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Rennes/PSG (0-4), les performances individuelles

Publié le jeudi 2 février 2017 à 1:03 par Sébastien M.
Le PSG s'est tranquillement qualifié pour les huitièmes de finale de Coupe de France en éliminant Rennes (4-0). Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Areola : De nouveau pointé du doigt après l'égalisation monégasque dimanche (1-1), le portier parisien n'a pas vraiment rassuré son monde dans un premier temps en loupant sa sortie aérienne au poing (35e). Une hésitation reproduite à un quart d'heure de la fin sur une autre sortie hasardeuse. Tout ne fut donc pas parfait mais il peut répondre à ses détracteurs qu'il a arrêté une frappe cadrée, de Sio (60e). Plus sérieusement, et mieux encore, il repousse bien un tir de Cavaré en bouchant son angle (88e). Histoire de garder sa cage inviolée, clean sheet bienvenu au moment où il va devoir enchaîner avec la blessure de Kevin Trapp. 

Aurier : De retour de la Coupe d'Afrique des Nations, le latéral ivoirien est revenu tel qu'on l'avait laissé : en difficulté sur le plan technique. Ses centres ont tous été manqués et son volume de course fut moindre. S'il n'a rien eu à faire sur le plan défensif, la comparaison avec le match de Meunier de dimanche est dure pour lui. De plus, son entente dans le couloir droit avec Lucas fut simplement nulle. 

Marquinhos : C'est ce qui s'appelle un match tranquille ! Trop tranquille peut-être même, tant l'international brésilien ne s'est pas foulé dans la relance. Pour le reste, il a géré, se montrant vigilant sur un centre de Diakhaby (45e), et en dominant tranquillement, notamment en vitesse, Sio. 

Kimpembe : Il profite des matchs de Coupe pour avoir du temps de jeu et c'est toujours l'occasion d'admirer sa belle coupe de cheveux d'un rose pimpant. Il n'a pas forcément besoin de cela tant il essaie de se faire remarquer en relançant proprement. Un effort non sans déchet, une mauvaise passe découlant d'ailleurs sur une esquisse de situation rennaise (déjà tellement pour eux !). Pour le reste, il a su se montrer costaud lorsqu'il le fallait. 

Maxwell : A ce rythme, le latéral gauche de 36 ans peut suivre la cadence pendant encore quelque temps. Tout du moins 80 minutes, première fois du match où il a été mis en danger. A 3-0, on ne lui en tiendra pas rigueur, surtout qu'il aurait pu voir deux de ses centres décisifs mais Ben Arfa (43e) puis Lucas (74e) ne trouvaient pas les filets. Le tout en gérant tranquillement Diakhaby. En ne jouant qu'une fois par semaine, papy peut faire de la résistance.

Thiago Motta : L'autre "vieux" s'est encore plus amusé. C'est sûr que si en face, «le champion de France des ordinateurs» (©Luis) n'avait pas prévenu son équipe qu'il fallait le presser, c'était balade assurée pour le regista italien. Dans un fauteuil, il lançait ainsi parfaitement Draxler pour l'ouverture du score (27e). Propre techniquement, il était même bien en jambes, en témoigne le deuxième but, duquel il est à la base avant de faire un sprint de 60m pour tacler Costil et voir Lucas marquer. Enfin pressé, il perdait un ballon qui débouchait sur une frappe de Prcic (63e), seule légère fausse note de la rencontre. Peut-être un appel pour aller se reposer après un travail bien fait. Remplacé par Matuidi (69e), qui a pas mal couru et fait une belle passe à Ben Arfa qui loupait le cadre. 

Nkunku : Aligné comme relayeur alors qu'il avait souvent été positionné ailier en équipe première, il a justement eu du mal à trouver sa place. Peu en vue en première période, à l'exception d'une ouverture bien sentie pour Lucas mais anticipée par Costil (44e). Mieux dans le deuxième acte, il loupait l'occasion de marquer son deuxième but en pro en mettant à côté, du gauche, un bon ballon de Ben Arfa (55e).

