Article 

Rennes/PSG (1-3), les performances individuelles

Publié le dimanche 23 septembre 2018 à 21:18 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-1 à Rennes dans une rencontre restée indécise jusqu'à l'heure de jeu. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Buffon : De retour dans les buts après un mois sans match, il a à peine eu le temps de se chauffer sur une frappe puissante qu'il était déjà trompé par Rabiot sous l'ouverture du score sans rien pouvoir y faire. Par la suite, l'Italien va en revanche se montrer impeccable de bout en bout en s'appuyant sur ses fondamentaux. Pas de fioritures au pied mais un placement parfait en toutes circonstances et quelques arrêts solides, notamment sur une frappe vicieuse de Bensebaini et surtout une tête à bout portant sur corner alors que le score était encore de 2-1. Un match complet.

Meunier : Le Belge continue sa semaine décisive avec un valeur statistique de très haute volée : avant-dernier passeur sur l'égalisation, buteur ensuite et enfin passeur décisif sur le but du break. Pour le reste, il commence sa partie avec une belle présence dans son couloir mais il manque alors d'appui pour combiner pendant un certain temps. Dès qu'il va réussir à trouver Draxler devant lui, il devient encore plus intéressant et valide sa grosse présence offensive en étant impliqué sur l'égalisation. Après la pause, même si l'Allemand disparaît légèrement, le latéral parisien continue d'offrir des solutions, faisant basculer la partie d'une belle frappe croisée. Bien que KO à un moment, il s'arrache pour offrir une passe parfaite à Choupo-Moting. Défensivement, il a aussi été plutôt fiable face aux rapides ailiers rennais, ce qui est une bonne nouvelle le concernant. Il signe ainsi son match référence de la saison. Remplacé par Kehrer dans les derniers instants, l'Allemand a montré de la présence mais aussi une technique défensive un peu douteuse malgré un temps réduit sur la pelouse.

Marquinhos : Le Brésilien signait un double retour, à savoir en défense centrale et dans le rôle de capitaine. Autant le dire de suite, il a eu du mal à rentrer dans son match et à reprendre le rôle de Thiago Silva. Il se loupe ainsi complètement peu avant l'ouverture du score, concédant le corner du but après une grossière erreur de lecture. Ce sera malgré tout l'acte fondateur de son match et il va ensuite se montrer précieux avec de nombreuses couvertures et plusieurs belles interceptions. Dans la relance, il ne va en revanche pas proposer énormément et on peut aussi lui reprocher une certaine tendance à reculer. Malgré tout, Marquinhos a probablement signé son meilleur match de la saison.

Kimpembe : Associé à un nouveau partenaire pour la première fois de la saison, le gaucher a surtout souffert de la grande mobilité de l'avant-centre adverse nommé Mbaye Niang. Face à un joueur fuyant et très rapide, Kimpembe est très régulièrement apparu en retard et il n'a su rentrer dans sa partie que tardivement, même s'il n'a pas eu grand chose à faire non plus au final. Outre quelques problèmes dans son dos, il a également été parfois dépassé en vitesse ce qui est plutôt rare le concernant. Dans la relance, il a tenté d'apporter quelque chose mais n'a pas été aidé par le manque de mobilité de ses partenaires, particulièrement avant la pause.

Bernat : Déjà pointé du doigt pour ses largesses défensives au cours de ses deux premiers matches, l'Espagnol n'a pas fait grand chose pour changer sa réputation ce dimanche. Evidemment, le fait d'être complètement abandonné par Neymar avant la pause n'a pas aidé et Di Maria n'a pas forcément été d'un plus grand soutien après le repos. Mais cela n'excuse pas totalement les très nombreux duels perdus par Bernat face aux ailiers adverses. Bien que rapide, il a été dépassé un nombre important de fois et a souvent mis son équipe en danger. En outre, il écope d'un carton largement évitable pour un duel aérien mal géré. Offensivement, il a apporté de la présence et des courses mais a rarement pu se retrouver en position de centrer. De la bonne volonté mais aussi des limites bien visibles.

