En déplacement à Paris ce mardi soir à l'occasion des demi-finales retour de Ligue des Champions, le Borussia Dortmund doit perdre pour que le PSG se qualifie pour le tour suivant. Les Schwarzgelben ont déjà perdu neuf fois cette saison, voici quelques conclusions sur ce qui leur a fait mal.
Neuf défaites, un chiffre élevé
En 46 matches déjà joués cette saison, le Borussia Dortmund a déjà perdu neuf fois, soit tout de même près de 20% de défaites. A titre de comparaison, le PSG a perdu... cinq matches sur 48 joués, soit à peine plus de 10% des rencontres. La Ligue 1 est moins relevée que la Bundesliga et ce nombre s'explique principalement à l'échelle domestique (7 à 1) puisque le BVB a moins perdu que le PSG en Champions League cette saison : 3 défaites contre 4. Mais le PSG n'a perdu qu'une fois à la maison quand Dortmund a déjà perdu deux fois à l'extérieur.
Cinq défaites loin du Westfalenstadion
Les Parisiens ont pu le constater lors du match aller, le stade de Dortmund est une force incroyable pour son équipe, capable de la pousser à se dépasser dans des proportions incroyables. Logiquement, le BVB perd plus à l'extérieur puisqu'il a concédé cinq défaites loin de ses bases, mais finalement pas beaucoup plus puisqu'il a perdu quatre matches à domicile cette saison Reste que les Borussen ont perdu deux fois en Champions League en cinq déplacements (à Paris (0-2) et Madrid (1-2)), pour deux victoires et un nul.
A titre de comparaison, le PSG a perdu deux matches cette saison à domicile, un en septembre contre Nice et un autre bien plus récent contre le Barça (3-2). En Champions League, Paris a toutefois un bilan plutôt positif à la maison avec trois victoires (Dortmund (2-0), Milan (3-0), Real Sociedad (2-0)), un nul (Newcastle (1-1)) et la récentre défaite contre le Barça. Les scores des trois victoires de la saison au Parc qualifieraient le PSG pour la finale.
Seulement quatre défaites par deux buts d'écart côté BVB
Si le Borussia Dortmund perd régulièrement, il concède en revanche rarement des défaites larges. Sur ses neuf déconvenues de la saison, il n'y en a ainsi que moins de la moitié qui seraient éliminatoires dès le coup de sifflet final, donc de deux buts ou plus. Dortmund a perdu deux fois 2-0, à Paris en tout début de saison puis à Stuttgart avec une équipe remaniée en Coupe d'Allemagne, mais a surtout connu deux déroutes en Bundesliga.
Début novembre, le Bayern a réussi sa traditionnelle balade de santé dans la Ruhr et s'est imposé 4-0 : deux buts d'entrée pour tuer le match puis le score qui s'alourdit sur la fin. La dernière grosse déconvenue est récente et a eu lieu à Leipzig il y a dix jours, le Bourssia s'inclinant 4-1. Mais le BVB avait déjà la tête à Paris et n'a finalement jamais semblé à fond. Autrement dit, Dortmund s'accroche dans les matches. Vite mené 2-0 en quart de finale aller à Madrid, il avait su marqué un but en fin de match pour ne perdre que d'un but.
Dortmund perd parfois même en menant au score
Le PSG a un gros défi à relever mais il ne doit pas baisser les bras même s'il concède l'ouverture du score. Sur les neuf défaites du Borussia, deux d'entre elles ont même été concédées en ayant ouvert le score. Avant de perdre à Stuttgart, Füllkrug avait ouvert le score pour les visiteurs, idem pour Sancho lors du match à Leipzig. Contre Hoffenheim, Dortmund avait même concédé l'ouverture du score, su marquer deux buts pour mener puis en prendre deux autres pour perdre.
Autrement dit, l'équipe de la Ruhr n'est pas très fiable au cours d'un même match et peut tout à fait être rattrapée. Un point commun à d'autres défaites apparaît : une réaction rapide dans un sens ou dans l'autre. Que Dortmund marque ou encaisse le premier but, il y a souvent une égalisation peu après, qu'elle soit donc en faveur ou contre les futurs adversaires du PSG.
Pas de vérité tactique, si ce n'est la défense à 3
S'il est dur de trouver un scénario type d'une défaite du BVB, il n'y a pas non plus de schéma clair concernant les considérations tactiques. Dortmund a perdu en 3-5-2, en 4-3-3 ou en 4-2-3-1 autant qu'il a gagné avec la plupart de ses dispositifs. Mais la défense à trois, rarement utilisée par Edin Terzic, n'est toutefois pas vraiment un gage de succès.
A Paris en 3-5-2 comme à Stuttgart (0-2) en 3-4-3, la défense à trois mise en place par le coach du Borussia n'a pas vraiment fonctionné et son animation offensive en a pâti autant que sa défense puisqu'il s'agit de deux seules défaites sans le moindre but marqué. A Madrid contre l'Atlético, le BVB se plaçait également en 3-2-5 pour attaquer, avec une nouvelle défaite à la clé.