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Saint-Etienne/PSG, (0-1), les performances individuelles

Publié le lundi 18 février 2019 à 1:23 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 1-0 à Saint-Etienne dans une rencontre qui a mis du temps à se décider. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.

Areola : Face à une équipe stéphanoise peu dangereuse, il n'aura eu à s'employer que sur deux frappes au sol qu'il a bien captées sans qu'elles ne soient particulièrement dangereuses. A l'exception d'un avertissement pour gain de temps et d'un dernier ballon capté, son match aura été des plus tranquilles. Dans son jeu au pied, il n'a en revanche pas toujours été très précis.

Marquinhos : Défenseur central droit après plusieurs matches comme milieu de terrain, le Brésilien n'a pas mis bien longtemps à retrouver ses réflexes puisqu'il a livré une partie solide de bout en bout. Quelques interventions en première période, surtout des couvertures dans l'axe, mais c'est surtout après la pause sur les tentatives brouillonnes adverses qu'il va se montrer présent quand il le fallait pour seconder Thiago Silva. A noter un très bon jeu long qui a amené plusieurs situations dangereuses en faveur des Parisiens, ce qui n'était pas rien dans une rencontre très verrouillée.

Thiago Silva : Libéro de la défense à trois parisienne, il va se retrouver sans adversaire direct durant la majeure partie du temps et il se retrouve souvent à couper les centres et dégager les rares ballons stéphanois arrivés jusque dans sa zone. Toujours impeccable, il est un peu plus sollicité au fur et à mesure que la partie avance, les Verts lui proposant alors une opposition plus présente, et il se montre intraitable que ce soit dans les airs ou au sol.

Kehrer : Arrière droit depuis des semaines, il est redevenu défenseur central gauche l'espace d'un soir et cela n'a pas forcément été une grande réussite, même si l'Allemand n'a pas non plus été particulièrement fautif à l'exception d'un dégagement loupé qui s'est transformé en passe pour Hamouma. S'il n'a pas eu grand chose à faire, il ne s'est pas montré spécialement dominant pour autant mais il y a eu du mieux après la pause. Il finit la partie arrière droit, un rôle dans lequel il va être plus solide.

Paredes : Pour sa seconde titularisation, le très attendu Argentin évoluait dans ce qui est théoriquement son meilleur rôle, donc seul devant la défense. Dans une partie où le PSG va avoir bien du mal à faire vivre le ballon, Paredes va bien personnifier les difficultés parisiennes et ne trouve que peu de solutions devant lui. Contrairement à sa nature profonde, il va plus être en vue sur des ballons récupérés que sur des passes, ses transmissions étant trop souvent en retrait. Il tarde aussi parfois à distribuer le jeu, en plus de quelques pertes de balles ennuyeuses, mais finit plutôt bien la partie une fois que le PSG se retrouve en 4-3-3. Avec deux relayeurs plus simples à trouver devant lui et un peu plus d'espaces, l'Argentin parvient enfin à montrer un peu plus de volume, tout en montrant une activité défensive non négligeable. Au final, une drôle d'impression car, s'il n'a pas vraiment été le régulateur de jeu qu'il est censé être, il n'a pas non plus démérité et finit plutôt bien. Un joueur à revoir, mais qui a beaucoup de boulot devant lui pour trouver ses marques.

Dani Alves : Léger changement de poste pour le latéral brésilien mais un impact sur la partie qui va être bien moindre que mardi. Avec toute l'aile droite à gérer, il se retrouve à la fois plus isolé et avec plus de responsabilités défensives que dernièrement et il ne va que très partiellement parvenir à y répondre. Outre le fait que le jeu penche à gauche durant une bonne partie du match, Alves va aussi être moins juste que dernièrement et n'apporte pas autant. C'est quand il est replacé dans l'axe qu'il se montre enfin intéressant, à la fois plus à même de défendre avec efficacité et de construire avec justesse. C'est d'ailleurs d'un enchaînement simple, fluide et parfaitement exécuté qu'il envoie Mbappé au but. Le Brésilien est donc toujours aussi précieux mais son utilisation se précise semaine après semaine, et c'est entouré qu'il donne sa pleine mesure, pas isolé sur un flanc.

