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Rater le match d'après, pas une nouveauté au PSG

Publié le mardi 21 février 2017 à 8:37 par Philippe Goguet
Exceptionnel contre le Barça mardi (4-0), le PSG s'est pris les pieds dans le tapis contre Toulouse dimanche (0-0). Fatigués ou pas assez tranchants, les Parisiens ont raté le fameux match d'après, un souci qui arrive régulièrement au PSG depuis son changement d'ère.

Le PSG a signé le plus beau match de l'ère QSI mardi dernier face au FC Barcelone, affligeant une claque magistrale à ce qui est l'un des favoris à la victoire finale en Ligue des Champions, mais la musique n'a pas été la même dimanche quand il s'est agi de faire sauter le verrou toulousain. Pas inspirés, peut-être un peu fatigués aussi, les joueurs du PSG n'ont pas su gérer le fameux match d'après, celui qui rappelle à la réalité quand tout le monde est encore en plein rêve. Et pour Paris, ce n'est pas la première fois.

Déjà du gaspillage après le Barça

Il y a deux ans et demi, le PSG avait également vaincu le Barça, s'offrant un succès de prestige à l'occasion de la phase de poules. Là aussi très affaiblis au coup d'envoi (Thiago Silva et Ibrahimovic absents), les Parisiens avaient su mettre les Catalans en difficulté et s'imposer 3-2 alors que le PSG était en difficulté en championnat. Et alors que tout le monde s'attendait à ce que cette victoire lance la saison en L1, Paris s'était pris les pieds dans le tapis contre Monaco, pourtant guère performant à ce moment de la saison.

Après une première mi-temps très quelconque, le PSG se reprend bien et parvient à ouvrir le score par Lucas à l'heure de jeu, superbement servi par Bahebeck. Martial va finalement ramener son équipe à égalité dans le temps additionnel sur un but rocambolesque, privant Paris d'un succès qui n'aurait pas été forcément mérité mais aurait permis de boucler une semaine parfaite. Alors que le PSG avait tout pour faire un bon rapprochement au classement ce dimanche, difficile de ne pas voir les similitudes entre les deux contextes.

Infatigables à Stamford Bridge, épuisés à Bordeaux

Autre contexte, mais échec assez similaire lors de la même saison 2014/2015. Alors que le PSG de QSI fait des parcours européens très intéressants mais dont les exploits sont rares, il en signe un retentissant en février 2015 sur la pelouse de Stamford Bridge. Contraints à un nul 1-1 bien mal payé à l'aller, réduits à 10 après le carton rouge sévère donné à Zlatan Ibrahimovic, les hommes de Laurent Blanc sortent une prestation exceptionnelle sur la pelouse de Chelsea et arrachent une qualification bien méritée grâce à un match nul 2-2 décroché en 120 minutes, dont l'équivalent d'un match complet à 10 contre 11.

L'euphorie est similaire à celle de la semaine passée et le retour sur terre bien douloureux. Les Parisiens sont épuisés le dimanche à Bordeaux alors que les Girondins les attendent le couteau entre les dents. Les remplaçants titularisés pour l'occasion sont hors du coup, même les titulaires les plus endurants sont cuits, David Luiz se blesse durant la partie et seul Zlatan Ibrahimovic maintient le navire à flôt avec un doublé improbable mais finalement insuffisant puisque Bordeaux marque dans les derniers instants pour l'emporter (2-3). Un très mauvais coup dans la course au titre qui fera dijoncter le Suédois, suspendu quatre matches après avoir dit ses quatre vérités à l'arbitre à l'issue de la partie.

Après Valence, la claque de Sochaux

En février 2013, le PSG de Carlo Ancelotti s'offre son premier succès marquant à l'échelle européenne en allant s'imposer 2-1 à Valence. Alors que Paris s'est offert un recrutement clinquant mais peine à séduire en championnat, voire en Europe puisqu'il tombe dans une poule où aucun exploit n'est possible vu les noms présents (Zagreb et Kiev accompagnent Porto), la victoire en Espagne obtenue toute en maîtrise est un acte fort et fondateur du club parisien version qatarie. Comme le disait Leonardo à l'époque, le PSG est une équipe construite pour l'Europe, pas pour la L1.

Le déplacement à Sochaux après celui à Valence va lui donner raison. Dans le Doubs, l'équipe parisienne est méconnaissable et se fait logiquement taper par des Lionceaux surmotivés. "Wayne Roudet" s'offre le match de sa carrière et fait des dédicaces à la Creuse après le match, Giovanni Sio passe pour un Ballon d'Or et la charnière Sakho/Alex explose en vol malgré un but chacun. A court de solutions, Ancelotti lance même dans le grand bain le tout jeune Kingsley Coman, 16 ans à peine. 

Heureusement pour le PSG, toutes les grandes victoires européennes n'ont pas été suivies de contre-performances. Le triomphe au Parc des Princes face à Chelsea en 2014 (3-1) avait été suivi d'un succès tranquille face à Reims (3-0). La même saison, la claque infligée à Leverkusen avait été prolongée du côté de Toulouse (4-2). Un an plus tôt, la victoire contre Porto (2-0) avait lancé la machine parisienne, implacable quatre jours plus tard face à l'Evian Thonon-Gaillard de... Pascal Dupraz (4-0). Ce jour-là, la défense renforcée des Savoyards avait explosé en à peine une demi-heure (2-0 après 31 minutes). Près de cinq ans plus tard, celui-ci a donc obtenu sa revanche, certes bien aidé par un PSG pas forcément très concentré après cinq jours sur un nuage.


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