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Rennes/PSG (1-4), les performances individuelles

Publié le samedi 16 décembre 2017 à 21:34 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-1 à Rennes à l'issue d'une partie très aboutie offensivement, moins défensivement. Retour sur les performances des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : De retour dans les buts parisiens après l'intermède en Coupe de la Ligue, il débute sa partie par une sortie étrange mais sans conséquence. Au chômage technique avant la pause puisqu'à peine sollicité si ce n'est sur des sorties faciles pour un gardien de son gabarit, il l'est un peu plus après le repos. Abandonné par sa défense, il ne peut rien sur le but encaissé mais a plus de chance sur le penalty raté de Khazri. Entre temps, il se montre efficace sur deux duels face au même Khazri, gagnant son premier du visage en bouchant bien l'angle puis de façon un peu moins orthodoxe. 

Dani Alves : Replacé côté droit après sa pige à gauche, le latéral de 34 ans a réalisé une prestation pour le moins solide, et ce des deux côtés du terrain. Défensivement, il a complètement annihilé son adversaire direct tout en sobriété et en intelligence. Signe de sa domination totale, il n'a même pas eu à faire preuve de son habituelle hargne dans les duels pour les gagner. Offensivement, le Brésilien a surtout participé au départ des actions et il s'est assez peu retrouvé en position de centre même si Cavani aurait pu convertir l'un de ceux-ci en seconde période. Il finit très fort la partie, frôlant même un but à quelque reprises quand il s'est retrouvé dans la surface. Suspendu contre Caen, Alves a fini 2017 en beauté, visiblement pas si fatigué que ça par l'enchaînement des matches.

Marquinhos : A nouveau capitaine, le défenseur central a livré un match à la fois très serein et un brin irrégulier. L'attaquant adverse Firmin Mubele étant souvent attiré par l'autre côté, Marquinhos s'est retrouvé à ne pas avoir grand chose à faire et a donc géré les affaires courantes très sereinement. Plus sollicité après la pause, il va la plupart du temps se montrer efficace à défaute d'être génial. Dans la relance, il va se montrer très intéressant par moments, plus conventionnel la plupart du temps.

Kimpembe : Après l'avoir souvent frôlée, le jeune défenseur central à l'appétit si développé pour les duels a fini par vivre cette expulsion qui lui a pendu au bout du nez une bonne partie de la rencontre, et ce de façon très logique. Le gaucher a pourtant très bien démarré la partie avec beaucoup d'interceptions et de duels gagnés face au remuant Mubele. Il fait une première erreur en héritant d'un carton jaune stupide peu avant la pause et cela va aller de mal en pis après la pause. En retard sur un tacle devant sa surface, il échappe par miracle au deuxième avertissement. Il tombera finalement en toute fin de partie après un duel complètement raté face à Léa Siliki, ancien partenaire au centre de préformation du PSG. Tout n'a pas été négatif dans le match de Kimpembe, avec notamment une belle qualité de relance, mais le joueur est tombé dans le piège de l'expulsion qui était pourtant tendu de façon bien visible devant lui...

Berchiche : Titulaire en l'absence de Kurzawa, l'arrière gauche basque va signer un très bon début de match en se montrant présent tant défensivement qu'offensivement. Derrière, il coupe bien plusieurs centres et assure offensivement avec des appels et des combinaisons intéressantes, les centres étant en revanche un peu moins bons. Sa frappe complètement ratée juste avant la pause semble marquer un tournant dans sa partie et le Yuri de la seconde période est bien moins tranchant. Neymar se sert bien de ses appels mais il l'utilise de moins en moins dans le jeu, le Basque baissant en gamme techniquement et perdant plus de ballons. Défensivement, il va en revanche à peu près s'en sortir. Au final, une impression mitigée suite à cette rencontre en deux temps pour lui. Il reste malgré tout bien loin du onze de départ.

Lo Celso : Dans le 4-3-3 parisien, il était plus ou moins la sentinelle du jour et il aura plus joué à la Rabiot qu'à la Motta dans ce rôle. Après un petit round d'observation où il semble chercher sa place et peine à peser dans le jeu collectif, il va rentrer dans son match et livrer une bien belle prestation. Très disponible, tantôt distributeur avec un joli coup d'oeil, tantôt relayeur qui remonte et perce balle au pied, il a apporté dans de nombreux domaines sur le terrain. Défensivement, il a plus que fait le boulot avec de nombreux duels gagnés et pas mal d'interceptions. Dans son placement défensif, le point le plus compliqué pour ce n°10 repositionné, il a fait du mieux possible mais a parfois manqué d'un soupçon de présence devant sa défense. Essoré mais pouvant être fier de son match, il sort en fin de rencontre, remplacé par un Pastore tout heureux de rentrer en jeu et qui a joué simple.

