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Rennes/PSG (2-3), les performances individuelles

Publié le mercredi 31 janvier 2018 à 3:01 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-2 à Rennes en demi-finale de la Coupe de la Ligue à l'issue d'un match bien géré à l'exception des derniers instants. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Trapp : De retour dans les buts à l'occasion de ce match de coupe nationale, il n'a strictement rien eu à faire avant la pause, le but de Khazri étant refusé alors qu'il avait été trompé, et sa partie commence même réellement à la 80ème minute. Il débute alors par un bon duel gagné face à Sakho devant lequel il sort vite avant d'être encore bien présent sur une frappe dans la surface de Hunou. Il ne peut ensuite rien sur la réduction du score de Sakho, la tête décroisée étant imparable, mais il est bien plus à remettre en cause sur la frappe du 3-2 de Prcic, certes bien placée mais pas spécialement inarrêtable pour autant. Ou comment passer d'un match solide à un soudainement beaucoup moins accompli.

Meunier : Le Belge avait face à lui le joueur le plus gênant du Stade Rennais, à savoir le véloce ailier Ismaïla Sarr. Face à un adversaire plus rapide que lui, Meunier s'en est souvent bien sorti, à l'image du tacle dans la surface où le Sénégalais préfère jouer la simulation après le bon retour du Parisien. Malgré un déficit de vitesse, il a globalement très bien géré son adversaire direct et ses provocations balle au pied. Mais c'est surtout offensivement que Meunier a marqué des points. Il ouvre notamment le score d'un de ses buts dont lui seul a le secret, une volée improbable mais qui est pourtant bien maîtrisée et volontaire. Dans ses montées, il a souvent amené des bonnes choses avec plusieurs ballons très dangereux placés dans la surface adverse. Il confirme sa montée en puissance du moment.

Marquinhos : Le capitaine du soir a été la plupart du temps très serein et c'est déjà un bon point. Durant toute la première période, il apporte notamment une présence défensive importante et rassurante sur tous les contres avec des interventions propres en permanence. Cela continue globalement après la pause mais il souffre comme le reste de son équipe durant les 10 dernières minutes, à l'image du premier but où il se plaint d'avoir été bousculé mais ne montre pas une hargne particulière. Dans la relance, il y a eu de bonnes choses alternées avec quelques passes faciles. A noter aussi un but où il suit bien l'action, se plaçant parfaitement pour ne pas être hors-jeu.

Kimpembe : Le roc de la défense centrale était encore une fois en bonne forme et il a fait parler sa puissance. Face à l'indigence adverse de la première période, il se balade et se montre très bon dans ce qu'il a à faire, seule la main de Khazri le prenant en défaut. Plus sollicité par Sakho après la pause, il se montre tout aussi solide et offre à l'attaquant sénégalais une très sérieuse résistance, notamment dans les duels. Dans la relance, il a aussi réussi de bonnes choses, poussant parfois ses actions pour créer le décalage. A noter aussi un certain caractère dans les moments chauds, jamais un mal au PSG.

Berchiche : Préféré à Kurzawa dans le couloir gauche, le Basque va signer un match en deux temps. Avant la pause, il se montre très prudent offensivement, se contentant la plupart de ses tâches défensives dont il s'acquitte avec efficacité, puis il va peu à peu se mettre à monter de plus en plus, Neymar n'hésitant pas à le solliciter quand il le voit débouler. La précision des centres de Yuri va alors perdre en qualité avec ce volume en hausse et ses percussions vers l'avant logiquement moins utiles. Dans le n'importe quoi défensif de fin de match, il s'en sort à peu près, dégageant quelques ballons chauds. Dur de lui reprocher quoi que ce soit au final, surtout vu sa volonté habituelle, mais tout aussi compliqué d'être pleinement convaincu par ce profil à part de l'effectif parisien.

Rabiot : De retour en sentinelle pour l'une si ce n'est la première fois de l'année, le très complet milieu de terrain va surtout se signaler par sa grosse présence devant sa défense durant la première partie du match. Moins en vue en attaque à ce poste et gêné par le maillage rennais, il va en revanche être plus en vue après la pause dans la construction quand il monte d'un cran. A la base du but refusé de Mbappé sur un enchaînement récupération/frappe, il se signale toutefois par une baisse progressive de son activité au fur et à mesure que le match passe et est absent au marquage de Sakho sur le but du 3-1. Remplacé par Diarra pour les derniers instants, le nouveau venu a tenté de montrer ses jambes sur une percée puis il s'est attelé à défendre.

