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Ramos, Marquinhos, Barcola, PSG/Barça, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant PSG/Clermont

Publié le vendredi 5 avril 2024 à 15:10 par Jean Chemarin
Forcément beaucoup interrogé sur le PSG/Barça de mercredi prochain, Luis Enrique a voulu recentrer les débats sur PSG/Clermont lors de sa conférence de presse de ce vendredi. L'entraîneur espagnol a aussi donné des nouvelles de Bradley Barcola et s'est montré élogieux envers Gonçalo Ramos et Marquinhos. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Gonçalo Ramos a un temps de jeu fluctuant cette saison pour diverses raisons. Quelle est sa principale qualité selon vous et quels sont les axes de progression que vous lui demandez ?

« Gonçalo Ramos mériterait probablement plus de temps de jeu »

« À vrai dire, si je dois vous parler de Gonçalo Ramos, je peux seulement vous parler d'un joueur qui a un mental d'acier, une ambition unique. C'est un joueur qui est très intéressant. Je suis très content de l'avoir dans mon effectif. C'est un joueur qui est toujours prêt à jouer, toujours prêt à aider l'équipe depuis la position qu'on lui demande d'occuper. Ses stats sont très bonnes, il a de bonnes performances sportives. Il mériterait probablement plus de temps de jeu, mais c'est un club de très haut niveau. Et moi, je suis assez tranquille avec cette idée de joueurs qui se partagent le temps de jeu. On peut toujours faire mieux, mais franchement je trouve que ses performances et son caractère sont impeccables depuis qu'il est ici. C'est sa première saison ici, c'est un joueur très jeune, mais c'est un joueur très mûr. Et il va continuer d'avoir des opportunités et je suis très content de l'avoir dans l'effectif. »

Ce match de Ligue 1 face à Clermont est coincé entre une demi-finale de Coupe de France et un quart de finale de Ligue des Champions. Comment vous allez gérer ça, est-ce que le plus important pour vous, c'est d'essayer aussi de préserver les joueurs qui ont beaucoup joué ces dernières semaines ?

« Je ne veux aucun joueur qui pense à Barcelone »

« Avant de préparer la saison, on connaît le calendrier proche, on analyse ce calendrier. Il y a beaucoup de variables, le temps de jeu avec les sélections quand ils arrivent de sélection, le temps de jeu avec l'équipe, l'état physique, l'état de forme en général. Parfois on a un plan, on se dit que ce joueur va jouer ce match et celui-ci va se reposer. Et à l'inverse, parfois un joueur peut devenir titulaire indiscutable ou alors il a des performances au-delà des autres. Donc, on ajuste en fonction de ça. Cette prévision est toujours adaptable et c'est évident qu'on a des matches très importants, mais le plus important là tout de suite, c'est qu'on n'a pas encore gagné la Ligue 1, donc on doit jouer et gagner encore trois des sept matches qu'il reste. Il faut gagner contre Clermont et ça va être très difficile parce qu'il y a toutes les circonstances réunies pour que ce le soit. Il y a la motivation passée, des émotions passées, il y a des émotions à venir. On doit être en bonne position pour tout gagner, gagner tous les matches. Je ne veux aucun joueur qui pense à Barcelone, je veux seulement des joueurs qui pensent à Clermont. »

Est-ce que vous avez déjà en tête votre onze de départ pour Barcelone et en quoi ces choix peuvent influer sur la rencontre importante pour Clermont demain ?

« Je ne décide pas trois, quatre, cinq jours avant qui va jouer. Je sais qui va jouer demain contre Clermont parce que j'ai vu le dernier entraînement aujourd'hui et parce que je suis un entraîneur et nous sommes un staff qui aiment voir la manière dont les joueurs s'entraînent, quel est leur niveau, etc. C'est sûr que quand on a seulement deux jours de repos entre deux matches, les entraînements sont chaque fois des échauffements et des temps de récupération. Mais non, je ne sais pas encore qui va jouer (contre Barcelone), ça ne m'intéresse pas. Il y a un match précédent avant, une compétition précédente. Donc il faut avoir la foi, il faut avoir confiance en 23 joueurs et un jour avant tu peux décider de qui tu vas aligner. »

On a reçu ce matin le communiqué médical avec un seul joueur, c'est Presnel Kimpembe. Est-ce que vous pouvez nous parler de votre relation avec le staff médical, le travail du docteur Flamant ? Et est-ce que ça a tendance à vous rassurer avant cet enchaînement infernal en ce mois d'avril ?

« Le football et le football de haut niveau professionnel impliquent un risque très haut de blessure, c'est inévitable. Qu'est-ce qui est important ? Qu'on ait un bon service médical, que les joueurs récupèrent vite parce qu'il y a toujours des blessures quoi qu'il arrive. Donc ça c'est quelque chose qu'on travaille depuis le département de performance. Il y a des préparateurs, des spécialistes de la récupération, mais la prévention est quelque chose de très important. Les joueurs s'entraînent en salle juste avant de rentrer sur le terrain et donc c'est évident que nous prenons grand soin de tous ces éléments et on essaie de tous travailler en équipe autour d'une même idée, qui est de faire en sorte que les joueurs soient plus forts, mieux préparés. C'est vital.

