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Quel PSG face à Saint-Etienne ?

Publié le vendredi 9 septembre 2016 à 1:33 par Philippe Goguet
Pour cette reprise de la Ligue 1 après la trêve internationale, Unai Emery va devoir faire avec un effectif des plus limités pour la rencontre face à l'AS Saint-Etienne.

Une défense new-look et par défaut

Si le PSG voulait tester à quel point son effectif est fin dans le secteur de la défense suite au départ tardif de David Luiz, ce match contre Saint-Etienne devrait lui apporter des éléments de réponse de façon indiscutable. Pour cette rencontre, il n'y a en tout et pour tout que quatre défenseurs de disponible, plus le tout jeune Alec Georgen (17 ans) qui n'a jamais joué en pros. Aurier et Maxwell blessés, les noms des latéraux sont déjà connus et il s'agira de Kurzawa à gauche et Meunier à droite. Le premier aurait pu espérer souffler un peu mais la blessure imprévue de Maxwell reporte l'opération.

Dans l'axe, la situation est encore pire avec l'absence de Thiago Silva et le départ du quatrième défenseur central. En effet, Kimpembe va devoir jouer alors qu'il a montré quelques signes de fatigue en Espoirs tandis que Marquinhos va devoir enchaîner alors qu'il vient tout juste de traverser l'Atlantique en avion. Lui aussi a joué deux matches en quelques jours. Dès son cinquième match officiel de la saison, le PSG se retrouve dans une situation tout bonnement incroyable où le seul poste de sa défense doublé avec un joueur aguerri est celui de gardien de but...

Le temps de la relance au milieu

Au milieu, la situation n'est pas tout à fait la même puisqu'il y a des joueurs mais c'est l'état de forme des uns et des autres qui pose question. Un seul des habitués est resté à Paris pendant la trêve, Thiago Motta, mais il est en concurrence directe devant la défense avec un joueur à qui il faut donner du temps de jeu pour le relancer, Grzegorz Krychowiak. Emery pourrait aussi être tenté d'associer les deux devant la défense, Verratti, reprenant le rôle de n°10 entrevu à Monaco, mais cela ne ferait que déplacer le problème puisque Matuidi doit aussi retrouver du temps de jeu. Une autre solution est d'aligner Matuidi et Krychowiak ensemble mais le manque de rythme pourrait se faire sentir.

Quoi qu'il en soit, Emery va déjà devoir faire des choix dans ce secteur de jeu clé, tant dans le choix des hommes que dans l'animation mise en place. Le technicien a insisté avant la rencontre sur le manque de discipline tactique observé à Monaco et on peut se demander si un voire plusieurs joueurs seront donc sacrifiés. Passé à côté de son match sur le Rocher, Verratti pourrait paraître concerné mais il a demandé en sélection à jouer pour retrouver la forme. L'Italien bénéficie aussi de l'absence de Pastore et du manque de concurrence à son poste, là où un Rabiot a de bonnes chances d'aller sur le banc vu que Matuidi pousse.

Mais alors que chaque option se défend par rapport à une certaine logique, c'est justement dans le sens des priorités d'Unai Emery que se trouve la réponse concernant ses choix au milieu du terrain : va-t-il privilégier sa logique du début de saison basée sur les joueurs ayant fait la préparation, son besoin de relancer des joueurs en vue de la Ligue des Champions ou tout simplement son envie de gagner ce match sans penser forcément beaucoup à la suite ?

L'immense chantier de l'attaque

En attaque, les questions qui se posent sont globalement un mix des deux autres lignes de l'équipe avec des titulaires dont on peut douter de la forme après avoir beaucoup joué en sélection puis traversé l'Atlantique (Di Maria et Cavani), un concurrent qui aurait dû être titulaire s'il n'était pas de retour de blessure (Jesé) et enfin deux joueurs restés à la maison dont le statut est fragile (Lucas et Ben Arfa). Vu la situation physique des deux Sud-Américains (Cavani ne s'est même pas entraîné ce jeudi), on imagine mal Unai Emery les aligner vu les demandes physiques liées à son style de jeu.

Au contraire, à voir comment il a titillé Ben Arfa pendant la trêve internationale et l'a placé au pied du mur, on imagine mal le coach du PSG ne pas lui laisser une chance de prouver, sur une période peut-être plus longue que les 10 ou 20 minutes des derniers matches où Ben Arfa n'a pas convaincu. Certes, le discours théorique n'est pas allé dans ce sens, plutôt un "tu me donnes, je te donne", mais l'urgence du moment semble faire pencher la balance vers cette solution. Reste désormais à quel poste le joueur évoluera et, là encore, cela dépend des priorités d'Emery et de la forme des joueurs : si Di Maria est aligné, Ben Arfa jouera en pointe. Dans le cas de Jesé, Ben Arfa sera alors plutôt sur un des deux côtés.

Les interrogations, comme les absences, sont donc nombreuses à l'heure de construire ce onze qui suit la première défaite de l'ère Emery. Du système de jeu (4-2-3-1 ou 4-3-3) en passant par les profils de joueurs, les priorités du coach ou encore les états de forme très variables, le technicien se retrouve dans une situation qui n'a rien de facile et face à des problèmes dont les solutions n'ont rien d'évidentes. A l'issue de la défaite à Monaco, Emery n'avait pas hésité à prendre pour lui l'échec de la deuxième mi-temps et, après la rencontre contre Saint-Etienne, il serait mieux pour lui qu'il n'ait pas à placer de nouveau sa responsabilité en avant. Mais pour éviter cette situation, ses choix devront (déjà) être payants.

Une équipe possible contre Saint-Etienne : Trapp - Meunier, Marquinhos, Kimpembe, Kurzawa - Verratti, Motta (ou Krychowiak), Matuidi - Lucas, Jesé, Ben Arfa.


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