Verratti : Le petit Italien était encore au four et au moulin ce samedi et il a été le régulateur du milieu de terrain du PSG. Lo Celso étant une sentinelle très inexpérimentée, Verratti lui a simplifié les choses en se démutiplitiant en début de partie, se montrant particulièrement mobile. Une fois le jeu parisien bien en place, on a peut-être un peu moins vu que d'habitude Il Gufetto mais il a toujours été présent pour ses partenaires dès lors que ceux-ci avaient un peu besoin de lui ou se retrouvaient en difficulté. S'il a parfois été un peu moins précis dans son jeu long, il faut aussi rappeler que c'est lui qui lance Mbappé dans la surface sur l'ouverture du score. Encore un vrai bon match pour un joueur dont la saison semble définitivement lancée.

Draxler : De retour à un poste de milieu relayeur gauche où il avait coulé à Munich, l'Allemand va très bien rentrer dans son match et montre d'entrée une complicité rarement vue avec Neymar, les deux combinant parfaitement tout en embarquant Yuri dans leur sillage pour faire du côté gauche le gros point fort de l'attaque parisienne. Souvent bien placé au coeur du jeu et entre les lignes, Draxler va réaliser une première période de toute beauté. Le deuxième acte sera un peu moins réussi et le fin droitier exprime bien le léger dérèglement du jeu parisien. C'est aussi lui qui laisse filer Mubele dans son dos sur la réduction du score rennaise. Remplacé pour les 20 dernières minutes par Thiago Motta, l'ancien a tranquillement repris goût au jeu et s'est même offert sa traditionnelle faute d'antijeu sans même prendre de carton. 

Neymar : Après deux matches sans jouer et un aller-retour au Brésil dont le motif réel restera toujours mystérieux, la star avait faim de ballons et cela s'est vu. Cela a surtout donné un match immense où, s'il n'a pas tout réussi, il aura tout de même à son actif quelques chefs-d'œuvre, tant au niveau de la passe que du dribble. Très présente, au point de toucher plus de ballons que le métronome Verratti, la star a régalé et elle finit logiquement la partie avec deux buts aussi tranquilles que ses deux passes décisives sont inspirées. Emery a évoqué après la partie son meilleur match depuis Guingamp et la folle impression laissée est effectivement la même. Après une partie pareille, on aurait même presque envie d'envoyer Neymar plus souvent au Brésil... 

Mbappé : Bien que positionné de façon très visible sur le côté droit, le jeune attaquant français va pratiquement se mettre au niveau de Neymar, c'est dire la qualité de sa prestation. D'entrée, il débloque le match avec une passe décisive où il fait le plus gros du travail avant de doubler la mise en coupant bien l'offrande de son génial partenaire brésilien. Le jeu se déroulant surtout de l'autre côté, il va apparaître de façon alternative mais fait mal pratiquement à chaque fois qu'il accélère balle au pied. Plus proche de l'axe après la pause, il a un peu plus de déchet mais offre un but à Neymar avant de faire parler sa vitesse sur une accélération hors-normes plein axe, certes mal conclue. Du très bon Mbappé, le coup de mou de l'automne semble bien loin...

Cavani : Durant la majeure partie de la partie, on a bien cru revoir le Cavani des dernières semaines, rarement trouvé par ses coéquipiers et mauvais si ce n'est maudit devant les buts, à l'image de ce sauvetage sur la ligne de Traoré alors que l'Uruguayen avait réussi une talonnade parfaite sur un centre en retrait. Malgré quelques interventions techniques plutôt inspirées, on a longtemps pensé que la période de pénitence allait encore continuer, notamment quand Cavani loupe un centre parfait d'Alves dans les 6m. Le Matador va finalement se rattraper de la façon la plus logique pour lui, donc illogique pour le commun des mortels : un appel parfait en profondeur suivi d'un lob parfaitement ajusté après un petit contrôle impeccable. La machine est relancée, le compteur débloqué, et le record d'Ibrahimovic plus qu'à deux buts désormais...


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