Il y a aussi un département alimentation. Je crois que le niveau du football professionnel, individuel et collectif, s'est amélioré grandement. Mais même comme ça on ne fait pas tout parfaitement. Il y a des blessures. C'est un sport dans lequel il y a des coups, des chocs et c'est très habituel de voir des blessures. Donc il faut avoir des professionnels qualifiés pour prévenir et quand la blessure arrive, des professionnels pour guérir. Et en ce sens je suis très content, mais on peut aussi améliorer, on peut toujours s'améliorer. »

Hakimi sera suspendu pour le match face à Barcelone. Est-ce qu'on peut s'attendre à voir Nordi Mukiele avoir un peu plus de temps de jeu contre Clermont ou peut-être plus Warren Zaïre-Emery dans ce rôle hybride en remplacement d'Hakimi ?

« L'objectif, c'est de gagner la Ligue 1 et on ne l'a pas encore gagnée »

« On peut s'attendre à tout. Vous me connaissez maintenant. On ne peut pas attendre n'importe quoi au hasard. Mais vous pouvez vous attendre à tout de façon pensée, concertée avec mon staff. Notre idée est de générer la plus grande confiance chez nos joueurs et demain ce que j'aimerais, c'est voir une version du PSG ambitieuse, agressive, qui presse beaucoup et qui fasse se lever des ses sièges les supporters du PSG. L'objectif, c'est de gagner la Ligue 1 et on ne l'a pas encore gagnée et on veut être un club qui transmette lors de chaque match une idée très claire de jeu. C'est ce que je veux voir demain et ça me plairait que dans ce genre de match difficile, où certains vont être peut-être un peu moins motivés, on puisse voir ça. »

Après la victoire contre Rennes, vous avez dit qu'Ousmane Dembélé était meilleur dans l'axe au milieu du terrain. Justement, qu'est-ce qu'il apporte dans cette position ?

« Dembélé, peut-être que je n'ai pas été très précis sur ce point là, est un joueur qui fait la différence dans le cœur du jeu, sur les côtés, c'est indépendant du jeu. Mais ce qui est important pour nous, en fonction du jeu et de l'adversaire, c'est de savoir où sont les espaces. Donc Ousmane, s'il n'y a pas d'espace à l'intérieur, on le décale sur les côtés et il est crée toujours du déséquilibre. Moi j'ai cette idée forte que quand il y a de l'espace à l'intérieur au cœur du jeu, on le rapproche du but, car c'est un joueur qui peut provoquer beaucoup de buts. »

Bradley Barcola n'est plus dans le bulletin médical, est-ce qu'il s'est entraîné normalement ? Et sur ce rôle de latéral droit, est-ce que vous avez déjà une idée précise de qui pourra jouer mercredi ? Vous avez beaucoup utilisé Zaïre-Emery à ce poste là, qu'est-ce qui vous plaît chez lui dans un rôle différent du milieu de terrain ?

« Barcola vient de faire son premier entraînement, il se sent bien, il a travaillé à sa réadaptation pour être au sein du groupe et par rapport aux blessés, je n'ai pas de ligne générale. Moi j'observe, je regarde la manière dont ils s'entraînent, comment est-ce qu'ils bougent, est-ce que je les vois en confiance ou pas. Et c'est vrai que nous sommes maintenant dans une série où tous les joueurs sur le terrain sont bien, sont en bonne forme physique et c'est quelque chose qui me plaît de voir qu'un joueur qui revient de blessure se rend compte aussi que ce n'est pas facile de gagner sa place. Donc il doit se préparer et c'est pour ça qu'il y a des entraînements. Barcola a pu s'entraîner aujourd'hui avec tout le monde et je suis très content, très content qu'il soit revenu.

« J'ai beaucoup d'options à droite  »

Warren, selon qu'il joue défenseur ou milieu, le rôle est évidemment différent et le fait de jouer le ballon en partant de l'arrière ou en partant du milieu c'est différent, mais je pense qu'il a tout à fait les capacités de pouvoir jouer aux deux postes, il l'a fait tout au long de la saison. Il y a d'autres joueurs qui peuvent aussi jouer à ce poste. Carlos Soler peut aussi jouer à ce poste là, Marquinhos peut jouer comme latéral, Hakimi aussi, c'est sa position naturelle. J'ai beaucoup d'options. »

Vous avez souvent parlé depuis le début de la saison de votre volonté d'impliquer une vingtaine de joueurs. A quel point vous pensez que c'est important pour les enjeux qui vont arriver, que ce soit le match contre le Barça ou toutes ces compétitions qui arrivent. Et est-ce que c'est une clé de ces prochains enjeux ?

