

Durant sa conférence de presse de présentation, Unai Emery avait refusé de dire dans quel système il allait jouer, se contentant d'annoncer que le 4-2-3-1 et le 4-3-3 étaient proches. A l'issue de ce premier match, on n'en sait pas plus puisque son équipe a joué la première période en 4-2-3-1 et la seconde en 4-3-3. Le PSG a globalement été plus efficace après la pause, utilisant mieux sa possession de balle, mais Paris avait aussi fait entrer deux joueurs habitués au haut niveau (Rabiot et Lucas) à la place de deux jeunes (Pereira de Sa et Edouard), en plus de placer le nouveau venu Ben Arfa plus haut sur le terrain, dans un rôle où la méconnaissance de ses partenaires gênaient moins. Et il ne faut pas oublier que le PSG a tous ses repères en 4-3-3 après trois ans avec Blanc.

Un PSG très possessif mais en rodage offensivement :

Si le PSG de Blanc a été celui de la possession, cette première rencontre de l'ère Emery n'aura pas changé les habitudes parisiennes puisque le PSG a encore très souvent eu la balle durant la partie, West Brom se contentant de jouer un jeu de contres d'une médiocrité incroyable pour une équipe qui alignait tout de même quelques beaux noms (Fletcher et Berahino notamment). Le PSG a donc beaucoup eu le ballon mais a eu bien du mal à se mettre en position de conclure, butant face au bloc adverse regroupé dans ses 30 derniers mètres.

Les occasions franches sont finalement rares des deux côtés et viennent plus de percussions individuelles que de combinaisons entre plusieurs joueurs. L'état lamentable du terrain n'a pas aidé mais le nombre important de Parisiens qui se découvraient a probablement encore plus pesé. Symbole de ce PSG qui peine dans les 30 derniers mètres, les deux attaquants de pointe du jour, Edouard puis Ben Arfa, n'ont pratiquement jamais été servis dans la surface. En revanche, Paris a souvent tiré de loin ou dans des positions guère favorables, symbole d'une équipe qui peine à se créer de véritables occasions.

Une défense peu sollicitée mais fébrile sur quelques cas :

Si Kevin Trapp a commencé dans les buts, il n'aura eu qu'un arrêt à faire avec une excellente sortie face à Berahino en première période, le but étant difficile à lui reprocher. Quant à Areola, aligné après la pause, il n'a tout simplement strictement rien eu à faire. Pour autant, la défense centrale parisienne composée de Kimpembe et David Luiz n'a pas été spécialement impériale et la gestion de la profondeur a parfois été très limite, voire mauvaise. Les deux occasions de West Brom sont strictement les mêmes avec un long ballon dans le dos que la défense anticipe mal. Probables remplaçants cette année, David Luiz et Kimpembe n'ont pas marqué des points.

Des latéraux pas encore à l'aise :

Unai Emery est particulièrement connu pour son travail avec les arrières latéraux auxquels ils demandent énormément, notamment d'un point de vue offensif, et on ne peut pas dire que ce premier match ait été une réussite de ce point de vue-là. Aucun n'a réellement marqué des points et le manque de repères dans les différentes paires arrière latéral/milieu offensif excentré s'est cruellement fait sentir. Si le positionnement des arrières a souvent été haut, donc comme souhaité en théorie, les enchaînements qui ont suivi ont rarement été réussis et les centres qui ont trouvé preneur sont plus que rares. Parmi les quatre latéraux qui ont joué, celui qui s'en est le mieux sorti est Aurier, particulièrement quand il s'appuyait sur un Lucas qu'il connaît bien, mais l'Ivoirien évoluait sur pire partie du terrain, ce qui lui a coûté cher en fin d'action.

Stambouli a regardé Callegari jouer :

Pour cette première, Emery avait décidé d'installer deux milieux défensifs devant la défense avec Benjamin Stambouli et Lorenzo Callegari. Contrairement à ce qu'on aurait pu attendre, c'est l'ancien qui a regardé jouer le jeune. Après quelques passes ratées en début de match (un mal déjà vu en jeunes), Callegari a pris les choses en main à la construction du jeu quand Stambouli s'est caché durant toute la partie, à l'exception de ses trois frappes. A 18 ans à peine, et pour sa première avec les professionnels, le milieu défensif a donc montré toutes ses qualités : sens du jeu, maîtrise du tempo, qualité de transmission ou encore distribution dans la largeur comme dans la profondeur. Un poil moins en vue après la pause quand il a été seul devant la défense (et soulagé par un Rabiot venu à l'aider à porter le jeu), il fait incontestablement partie des grands gagnants du jour.

Le pressing a déjà payé :

Le PSG a travaillé cette semaine sur le pressing et les sorties de balle et, vu l'énorme possession du jour, il n'a que très rarement eu l'opportunité de montrer la première partie de son travail. Pourtant, il a pu le faire en deux occasions quand West Brom a tenté de repartir de l'arrière en jouant au sol. Bien mal en a pris aux Anglais, pris à la gorge et soumis à une pression qui les a largement dépassés. Si la récupération haute de la 20ème minute n'a rien donné, c'est sur une autre récupération très haute que Rabiot est allé égaliser, validant ainsi une partie du travail des derniers jours.

Ben Arfa meilleur en soliste qu'en chef d'orchestre :

Seule recrue alignée ce mercredi après-midi, Hatem Ben Arfa a connu des débuts contrastés avec le PSG, ou plus exactement des débuts à deux tons. D'un côté, on a déjà vu les points forts du joueur, à savoir son extraordinaire pied gauche, sa capacité à dribbler plusieurs joueurs ou encore ses feintes de frappe dans lesquelles ses adversaires ont mordu la plupart du temps. Bien que pas encore au point physiquement, il a su faire quelques jolies différences.

Dans le jeu collectif, ce fut en revanche bien plus pénible et l'ancien Niçois a manqué de repères avec ses partenaires, de façon très logique. S'il s'est plutôt bien entendu avec Lucas en seconde période, ce fut le seul joueur avec lequel une réelle complicité a paru exister. On peut en revanche noter sa volonté de vouloir participer au jeu en redescendant très bas quand l'équipe avait du mal, notamment après l'ouverture du score.

Ikoné et Callegari se sont montrés, les autres jeunes moins : 

La forte présence de jeunes Parisiens étaient une des spécifités du match amical du jour et leurs prestations étaient particulièrement attendues. Si Callegari a brillé (cf ci-dessus), il n'a pas été le seul à tirer son épingle du jeu puisqu'Ikoné a également su se mettre en évidence. Le très percutant ailier a mis une trentaine de minutes à se mettre dans son match avant de faire de réelles différences balle au pied, dans son style si caractéristique. Pour Edouard (aligné en pointe) et Pereira de Sa (milieu offensif gauche), cette première avec les pros restera moins réussie et les jeunes joueurs ont souvent eu du mal à se mettre en bonne position. Tout n'est pas à jeter, loin de là, mais ils ont moins marqué de points, tout simplement. A noter la première apparition de Bernède avec les pros, 17 ans à peine. En revanche, Georgen et Descamps sont restés sur le banc.


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