Draxler : Auteur d'une prestation terne, sa présence absente et son impact limité au milieu de terrain l'ont étouffé face à un Yann M'vila dominant. Alors qu'il s'était signalé en début de match par un contrôle orienté d'une jolie roulette enchaîné par une frappe que n'aurait pas renié Sir Jonny Wilkinson, il a perdu trop de ballons et de duels pour pouvoir peser, jouer entre les lignes et bien servir ses attaquants. Un Draxler des mauvais soirs, en somme, tant à la récupération que dans l'utilisation du ballon. Son duel perdu face à Stéphane Ruffier est à l'image de son match, un manque flagrant de conviction et d'application. Remplacé par Layvin Kurzawa sanctionné d'un carton jaune pour un acte d'antijeu. 

Bernat : Le positionnement de l'Espagnol comme milieu relayeur gauche était la surprise du chef de Tuchel, même si l'Allemand l'avait déjà placé  dans un rôle axial en fin de match à Amiens début janvier. Dans une partie cadenassée, l'habituel latéral va avoir du mal à peser et même à exister, probablement pas aidé par ce nouveau positionnement à assimiler. A l'exception de quelques échanges de passe avec Diaby, il va globalement avoir du mal à se montrer dangereux et son début de seconde période est même très compliqué. Il se fait mal en prenant un avertissement puis frôle le carton rouge sur un tacle mal maîtrisé. Dagba le remplace pour la dernière demi-heure et entre côté droit. Le jeune latéral va vite jouer assez haut sur le terrain et, s'il tente de montrer un peu ses talents, il veille surtout à ne pas perdre le ballon. Il signe aussi quelques bonnes actions défensives, notamment dans la surface parisienne.

Diaby : Toujours aussi actif et généreux dans l'effort, bien que brouillon, il a offert beaucoup de solutions en première période avec un jeu penchant plutôt sur son côté gauche. Parvenant à créer le danger à plusieurs reprises, il a notamment profité de son excellente entente avec Kylian Mbappé mais a manqué de précision dans la dernière passe. Il a su apporter un peu de folie et de vitesse dans une rencontre qui en manquait grandement et aurait pu être récompensé de sa débauche d'énergie mais Juan Bernat n'a pas cadré l'offrande en retrait de son coéquipier. Malgré son évidente envie de bien faire, il a, au demeurant, manqué de concentration et de fiabilité défensive. Très certainement en manque de compétition et dans un match disputé sur un faux rythme, il s'est quelque peu éteint au fur et à mesure de la rencontre.

Di Maria : Aligné en pointe de l'attaque parisienne où il a semblé peu à son aise, il a su monter en puissance au fil de la rencontre malgré une irrégularité dans l'influence. Un peu plus en retrait de Mbappé et davantage à l'initiative qu'à la finition, il a bénéficié de davantage d'espaces et de responsabilités lors du second acte où il aurait pu faire la différence sur une belle incursion dans la surface suivie d'une frappe au ras du poteau de Ruffier. De même, relais intéressant pour ses partenaires offensifs, il a bien servi Draxler dans une position idéale ainsi que Mbappé mais l'un a buté sur le portier stéphanois quand l'autre a marché sur le ballon. Finalement décisif sur le but parisien avec une belle remise de la tête en une touche pour Daniel Alves, il a été remplacé pour les ultimes minutes par Presnel Kimpembe, le 7ème défenseur parisien sur le terrain à ce moment-là, preuve s'il en fallait que Thomas Tuchel s'est parfaitement adapté à la Ligue des Talents.

Mbappé : Seul le Génie français pouvait débloquer une rencontre aussi fermée, et de quelle manière ! Remuant, plutôt efficace, parfois excentrique, cherchant toujours à créer le décalage ou le déséquilibre dans une arrière-garde stéphanoise bien regroupée, Kylian Mbappé a été le moteur de l'attaque parisienne. Bien qu'en position illicite, il aurait pu ouvrir le score en première mi-temps mais sa frappe a été détournée par le gardien des Verts qui n'a fait que repousser l'échéance puisque parti, cette fois, à la limite du hors-jeu, sa volée imparable en une touche et en pivot a permis au PSG de se sortir une belle épine du pied dans le Chaudron. Auteur de son 19ème but en Ligue 1 cette saison, il continue d'affoler les compteurs, de battre les records et malgré les absences de ses deux comparses de la "MCN", ne cherche pas à en faire trop, joue juste et remplit remarquablement les immenses responsabilités qui lui incombent en tant qu'unique attaquant de métier.

NB : Co-écrit avec Max DC.


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