Verratti : L'air de rien, le petit milieu italien a encore livré un sacré match sur la pelouse de Rennes. En début de match, il est pourtant peu en vue alors que Neymar monopolise le ballon sur l'autre aile mais il fait preuve de finesse et d'intelligence quand le cuir lui parvient pour construire des actions. Peu à peu, on va retrouver toute l'influence du génial organisateur qu'est Verratti et c'est notamment lui qui sert Neymar d'une folle transversale pour le but du 2-0. Toujours aussi précieux et généreux défensivement, il va en plus apporter jusque devant la surface adverse à de nombreuses reprises, une preuve de sa belle forme physique et de son jus du moment.

Pastore : Titulaire surprise au coup d'envoi dans un poste de milieu relayeur gauche, il perd son premier ballon par manque d'attention mais se montre pourtant impliqué à l'image d'un gros effort défensif qu'il fait sur un contre jsute après. Cela sera pratiquement sa seule action visible de la mi-temps qu'il va jouer. Face à une équipe regroupée, Pastore ne va jamais être trouvé par ses partenaires et il traverse le match comme une ombre. Sa sortie sonne même comme une sanction alors qu'elle serait en fait physique. Remplacé à la pause par un Lo Celso toujours aussi volontaire qui s'est placé devant la défense mais a bougé partout. Le jeune Argentin s'est même offert son premier but avec le PSG sur une action qu'il initie puis conclut bien. El Mono a aussi affiché sa traditionnelle connivence technique avec Verratti et Di Maria pour construire et signe une nouvelle belle entrée.

Di Maria : L'homme en forme du moment était encore titulaire sur l'aile droite du PSG, Cavani étant laissé sur le banc, et il va signer une première période assez frustrante. Régulièrement trouvé, il se signale par des centres menaçants mais qui ne trouvent que trop rarement preneurs car bien renvoyés par la défense. Après avoir été proche de doubler la mise en fin de première période d'une jolie volée, il provoque le deuxième puis surtout le troisième but, l'un d'une frappe placée et dure à repousser, l'autre en se battant bien dans la surface pour servir Lo Celso. Alors que Paris joue de plus en plus en contre, il se signale par ses courses mais aussi par un léger manque de lucidité dans le dernier geste. Fatigué, El Fideo laisse sa place à Nkunku pour la fin de match mais le jeune joueur n'a que peu touché la balle vu la physionomie de la partie à cet instant.

Neymar : Le Brésilien était d'humeur taquine et il n'a pas fallu longtemps pour le constater puisque, dès les premiers instants du match, il s'était chauffé avec un Bourigeaud pas décidé à le laisser faire son show. Neymar va pour le reste beaucoup toucher le ballon, essayant d'accélérer et de créer des décalages face à la régroupée défense adverse. Il va y arriver régulièrement et est surtout à la base du second but avec une passe superbe pour Di Maria devant la surface. Paris réduit à 10, il va se placer dans un registre un peu plus soliste et va continuer de faire des différences autant qu'il va énerver les Rennais. Sa fin de match sera aussi houleuse que remplie de provocations. Les Rennais ont détesté ses provocations, les Parisiens ont adoré les mêmes et Neymar a, comme pratiquement à chaque match, été la grande attraction du soir. Le tout sans marquer ni faire de passe décisive. La marque des stars ?

Mbappé : Il ne s'est pas caché après le match et a assumé son match complètement loupé du jour, d'ailleurs finalement conclu dès l'heure de jeu. Aligné en pointe, Mbappé n'a jamais réussi à peser et, frustré de ne voir aucun ballon arriver, il commence à dézoner après à peine 20 minutes de jeu mais on ne le voit guère plus au final. Transparent, il parvient malgré tout à trouver le chemin des filets sur un but franchement pas loin d'être valable et ce sera pratiquement sa seule bonne action du match. Frustré comme il l'a ensuite expliqué, il se fait expulser pour un vilain geste sur le rennais Sarr. Lui qui avait tant brillé lors de ses deux derniers matches à Rennes s'est cette fois loupé et la véritable inquiétude concerne désormais le nombre de matches de suspension dont il va écoper...


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