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Que retenir de Real Madrid/PSG (1-3) ?

Publié le jeudi 28 juillet 2016 à 5:50 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-1 contre le Real Madrid lors de sa deuxième rencontre de l'International Champions Cup. Retour sur le match en quelques points.

Les faits du match :

Les buts : Ikoné (0-1, 2e), Meunier (0-2, 35e), Meunier (0-3, 40e), Marcelo (1-1, 44e s.p.)

Les avertissements : Thiago Silva (8e), Aurier (14e), Kurzawa (30e), Stambouli (78e)

Le live de la rencontre est disponible ici.

Le PSG a encore alterné entre 4-3-3 et 4-2-3-1 :

Unai Emery continue ses expérimentations tactiques et ce match en aura été une belle preuve, notamment en première période. Alors que la composition d'équipe suggérait un 4-2-3-1 avec le duo Rabiot/Callegari devant la défense et Pastore en 10, cela n'a été que partiellement vrai dans les faits. En phase défensive, Paris était plutôt en 4-3-3 tandis que les phases offensives montraient Callegari très bas, Rabiot un peu plus haut et Pastore encore un cran plus haut. Dur d'en déduire un système avec les normes habituelles... Mais avec ce trio inédit sur le papier, ce n'est finalement pas si étonnant. En seconde mi-temps, Paris a en revanche évolué dans un 4-3-3 très proche de celui du dernier match, mais avec une maîtrise bien moindre.

Un vrai match amical entre le PSG et le Real Madrid :

Jusque là, Paris avait réussi des matches amicaux pour le moins complets, écrivant le scénario du match selon ses désirs. Il n'en fut rien cette fois-ci et le PSG a trouvé une réelle opposition, en deux temps très différents. La première période a vu un vrai match entre deux équipes de haut niveau, certes pas prêtes physiquement, mais avec des marqueurs du haut niveau (pressing, qualité technique, etc). Le deuxième acte est en revanche bien plus compliqué à juger et Zidane n'y est pas pour rien. En changeant l'intégralité de son équipe à la pause, il a commencé un second match face à une équipe parisienne qui était bien plus fatiguée. Les jeunes Madrilènes ayant en plus beaucoup à prouver avec une occasion pareille, ils se sont donnés à fond face à des Parisiens qui souffraient physiquement. L'impression de désordre et d'essai géant a globalement nui à la seconde période, bien plus décousue, et Emery aura bien du mal à en tirer des enseignements forts de cette période, contrairement à la première mi-temps. 

Pour la 1ère fois, le Paris d'Emery a souffert :

Lors des précédents matches, le PSG arrivait généralement à sortir le ballon de son camp pour l'amener jusqu'aux 30 ou 40m adverses où il était en général légèrement bloqué, les occasions sur des actions construites étant pour l'heure plutôt rares comme nous l'avions noté. Le Real Madrid est une équipe d'un tout autre standing et l'a prouvée, bloquant régulièrement Paris au niveau de la ligne médiane quand ce n'était pas encore plus haut sur le terrain. Le jeu placé parisien a été plus que bien contenu et montre aussi l'ampleur du travail qui attend Emery.

Dans un autre registre, les Madrilènes ont aussi très bien su tenir le ballon et fait courir les Parisiens, parfois sur des longues séquences. La première période a notamment vu deux très gros temps forts des Madrilènes (après l'ouverture du score et avant la mi-temps) que le PSG n'a pas vraiment su contenir. A la pause, le Real avait par exemple tiré 9 fois au but, contre seulement 6 fois pour le PSG. En seconde période, Madrid a aussi eu le ballon sur de très longues séquences mais les jeunes pousses de Zidane ont été bien mieux repoussées par la défense, les débutants étant logiquement enthousiastes mais bien moins difficiles à repousser défensivement.

Un PSG dangereux en contres : 

Si Paris a parfois eu du mal sur son jeu placé (cf point précédent), il a en revanche montré une vitesse de contre qu'on ne lui connaissait pas et qui tranche radicalement avec l'équipe de l'ère Blanc. Dès que le PSG a pu jouer de façon verticale, il n'a pas hésité à le faire et a fait mal. Les milieux de terrain, Pastore et Callegari en tête, ont parfois offert des situations où la défense madrilène ne savait plus où donner de la tête, bien aidés par des latéraux prêts à monter en permanence. Sur certaines séquences, il était d'ailleurs difficile de classer les actions parisiennes comme des contres ou simplement des attaques placées rapides. 

