Le PSG défie Lille en finale de la Coupe de la Ligue et la composition d'équipe parisienne est à la fois facile à prévoir comme pleine de flou, notamment aux postes clés.
Dans une fin de saison d'ores et déjà gâchée par l'élimination en Ligue des Champions, le PSG a encore deux (petits) objectifs à atteindre avec les coupes nationales et le premier d'entre deux va se jouer ce samedi soir sur la pelouse du Stade de France avec cette finale de la Coupe de la Ligue face au LOSC, un adversaire qui n'a plus battu le PSG depuis le 29 avril 2012, soit presque 4 ans (1-2).
Entre Marquinhos et David Luiz, il est (de nouveau) l'heure de choisir
De cette défaite à Lille, plus exactement au Stadium Nord de Villeneuve-d'Ascq, il ne reste que peu de joueurs côté parisien mais l'un d'entre eux s'appelle Salvatore Sirigu et il sera encore une fois dans les buts, l'alternance entre les gardiens s'appliquant dans les coupes nationales. Douchez et Maxwell étaient eux aussi déjà présents à l'époque et le premier sera encore sur le banc quand le second sera cette fois-ci titulaire, Kurzawa devant vraisemblablement attendre l'an prochain pour avoir sa chance dans les grands matches.
Pour le reste de la défense, les joueurs alignés n'ont jamais connu la défaite face aux Lillois avec le maillot parisien, qu'il s'agisse de Thiago Silva, Serge Aurier, David Luiz ou Marquinhos. C'est justement entre ces deux derniers que va se jouer la dernière place de titulaire en défense, à moins d'une improbable titularisation de Marquinhos sur le côté droit en lieu et place de l'Ivoirien. Blanc va donc devoir faire un premier grand choix alors que l'habituel titulaire, David Luiz, revient de blessure pour la finale.
Il y a quelques semaines, l'entraîneur parisien déclarait à propos de Marquinhos qu'il allait «s'imposer dans un avenir assez proche.» Alors que les rumeurs d'un départ du jeune défenseur central se multiplient, le signal envoyé serait fort avec sa titularisation au détriment d'un David Luiz rétabli mais l'entraîneur parisien n'a jamais fait des choix liés à d'éventuels transferts ni au futur plus ou moins proche, seulement par rapport à la hiérarchie présente dans sa tête. Et dans ce domaine, David Luiz paraît encore devant, Blanc n'étant pas le plus rapide à faire évoluer les statuts dans son effectif. Pour s'occuper du très physique Eder, le choix peut se comprendre.
Le grand retour de Pastore ?
Au milieu du terrain, le PSG va encore être lourdement handicapé malgré le retour du jeune prodige Marco Verratti au sein du groupe. L'Italien n'a pas joué depuis plus de deux mois (45 minutes contre Reims) et il est inenvisageable de le voir débuter tandis que son compère Thiago Motta a finalement été trop juste pour cette finale. Matuidi étant bon pour le service, mais à un niveau de performance inquiétant, le PSG va donc se présenter avec un milieu de terrain bien loin de celui qu'il aligne idéalement...
Malgré ces mauvaises nouvelles, il faut au moins noter le retour en forme de Javier Pastore. Le joueur a joué 25 minutes à Lorient ce mardi et postule désormais pour une place de titulaire, rejoignant Rabiot et Stambouli sur le banc des prétendants au onze de départ, Matuidi étant intouchable de par son statut. La hiérarchie est plutôt claire au PSG avec Rabiot devant Stambouli et Pastore probablement entre les deux mais l'équation est compliquée par le fait que Stambouli est théoriquement plus à l'aise que Rabiot comme pointe basse, un poste auquel ne candidate pas Pastore.
Avec un Pastore qui n'a pas 90 minutes dans les jambes mais la solution Verratti sur le banc de touche, il est tentant d'aligner l'Argentin d'entrée comme milieu relayeur droit et Rabiot devant la défense. Cela permettrait ainsi de se garder deux cartouches de profil bien différents sur le banc avec Stambouli et surtout Verratti. Cela donne un milieu plutôt offensif mais il semble nécessaire pour casser la muraille lilloise basée sur ses 4 défenseurs et ses 3 milieux pas très offensifs.
Cavani ou Lucas, acte 2
Du côté de l'attaque, la problématique est légèrement différente avec, comme quelques jours plutôt à Lorient, quatre joueurs pour trois postes. Mais cette fois-ci, avec cinq jours pour préparer le match de L1 suivant contre Rennes, l'heure n'est pas au turnover en attaque, ce sont les meilleurs qui vont jouer et il n'est pas sûr que tous aient marqué des points en Bretagne, bien au contraire. Si Zlatan Ibrahimovic est forcément intouchable vu son statut (et surtout son niveau de performance), Di Maria et Cavani sont dans le creux de la vague depuis un moment déjà et ne sont pas assurés de débuter.
L'Argentin reste toutefois un joueur précieux et au profil unique dans l'effectif, il devrait donc être épargné et titularisé par Blanc, malgré son match pratiquement complet (et complètement raté) sur la pelouse du Moustoir mardi. Concernant Cavani, la question mérite d'être posée. Encore une fois catastrophique sur le synthétique lorientais et sorti à peine après l'heure de jeu alors que la décision n'était pas encore faite, il apparaît réellement comme en grand danger pour ce deuxième match de la semaine, notamment parce que Lucas ne démérite que rarement. Cavani a beau être un homme qui reste sur deux doublés consécutifs en finale de la Coupe de la Ligue, son seul but du mois d'avril aura été inscrit face à Caen dans un match sans enjeu et la plupart de ses prestations ont été médiocres.
L'équipe probable du PSG : Sirigu - Aurier, Thiago Silva, David Luiz (ou Marquinhos), Maxwell - Pastore, Rabiot, Matuidi - Lucas (ou Cavani), Ibrahimovic, Di Maria
