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Quel PSG face à l'OM ?

Publié le dimanche 23 octobre 2016 à 0:39 par Philippe Goguet
Pour ce choc de la 10ème journée de Ligue 1, le PSG reçoit l'OM au Parc des Princes. Et, si l'équipe qu'alignera Emery pour ce match à ne pas perdre ne contient finalement que peu de zones d'ombre, celles-ci sont bien réelles.

Un an après, Emery va-t-il faire une Blanc ?

Si un PSG/OM ne ressemble jamais réellement à un autre, celui de ce dimanche soir paraît pour le moins éloigné du précédent, notamment en raison du contexte marseillais. Dans le duel des deux clubs les plus instables du football français, l'OM a frappé un grand coup en changeant d'actionnaire et surtout d'entraîneur à quelques jours du grand choc. Et si la plus-value apportée par Rudi Garcia peut vite apparaître, l'effectif reste toutefois le même et il s'est sacrément appauvri par rapport à l'équipe qui avait largement accroché le PSG au Parc des Princes le dimanche 4 octobre 2015 (2-1).

Si l'OM avait considérablement gêné le PSG ce soir-là, c'était aussi en raison des choix du soir de Laurent Blanc. Quatre jours à peine après un match très exigeant physiquement à Kiev en Ligue des Champions (mais tout de même gagné 3-0), le technicien parisien avait aligné strictement la même équipe. Et c'est peu dire que les Parisiens avaient peiné. Un an plus tard, Blanc n'est plus là, Emery fait travailler les troupes pour leur faire passer un pallier sur le plan physique mais le parallèle est facile à faire entre les deux saisons puisque, il y a 4 jours, Paris battait difficilement Bâle en Ligue des Champions sur le score de 3-0.

Maxwell et Jesé, les surprises du soir ?

L'effectif parisien a légèrement évolué depuis l'an passé mais le nom du onze titulaire se détache de plus en plus au fur et à mesure que les semaines passent. Emery a eu beau balayer l'idée d'une équipe-type, les prestations des uns et des autres tout autant que la minceur de l'effectif à certains postes a vite dégagé une hiérarchie qu'il n'est dur de ne pas voir. De l'équipe qui a défié Bâle mercredi soir, on devrait retrouver au minimum 7 des 11 titulaires dans le onze de départ ce dimanche, à savoir Areola, Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Verratti, Cavani et Lucas. 

Il ne reste donc que quatre cas qui paraissent en suspens, dont deux semblent tout de même très proches d'être réglés. Sur le côté gauche de la défense, la concurrence fait rage entre Kurzawa et Maxwell mais le Français a été privilégié contre Bâle, un signe fort. Le profil de l'adversaire, avec un joueur très fuyant comme Thauvin, pourrait toutefois inverser la situation, Kurzawa n'apportant pas forcément toutes les garanties d'un point de vue défensif. Quant à l'autre incertitude facile à régler, elle concerne Angel Di Maria mais Emery s'est montré rassurant en conférence de presse à propos de la santé de l'Argentin. S'il est en forme, il jouera, mais Jesé a toutefois marqué des points lors de son entrée face aux Suisses.

La guerre du milieu devient intense

Il reste donc le cas du milieu de terrain, le domaine où la concurrence tant souhaitée par Unai Emery prend tout son sens. Là encore, il est dur de ne pas faire allusion au PSG/OM de l'an passé quand Blanc avait aligné strictement le même onze. Ce jour-là, Marquinhos et Pastore avaient pris un petit coup sur la tête alors qu'une titularisation semblait leur tendre les bras et l'idée d'un onze de titulaires intouchables, à l'image des années précédentes, avait été actée. Aujourd'hui, la situation a bien changé mais Emery se retrouve déjà dans une situation qui n'est pas si éloignée avec son milieu du terrain. 

Alors qu'il a encore précisé ce samedi que les titulaires du moment ne sont pas forcément ceux qui le seront toute la saison, la tentation de faire un raccourci pour promouvoir l'intouchabilité du trio Matuidi/Motta/Verratti est tout de même forte si l'Espagnol alignait de nouveau les trois compères. Dans le fond, ce n'est absolument pas un drame et la titularisation des trois se justifie allègrement, l'excellente partie contre Bordeaux pouvant en témoigner. Mais alors que Rabiot a sorti un match de très haut niveau contre Bâle et que Krychowiak a justement été recruté pour apporter son écot défensif lors des gros matches, revoir les trois inusables aurait un côté qui renverrait forcément à son prédécesseur.

Et si Emery n'a jamais voulu balayer l'héritage de Blanc, c'est aussi dans cette gestion du groupe qu'il est particulièrement attendu. Ses choix vont être attendus car une victoire est obligatoire pour le PSG face à son vieil ennemi et c'est la concurrence qu'il a souhaitée qui le place aujourd'hui devant ses responsabilités. En n'alignant pas Rabiot, il prendrait un risque vu le match du milieu face à Bâle. Et ne titularisant pas Motta, il se priverait de sa meilleure rampe de lancement. En ne mettant pas Matuidi, il se priverait de celui qu'il a qualifié de «cœur de l'équipe» alors qu'il a demandé de jouer avec des sentiments. On pourrait ainsi continuer et trouver une raison pour chacun des cinq milieux candidats aux trois postes. Comme toutes les semaines, l'entraîneur parisien est le mieux placé pour juger et le jeu lui donnera raison ou tort. En attendant, il n'a peut-être jamais eu autant de choix cette saison pour composer son milieu. 

Une équipe possible : Areola - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Maxwell (ou Kurzawa) - Verratti, Thiago Motta (ou Rabiot), Matuidi - Lucas, Cavani, Di Maria.


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