Moins précis en seconde période, les contres parisiens ont toutefois encore fait mal quand Di Maria apportait sa justesse technique pour les conduire, Rabiot et Stambouli étant plus en difficulté à ce niveau-là. Les deux ont d'ailleurs beaucoup donné défensivement mais ont eu du mal à offrir des temps de jeu à leurs partenaires, renforçant l'impression d'attaque/défense quasi permanente de la seconde période.

Offensivement, aucun joueur ne sort du lot :

C'est peut-être la conséquence de la préparation physique d'avant-saison mais, une nouvelle fois, aucun joueur offensif n'est particulièrement sorti du lot, tout du moins de façon positive. Avec plusieurs très grosses occasions gâchées, Cavani s'est certes signalé, mais pas vraiment dans le bon sens. Lucas n'a pas particulièrement brillé, à l'exception de sa passe superbe pour Meunirer sur le 3-0, et le seul attaquant qui a su être décisif est Ikoné, particulièrement inspiré dans sa finition sur son but après une course pourtant intense. Pour le reste, Ben Arfa est encore apparu lourd sur ses appuis tandis que les deux Argentins Di Maria et Pastore ont souffert des mêmes qualités et défauts : du talent, voire du génie, mais aussi bon nombre de pertes de balles largement évitables.

Des choix à confirmer :

En choisissant Kurzawa et Trapp au coup d'envoi dans le onze de départ au détriment de Maxwell et Areola, Unai Emery a déjà avancé dans ses idées et déplacé les hiérarchies du moment. Il faudra désormais voir si les choix ne sont pas strictement inversés lors du prochain match amical, chacun des deux concurrents ayant ainsi sa chance sur un match au complet, mais une indication pourrait déjà apparaître. De la même manière, voir Callegari passer devant Stambouli est un signe fort, de même que le deuxième match sans jouer d'Odsonne Edouard, vraisemblablement pas encore prêt pour le haut niveau aux yeux du coach. Pour ses joueurs qui jouent moins, la dernière chance est possiblement à saisir contre Leicester lors du dernier match amical.

Meunier s'affirme :

Son entrée contre l'Inter avait attisé la curiosité, le Belge se montrant énormément en un gros quart d'heure passé sur le terrain. Entré en jeu dès la 12è minute suite à la blessure de Silva, le latéral droit a confirmé tout le bien vu contre l'Inter et même mieux avec un doublé aussi improbable que son premier but, cette frappe incroyable du gauche qui s'est logée dans la lucarne. Plus que ce doublé, c'est encore une fois les diverses qualités affichées par le Belge qui ont frappé. Outre de réelles facilités balle au pied, pas forcément évidentes vu son gabarit, la qualité de centre du nouveau Parisien a frappé, Cavani gâchant deux offrandes en or de sa part. Pour l'heure, la très bonne surprise se confirme et Meunier s'affirme déjà à un poste où son concurrent direct, Serge Aurier, se positionne comme l'un des Parisiens les plus affûtés de l'été. 

Kimpembe, Callegari et Ikoné se montrent encore

On attendait des stars de ce Real Madrid/PSG et on a vu des jeunes à la place. Bien évidemment, les très grands noms madrilènes étaient absents mais les noms qui ressortiront de ce match amical de prestige seront sûrement ceux de la jeunesse parisienne. En attaque, Ikoné s'est offert un slalom aussi chanceux et rempli de contres favorables que plein de volonté et d'audace pour aller ouvrir le score devant 86 000 personnes après avoir déposé une défense d'internationaux. Le reste de son match aura été plus irrégulier mais le gaucher a frappé fort d'entrée et il reste le seul joueur offensif avec Lucas à avoir marqué lors de la préparation.

Au milieu du terrain, Emery a fait confiance à la révélation de l'été, Lorenzo Callegari, et le jeune milieu de 18 ans lui a largement rendu la pareille en rendant encore une copie impeccable. D'une maturité bluffante et d'une justesse rare la plupart du temps, il a une nouvelle fois joué les 90 minutes et montré tous ses talents. Un cran plus bas sur le terrain, Kimpembe a lui aussi offert une prestation de grand standing. S'il a fait le boulot en première période, Aurier s'occupant la plupart du temps du très imposant Morata, Kimpembe a fait une seconde période de patron, faisant passer les jeunes attaquants madrilènes pour des enfants, lui qui n'a que 21 ans. Et après les trois premiers matches de préparation, Callegari et Kimpembe sont les deux seuls Parisiens à avoir joué l'intégralité des rencontres.

Kimpembe à la une de Marca


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