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Quel PSG face à Bâle ?

Publié le mercredi 19 octobre 2016 à 3:01 par Philippe Goguet
Le PSG reçoit le FC Bâle à l'occasion de la 3ème journée de la phase de poules de la Ligue des Champions et, de par les quelques joueurs absents ou en méforme, la composition d'équipe parisienne comporte quelques zones d'ombre.

Maxwell versus Kurzawa, premier épisode

Pour cette seconde réception de la phase de poules, le PSG va enregistrer bon nombre de retours, ces derniers poussant d'ailleurs Presnel Kimpembe hors du groupe pour la troisième fois de la saison, et Emery devrait pouvoir aligner sa meilleure défense lors ce match face au FC Bâle. On connaît forcément la défense centrale vu que seuls Marquinhos et Thiago Silva sont retenus dans le groupe tandis que Serge Aurier paraît encore avoir une avance non négligeable sur Thomas Meunier, si tant est qu'il soit bien physiquement.

Il ne reste finalement que le poste d'arrière gauche où le doute est encore permis. En début de saison, Layvin Kurzawa s'était largement imposé dans ce rôle au détriment de Maxwell, envoyant même le vétéran brésilien en tribunes à l'occasion du match à Monaco. Depuis, c'est peu dire que la situation a changé et que l'ancien est largement revenu dans la course en profitant des blessures du Français. Et au gré des absences et des uns et des autres, l'heure du choix à ce poste n'a pas encore réellement commencé. Ce match face à Bâle apparaît même pratiquement comme le premier épisode où la hiérarchie peut réellement basculer mais, face à une équipe qui promet de venir pour défendre, le profil de Kurzawa paraît toutefois plus approprié.

L'attaque encore une fois sans surprise ?

Outre la défense, la ligne de l'équipe parisienne qui comporte le moins de doutes est comme toujours l'attaque. Au gré des absences de Pastore et des méformes physiques de Ben Arfa et Jesé, le trio composé de Cavani, Lucas et Di Maria s'est imposé comme étant l'évidence, à moins d'être le seul réellement valable. L'Argentin absent à Nancy va mieux et sera donc titulaire, de même que le marathonien uruguayen et Lucas devrait logiquement les accompagner. Depuis la conférence de presse à l'issue du week-end dernier, on sait que Hatem Ben Arfa est désormais la doublure du Brésilien, Emery ayant évoqué le Français de cette façon.

Vu l'entrée de Ben Arfa en Lorraine, l'imaginer prendre la place de Lucas est une douce utopie mais le Brésilien a pris une sévère béquille en début de rencontre et Emery a insisté sur le fait de vouloir aligner des joueurs à 100% physiquement, tout en faisant en sorte de ne pas vraiment répondre aux questions concernant l'infirmerie parisienne quand il a été interrogé dessus. Cette éventuel doute autour de Lucas est pratiquement la seule chance pour Ben Arfa (ou Jesé, soyons encore plus fous) de débuter la partie.

La logique du poste ou de la forme au milieu ?

Si l'attaque et la défense sont comme finalement assez simples à deviner, on n'en dira pas de même concernant le milieu du terrain. Dernièrement, Emery avait fait du trio Matuidi/Motta/Verratti sa réponse pour les matches face à des adversaires venus défendre, une solution qu'il ne pourra mettre en place face aux Suisses vu l'absence de Thiago Motta. C'est justement dans ce remplacement que réside la plus grande inconnue du onze de départ parisien puisque deux noms sont en balance : celui du pur milieu défensif Grzegorz Krychowiak et celui du très polyvalent Adrien Rabiot. 

Si Emery suit la logique du poste, c'est bien évidemment Krychowiak qui va remplacer Motta, Rabiot pouvant alors seulement espérer prendre la place du milieu relayeur gauche Blaise Matuidi. En faisant ce choix, Emery alignerait aussi le milieu vu à Nancy et en grande difficulté face au pressing local, des moments pénibles que l'entrée d'Adrien Rabiot avait en partie solutionnés, le gaucher faisant parler sa technique propre tout en confirmant sa forme du moment. Mais inclure le jeune milieu à la place de Krychowiak n'est pas vraiment évident et il n'a pas évolué la moindre fois seul devant la défense au cours de l'ère Emery. Son dernier passage à ce poste s'était même conclu par une expulsion le 23 avril dernier en finale de la Coupe de la Ligue face à Lille (2-1)...

Vu les mots d'Emery pour Matuidi, on l'imagine mal sortir le gaucher élastique pour tenter un trio Rabiot/Krychowiak/Verratti mais on peut en revanche imaginer une troisième solution, celle plaçant Verratti devant la défense et Rabiot sur le côté droit du milieu, Matuidi étant alors son pendant à gauche. Les trois joueurs les plus en forme seraient sur le terrain mais le problème reste en partie le même, à savoir faire évoluer devant la défense un joueur qui n'y a pas ses repères dans le système d'Emery. Dans ce cas, Verratti intervertissant souvent sa position avec Motta, cela serait toutefois bien moins handicapant en terme de réglages. Mais cela envoie malgré tout le gaucher Rabiot sur le côté droit, un poste qu'il connaît toutefois plutôt bien même s'il n'est pas naturel pour lui.

Pour Emery, aucune solution ne semble donc parfaite et l'entraîneur doit pourtant faire les bons choix, ou tout du moins ceux qui handicaperont le moins l'expression collective de son équipe, très en dedans à Nancy et forcément attendue à un meilleur niveau ce mercredi soir sous peine d'une grande désillusion. Avant de recevoir un OM qui a changé d'ère et se rêve vainqueur pour sa première sous pavillon américain, le PSG doit convaincre, comme toujours, et qu'importe les absents.

Une équipe possible : Areola - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Kurzawa - Rabiot, Verratti, Matuidi - Lucas, Cavani, Di Maria


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