« C'est la manière dont moi je gère en tant qu'entraîneur tous mes vestiaires. Je n'ai jamais eu une équipe avec 12 ou 13 titulaires. Moi j'ai toujours eu de bons résultats en faisant autrement. D'un point de vue personnel, c'est important que le joueur se sente impliqué et sente à travers les matches mais aussi les entraînements qu'il peut gagner sa place. Si quelqu'un se montre à l'entraînement, ça veut dire qu'il peut jouer en Ligue 1, ça veut dire qu'il peut jouer en Champions League. Ça c'est ma position depuis toujours et c'est quelque chose qui marche bien pour moi. Et les joueurs, en fonction de comment ils s'entraînent et comment ils se comportent en compétition, c'est là qu'ils jouent. Si quelqu'un est meilleur que toi, il jouera le match suivant. Il n'y a pas de problème. »

Si Marquinhos joue demain, il peut devenir le joueur avec le plus grand nombre de matchs dans le club (à égalité avec Jean-Marc Pilorget, 435 matches). Pourquoi est-ce que c'est important d'avoir un joueur comme lui dans ton effectif, qui connaît bien l'histoire avec un groupe aussi jeune ?

« Marquinhos s'implique comme s'il était un jeune joueur »

« Marquinhos, en plus d'être le capitaine, le référent dans le jeu et en dehors du terrain, est une personne qui s'implique comme s'il était un jeune joueur. Quand on voit le visage de Marquinhos quand on est dans les discussions d'avant-match, je crois que c'est un joueur qui a la vocation de s'améliorer. Il est toujours en train de chercher à s'améliorer et c'est la meilleure mentalité. Elle est très bonne chez les jeunes joueurs, mais quand on trouve ça chez les vétérans, cette certitude que jusqu'au dernier jour tu peux apprendre, que tu peux même apprendre des jeunes joueurs, il faut maintenir cette ouverture. Et pour moi, Marquinhos reflète à la perfection cette mentalité. Je ne vais pas parler du Marquinhos joueur de foot parce que vous le connaissez comme moi, mais le Marquinhos capitaine ou le Marquinhos coéquipier, moi ça je peux en parler parce que je le vois au long de l'année. C'est un des joueurs indiscutables, un titulaire, celui qui est capable d'aider quand il est sur le terrain ou en dehors du terrain. »

La semaine prochaine, les quarts de finale de Champions League commencent. Huit équipes, quatre équipes ont des entraîneurs qui sont passés par le Barça. Vous, Pep Guardiola, Arteta et Xavi. Est-ce que vous croyez que c'est une coïncidence ou est-ce que vous croyez que c'est une idéologie, une idée qui est dans la tête de tous les joueurs qui passent par le Barça, qui déterminent des choses ?

« Vous avez commencé votre question de façon épique et je vous répondrai : 24 heures, Ligue 1, Clermont, de grands joueurs, 24 joueurs qui veulent jouer. C'est un match de Ligue 1 important pour nous. On veut continuer de gagner des matches. Il nous faut encore trois victoires pour gagner la Ligue 1. Ça, c'est mon panorama immédiat. Il y a un entraîneur espagnol parmi les deux entraîneurs du match de demain. »

Est-ce que Kylian Mbappé, avec ses 39 buts cette saison, est le meilleur joueur du monde pour vous ?

« Je pense que si l'on consulte les archives, toutes vos questions trouvent une réponse. »

Vous disiez que la Ligue 1 est presque gagnée. Vous avez déjà gagné un titre (le Trophée des champions). Quoi qu'il se passe en Champions League, est-ce que c'est possible de dire que la saison est déjà excellente?

« Je vais me lancer dans une sorte de comparaison avec l'école. On recevra le bulletin de notes en juin. J'espère que ce sera le 2 juin (au lendemain de la finale de la Ligue des champions, ndlr). Jusque-là, on ne peut rien dire. Tout se présente bien, mais tout peut déraper à tout moment. Nous sommes prêts, nous sommes là où nous voulions être. Il n'y a aucune raison de ne pas être optimiste, mais il faut être réaliste. C'est maintenant que le plus dur commence. »

Vous étiez en interview avec Luis Fernandez il y a quelques jours, qui vous a signifié que vous aviez une maison à Barcelone et une à Paris. Vous avez immédiatement répondu : "Ma maison maintenant, c'est Paris". Parlez-nous un peu de ça. Vous vous sentez de plus en plus Parisien ? 

« Je suis de Gijón, je suis Espagnol, ça, il n'y a aucun doute là-dessus. Mon accent me trahit. Je veux continuer d'améliorer mon français, mais ma maison, mon club, oui, c'est Paris. Moi je vis au temps présent parce que tous les entraîneurs te disent de vivre le présent. Le futur n'existe pas, il est irréel. Le passé, tu ne peux plus rien changer, donc je vis au présent. Ma maison est à Paris, mon club, c'est le Paris Saint-Germain, c'est ma maison. C'est ma vie actuellement. Et pour le reste, je me prépare à ce qui arrive, donner le maximum à mon club, à ce club qui a décidé de me faire confiance. Et mon objectif, c'est de donner 100%, le maximum. Mais je suis de Gijón, je suis des Asturies, moitié catalan et moitié espagnol. »


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