Rabiot : Dans la lignée de sa partie contre Monaco, malgré un repositionnement à gauche du triangle et non à droite, son match fut en deçà de ce qu'on attend de lui. "Le Duc" a pris une ampleur telle qu'on lui demande désormais plus que des transmissions sans prise de risque et, pire encore, le tout avec pas mal de ballons perdus. En somme, un match pépère du Rabiot de début de carrière. 

Lucas : Son match avait débuté par une tête complètement ratée on ne sait trop comment (9e), puis en loupant le 2-0 sur une frappe trop croisée alors que la solution (Draxler) semblait être dans l'axe. L'ailier brésilien se faisait pardonner sept minutes plus tard en doublant donc cette fois la mise grâce à un centre de Ben Arfa poussé dans le but vide (2-0, 38e). Il aurait également pu mettre un autre but mais sa reprise était repoussée par Costil (74e). Remplacé par Guedes quasiment dans la foulée — Emery démontrant qu'il voyait sa nouvelle recrue évoluer aussi bien à gauche (contre Monaco) qu'à droite, comme aujourd'hui —, lequel s'est surtout illustré sur un bel appel ponctué d'un centre bien pensé (mais un poil fort) pour Ben Arfa (86e).

Ben Arfa : Un but, deux passes décisives : les statistiques parlent pour le nouveau 9 remplaçant du PSG. Dans un style totalement opposé à celui de Cavani, il a su saisir sa chance. Certes, son but tardif (4-0, 90e), et un duel gagné contre Costil suite à un coup de filou de Pastore, enjolive bien cette case "stat" car on demande avant tout à un attaquant de pointe de marquer, mais le reste de son match aura également été intéressant. On fera fi de l'adversité mais après 35 minutes où il s'est rendu compte qu'il ne pouvait justement pas faire du Cavani en attendant le ballon en pointe, il a commencé à bouger sur tout le front de l'attaque, en témoigne son centre décisif, côté gauche, pour Lucas sur le deuxième but. Là est le paradoxe, c'est bien lui, Hatem Ben Arfa, qui faisait office de joueur le plus collectif côté PSG ! Si le caractère "décisif" de la passe peut prêter à discussion, c'est lui qui donne le ballon à Draxler sur son second but (3-0, 67e), alors qu'il avait déjà offert un caviar à Nkunku (55e). Son but s'est fait attendre : sentant mal le coup sur un centre de Maxwell (43e), puis maladroit dans la surface sur un service de Matuidi (84e), il trouvait enfin le bonheur à la fin du temps réglementaire. Son premier but depuis le Trophée les Champions. Six mois plus tard, il semble bien lancé. 

Draxler : L'international allemand avait peut-être loupé ses premiers contrôles en France. Mal entré dans son match, il mettait tout le monde d'accord avec un délice de contrôle en aile de pigeon suivi d'un petit ballon piqué au-dessus de Costil (1-0, 27e). Que dire hormis "classe" ? Classe comme son doublé (qui porte à quatre son nombre de buts, en cinq matchs !), d'une frappe limpide des 18m (3-0, 67e), après avoir reçu le ballon de Ben Arfa, avec lequel il semble nouer un début de relation technique. Le public du Roazhon Park pouvait applaudir sa sortie, signe du standing du bonhomme qui vient d'arriver mais qui met tout le monde d'accord. Le public breton, en connaisseur, saluait aussi l'entrée de Javier Pastore. Alléluia, l'abonné de l'infirmerie parisienne était de retour, deux mois et demi après ses quelques minutes contre Nantes. Et si on n'a pas envie de dire que ça vaut à chaque fois le coup d'attendre, car ses blessures sont autant une épreuve pour lui que pour tout fan de foot, quel bonheur de le revoir, tout simplement ! El Flaco n'a rien perdu de son élégance, de sa vista, pied droit, comme pied gauche. Après trois belles ouvertures pour Maxwell puis, surtout, Guedes (85e), il offrait un but à Ben Arfa sur un coup franc joué rapidement. Une vingtaine de minutes, pas de blessure, et du bonheur pour tous, que demande le peuple ? 


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