Ruiz et le 4-3-1-2 ont le vent en poupe au PSG

La nouveauté apporte souvent un second souffle bienvenu. Le constat se vérifie dans le cas du PSG. Apparu plus en difficulté lors des derniers matches disputés avec une défense à trois, le club parisien est passé en 4-3-1-2 à l’initiative de son entraîneur. Le second test passé sur la pelouse de l’AC Ajaccio (3-0) vendredi soir a confirmé les bonnes premières impressions perçues cinq jours plus tôt face à l’OM (1-0), notamment concernant Fabian Ruiz.

Très disponible, le relayeur espagnol a touché 118 ballons face aux Ajacciens -seul Marco Verratti a fait mieux avec 138 touches de balle- et en a seulement perdu 9. « Je ne suis pas surpris, a confié Christophe Galtier en conférence de presse. Nous le connaissons depuis des saisons. Je me souviens l’avoir vu avec Luis Campos lors d’un PSG-Naples (une double confrontation en phase de groupes de Ligue des Champions en octobre et novembre 2018). Il m’avait tapé dans l’oeil. »

Ruiz est déjà indispensable

S’il est bien « arrivé à court sur un plan athlétique et a vécu une préparation tronquée », Ruiz est en train de trouver son rythme. Les prestations s’enchaînent et l’Espagnol s’installe doucement comme un rouage discret mais indispensable, aussi bien balle au pied que sur les phases défensives. Les 11 ballons récupérés ainsi que les 9 duels gagnés sur le total de 12 disputés contre l’ACA complètent une prestation aboutie.

« Il a une très bonne maitrise technique et une excellente lecture du jeu, s’est réjoui Galtier. Il travaille pour ses coéquipiers, mais quand il a le ballon, il a la passe juste. » Ses 96 transmissions réussies sur les 102 tentées le confirment. « Sur les matchs qu’il vient de faire, il me semble qu’il a le bon tempo sur la gestion des temps forts et des temps faibles », a ajouté le technicien. Sa présence soulage également Verratti et Vitinha, préservé en Corse et remplacé au coup d’envoi par un Renato Sanches encore hésitant.

Le 4-3-1-2 peut voir venir

Le contexte et les deux premières sorties hexagonales du nouveau système parisien en appellent à d’autres. C’est ce qui filtre du discours de Galtier. « L'avantage des victoires obtenues contre Marseille et Ajaccio ce soir est d’avoir des réflexions supplémentaires, d’autres possibilités. Nous avons beaucoup d’absents sur le plan défensif actuellement, mais un milieu de terrain de qualité, a-t-il estimé. Que ce soit au coup d’envoi ou en cours de match, avec la rentrée du petit Warren (Zaïre-Emery). »

Les bienfaits sont tels que même Lionel Messi et Kylian Mbappé ont pu en profiter, se retrouvant plus proches et hauts sur le terrain. « C’est aussi dans cette optique que j’ai pu changer d’organisation afin d’avoir plus de pression et de maîtrise technique dans le coeur du jeu, a conclu Galtier. Ça profite aussi aux attaquants qui se retrouvent plus vite en zone dangereuse. Allons-nous continuer dans ce sens ? C’est possible. » À se risquer à un pronostic, le 4-3-1-2 semble avoir séduit Galtier et devrait rester de mise au moins jusqu’au retour de blessure de Nuno Mendes.