Rabiot : De retour dans un rôle de sentinelle qu'il n'apprécie que très peu, il commence sa rencontre de façon bien malheureuse avec ce but contre-son-camp qu'il est dur de lui imputer, Niang frôlant le ballon juste devant lui. Dans une première période mal gérée par le PSG, il va représenter à la perfection les maux parisiens. Il a ainsi une activité défensive non néligeable mais ne récupère que peu de ballons. En possession de celui-ci, il n'est guère meilleur et ses passes ne sont pas toujours assurées non plus. Plus généralement, il se dégage du joueur une difficulté générale à donner du rythme avec une lenteur très pénalisante dans les transmissions. Dans un milieu à deux après la pause, ces défauts vont moins se voir car son influence diminue mais il va en revanche faire un nombre important de fautes, offrant des coup-francs intéressants, et récoltant un avertissement qui le prive du très alléchant PSG/OL de début octobre. Un match à oublier, même si son entraîneur a pointé du doigt une certaine fatigue après un début de saison où il a été très utilisé.

Verratti : L'Italien revient peu à peu à la compétition, il est encore bien loin de son meilleur niveau et a réalisé une performance dans la lignée de son récent match contre Saint-Etienne. Dans un rôle de milieu relayeur droit qu'il connaît bien, il va d'abord tenter de diriger la manoeuvre mais manque globalement d'influence et perd aussi quelques ballons qu'il utilise en général parfaitement. Recentré après la pause, il s'en sort mieux et fait vivre le jeu parisien sans pour autant briller outre-mesure avec notamment un impact défensif réduit. Remplacé par Choupo-Moting pour le dernier quart d'heure via un coaching osé, le Camerounais va donner raison à son coach d'un joli but. En outre, il aura apporté un vrai point d'appui devant grâce à son gabarit et son jeu de tête.

Di Maria : De nouveau aligné comme milieu relayeur guache, l'Argentin va être le principal inspirateur du jeu parisien en première prériode grâce à sa très bonne relation technique avec Neymar, les deux hommes combinant à de nombreuses reprises. Il conclut d'ailleurs cette première mi-temps avec une frappe parfaitement placée pour égaliser. Dans cette mi-temps réussie, il faut malgré tout souligner un déchet technique parfois frustrant et des corners bien mal tirés. Repositionné côté gauche après la pause, il va en revanche signer un second acte bien moins abouti. Le ballon ne lui parvient que rarement et son influence décroit fortement. Une prestation à deux visages au cours de laquelle le poste qu'il a occupé a semblé avoir un immense impact sur son rendement.

Draxler : Pour la première fois de la saison, c'est carrément comme ailier droit que l'Allemand a été aligné par Thomas Tuchel et le début de rencontre du joueur semble être marqué par un manque de repères A partir du moment où Draxler va trouver cette position légèrement plus axiale qui lui va mieux et libère l'espace pour Meunier, il va symboliser le temps fort parisien avant la pause avec un placement devenu intéressant qui déstablilise Rennes. Ce n'est donc pas un hasard s'il est passeur décisif pour Di Maria. Comme l'Argentin, il est en revanche globalement bien moins à l'aise après la pause dans un rôle proche de la ligne et sa seconde mi-temps est famélique en terme d'apport.

Neymar : La star parisienne a encore joué de façon un peu alternative mais aura eu un impact non négligeable. Quelques jours après son match complètement raté à Anfield, il va cette fois se montrer impliqué offensivement et tente de faire jouer ses partenaires depuis l'aile gauche où il a débuté la partie. S'il est surtout intéressant dans son entente avec Di Maria, il ne dribble pas trop et a plusieurs belles inspirations. Replacé en n°10 après la pause, il va se montrer encore une fois un peu irrégulier. Capable de perdre des ballons stupides par gourmandise, il va dans le même temps délivrer quelques passes incroyables, que ce soit pour Cavani après quelques secondes ou à destination de Meunier sur le but qui fait basculer le match. Du génie, des manques mais globalement un impact dont le PSG ne peut pas forcément se passer. Remplacé par Nkunku pour les dernières secondes.

Cavani : L'Uruguayen n'est pas dans la forme de sa vie et cela s'est encore bien vu. Impossible à trouver durant la majeure partie de la première période, il est également mauvais sur un bon centre de Meunier mais se montre en revanche bien malin sur l'égalisation en feintant une frappe qui ouvre l'espace pour Di Maria. Après la pause, il commence par une grosse occasion loupée mais est au moins plus facile à trouver pour ses partenaires. Problème, sa mauvaise passe technique se confirme et il ne va que très partiellement aider son équipe. Son implication défensive aura été plus importante qu'à Liverpool mais il est malgré tout devancé par Niang sur le corner de l'ouverture du score. Un match à oublier, et surtout la confirmation de ses difficultés techniques.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

lundi 15 avril

dimanche 14 avril

samedi 13 avril

vendredi 12 avril

jeudi 11 avril

mercredi 10 avril

mardi 09 avril

lundi 08 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee