Le PSG s'est imposé 2-0 à Reims dans un match mieux géré en première période qu'en seconde par les troupes de Mauricio Pochettino. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : D'entrée mis dans le bain avec une sortie à faire devant sa surface, le gardien costaricien a plus souvent dû gérer des ballons qui traînaient dans sa zone que faire des miracles devant son but. C'est principalement des sorties loin de sa ligne qu'il a dû effectuer, sans erreur, plus quelques centres faciles à capter. On l'a aussi vu repousser quelques frappes cadrées, dont une belle tête piquée de Touré sur le but refusé, mais il n'avait pu repousser la reprise de près de Munetsi. Après un match très moyen à Brest, il a bien rebondi à Reims et signe son premier clean sheet de la saison.
Hakimi : Le Marocain était associé pour la première fois à Angel Di Maria sur le flanc droit et le duo s'est mis en évidence par moments, notamment sur l'ouverture du score. Malgré cette nouvelle connivence à créer, cela n'a pas empêché le latéral droit parisien d'occuper et d'animer encore une fois son couloir pratiquement à lui seul. Son apport offensif a été important, malgré quelques fautes offensives après avoir été un peu trop gourmand balle au pied, et il délivre une passe décisive superbe pour Mbappé à l'heure de jeu, lui qui avait déjà trouvé le Français en début de match. Défensivement, il a été plus irrégulier, sans être spécialement mis en difficulté pour autant.
Marquinhos : Le capitaine faisait son grand retour dans le onze de départ et il a été immédiatement mis dans le bain avec deux dégagements d'entrée. Le Brésilien s'est montré appliqué et saignant en première période, couvrant notamment parfaitement la profondeur face à Touré. Sa seconde période, sans être mauvaise, a été un peu moins bonne et il est par exemple devancé par Munetsi sur le but refusé, certes possiblement en raison du hors-jeu du Rémois. Avec le ballon, Marquinhos a repris avec quelques jolies relances.
Kehrer : Positionné dans l'axe gauche pour la première fois de la saison, l'Allemand a eu besoin de quelques minutes pour s'ajuster, notamment par rapport à Diallo sur le côté. Souvent opposé à Touré, il a dans l'ensemble été dominant dans le corps à corps mais a eu plus de mal à gérer les déplacements de l'attaquant rémois dans son dos. C'est aussi de la sorte, mais sur un centre, qu'il est pris sur le but refusé. Cette erreur de marquage n'a pas entaché sa confiance du moment, encore bien visible avec le ballon où il n'a fait aucune erreur même sur des ballons chauds.
Diallo : Le latéral gauche du moment a vécu un nouveau match compliqué, mais heureusement moins qu'à Brest. Après une mauvaise passe en retrait pour commencer, il a mis du temps à se lancer dans la partie, se montrant notamment très timide offensivement. Cela n'a pas vraiment changé tout au long du match, le gaucher restant très prudent dans l'ensemble, alors qu'il a plutôt su se sortir du pressing, sauf une fois où il s'est loupé et a fini avec un carton jaune. En revanche, il a parfois eu du mal à défendre face à Kebbal. Un match moyen, sans erreur fâcheuse mais qui ne rassure pas vraiment.
Kimpembe l'a remplacé pour la fin de match, retrouvant ainsi un poste qu'il n'occupe plus depuis des années. Il s'y est pourtant montré solide défensivement avec plusieurs belles interventions et quelques échanges pas si maladroits le long de la ligne de touche.
Gueye : Le milieu sénégalais enchaîne les matches au milieu et ses performances suivent. Comme la semaine passée à Brest, c'est surtout en seconde période qu'il a été particulièrement important pour son équipe. Déchargé à la construction par Verratti, son activité défensive a fait beaucoup de bien après la pause, le Sénégalais répondant physiquement à des Rémois accrocheurs. Il a aussi su se mettre en évidence en décalant superbement Hakimi sur le but du break. Il n'a pas toujours été à ce niveau technique, particulièrement avant la pause, mais il avait déjà réussi quelques transitions intéressantes vers l'avant. Alors que la concurrence est particulièrement forte, Gueye répond présent en ce mois d'août.
Verratti : Positionné en milieu relayeur gauche, le petit Italien n'a pas hésité à décrocher pour organiser le jeu, parfois même tout seul devant la défense pour ordonner depuis l'arrière. On l'a malgré tout moins vu ou ressenti que d'habitude, le jeu parisien peinant à se mettre en place devant lui. Alors que son influence a donc été moindre qu'habituellement, il a défendu avec sa capacité à intercepter des ballons malgré un gabarit moindre. Averti, dès sa première faute.
Paredes l'a remplacé pour la fin de match et l'Argentin qui jouait ses premières minutes de la saison n'a pas touché beaucoup de ballons. Alors que Reims n'hésitait pas à jouer physique, Paredes a aussi répondu d'un tacle pour le moins rude sur Munetsi, récoltant un carton mérité.
Wijnaldum : Positionné dans un rôle de milieu relayeur droit placé plus haut sur le terrain que son pendant à gauche nommé Verratti, le Néerlandais a une nouvelle fois semblé chercher ses marques. Cela s'est vu lors de ses hésitations avec le ballon, Wijnaldum se retrouvant à ne pas parvenir à choisir en bonne position. Certes toujours disponible et prêt à aller presser ses adversaires, il a ainsi eu du mal à être vraiment intéressant avec le ballon et ce n'est pas son repositionnement encore plus à droite après la pause qui a aidé, la cohabitation avec Hakimi n'apparaissant pas vraiment naturelle.
Herrera l'a remplacé pour la fin de match et il est entré exactement dans le même rôle. L'Espagnol a donc touché peu de ballons et fait pas mal de compensations.
Di Maria : L'Argentin fêtait sa première titularisation de la saison et il a offert sa première passe décisive d'un centre parfait pour Mbappé, pourtant guère réputé pour son jeu de tête. C'était une juste récompense suite au bon début de match du Fideo, bien présent pour construire sur la droite du terrain et souvent inspiré dans le jeu. Il a malgré tout eu du mal à finir la première période, son influence diminuant, tandis que son repositionnement à la pause le long de la ligne de touche côté gauche lui a été très défavorable. On ne l'a pratiquement plus revu, se contentant de maigres raids pour tenter de partir en contre ou de passes vers l'intérieur.
Draxler l'a remplacé pour la fin de match et l'Allemand a gâché une belle opportunité d'entrée vers Mbappé, avant de jouer aussi un peu trop vite vers l'attaquant français quelques minutes après. L'Allemand n'a heureusement pas tout raté, apportant un peu de tenue de balle et de justesse technique dans un couloir où Di Maria avait disparu depuis un bail.
Neymar : Lui aussi faisait son grand retour dans le onze de départ mais il est vite apparu loin de sa meilleure forme comme une très pénible course axiale l'a montré en début de match. Après des débuts vraiment compliqués, le Brésilien est peu à peu parvenu à exister dans le jeu de façon très régulière. Si la technique est toujours là et lui a permis de se sortir de quelques situations périlleuses, la mobilité n'était pas au rendez-vous et cela s'est vu. Cela ne l'a pas empêché d'être toujours disponible pour ses partenaires quand il s'agissait d'attaquer, forcément moins pour défendre. Au final, une reprise assez tranquille pour Neymar, mais les kilos en trop de l'été ne se sont clairement pas envolés en trois semaines de préparation.
Messi a remplacé son grand ami et l'Argentin a joué une petite demi-heure pour ses débuts. Positionné de façon très axiale, il a joué de façon très simple et a perdu assez peu de ballons mais n'a pas fait de différences spécialement flagrantes, les repères avec ses partenaires étant manquants. Il a aussi découvert la L1, ses coups gratuits et ses arbitres qui ne disent rien.
Mbappé : Aligné seul en pointe pour la première fois de la saison, il a assumé comme un grand et a encore porté son équipe quand il a fallu faire la différence. Après une première action de classe pour se mettre en route avec un retournement ultra rapide, il a fait la différence d'un nouveau but de la tête. Dans l'ensemble moins en vue en seconde période, il a alors surgi parfaitement au second poteau pour marquer à l'isssue d'une action où sa synchronisation avec Hakimi et son placement dans le dos de la défense fut un modèle du genre. Dans le jeu, on l'a en revanche assez peu vu mais Mbappé, malgré Neymar et Messi sur le terrain, est toujours l'homme qui fait la différence pour Paris. Et demain encore ?
