Après la victoire 5-1 à Lille, le dernier buteur du match Kylian Mbappé s'est arrêté quelques minutes au micro de Prime Video L1 pour revenir sur la partie, mais pas que. Il a aussi été question de son avenir.
C’est plutôt positif d’aller gagner 5-1 chez le champion en titre à neuf jours d’affronter le Real Madrid, non ?
« Oui, c’est important surtout que nous avons pris 5-1 il y a deux ou trois ans, donc c‘est un petit clin d’œil. Nous continuons à monter en puissance. Aujourd’hui, c’était bien plus complet. Il y avait bien plus d’animation, de jeu et de personnalité. Nous avons aussi bénéficié de réussite au départ, ce qui nous a permis de nous lancer dans ce match, mais c’est encourageant. Nous sommes satisfaits. »
On se refait votre but. Vous allez pouvoir en parler avec Thierry Henry, dont vous vous êtes sans doute inspiré étant plus jeune.
« Oui, il en a mis pas mal comme ça, mais c’est mon premier. Je vois l’espace que me laisse le défenseur, qui ne veut pas que je joue le un-contre-un. Je tente ma chance et j’ai de la réussite. Je suis content »
(Thierry Henry prend la parole) Ce qui m’intéresse, c’est ton appel dans l’axe d’abord, avant de t’écarter pour te rouvrir le chemin du but dans la foulée ou alors amener Celik en un-contre-un. À quoi as-tu pensé au départ quand Lionel Messi a eu la balle, et que tu partais en profondeur ?
« Au départ, je veux revenir à l’intérieur parce que je veux soit jouer en profondeur, soit jouer « la planche », parce que Leo aime avoir un appui pour ensuite se lancer vers la défense adverse. Ensuite, je vois que c’est Marco, donc je veux me donner de l’espace. Je me ré-écarte, et je veux d’abord jouer le un-contre-un mais voit le défenseur sur le recul-frein. Je vois l’espace, donc je me dis que je vais tenter. C’est une fraction de seconde, mais tu la tentes. »
L’animation était intéressante sans Neymar, mais avec un Lionel Messi dans l’axe, vous plutôt sur le côté gauche. N’est-ce pas mieux quand il est dans l’axe du jeu justement ?
« Je ne suis pas coach, mais Leo est un joueur qui a besoin de toucher le ballon et de sentir le jeu, le match. Il a besoin d’être concerné aussi, donc je pense que c’est une bonne position pour lui. Il est libre, peut décrocher et est proche du but, donc je pense que c’est bien pour lui. Après, moi, je peux jouer partout. J’ai commencé dans l’axe, à droite ou à gauche, mais j’ai moi aussi une certaine liberté dans mes mouvements. Pour l’instant, nous nous trouvons bien comme ça, mais devrons nous adapter avec Ney’, parce qu’il est important. C’est un joueur qui change notre équipe. Nous verrons quand il reviendra, je l’espère le plus vite possible. »
(Henry reparle) Kylian l’a bien dit, il faudra trouver l’équilibre avec Neymar. Il (Mbappé) sait tout faire, on l’a vu même sprinter et tacler pour récupérer un ballon à la fin du match. Je pense que c’est important de pouvoir trouver cet équilibre, mais je trouve que Lille a fait un peu trop d’erreurs comme l’a dit Kylian au départ. (Thibault Le Rol ajoute) C’est significatif de votre combativité actuelle avant cette grosse échéance, non ?
« Je pense que nous avons toujours eu de la combattivité. Nous sommes des compétiteurs, avons beaucoup gagné et espérons encore le faire. Parfois, quand ça ne nous sourit pas, ce n’est pas forcément toujours dû à un manque d’envie. Souvent, quand nous avons eu des contre-performances, nous avons tout de suite mis ça sur l’envie ou une prise de haut de l’adversaire, mais nous avons pu être en difficulté, ça peut arriver. Nous sommes toujours dans cette envie : de gagner des titres, de laisser notre trace. Nous continuons comme ça. Aujourd’hui, c’était un bon match, mais il faut surfer sur ça, et ne pas se contenter de cette victoire à Lille. »
Votre décision quant à votre avenir est-elle déjà prise ou le match face au Real Madrid peut-il l’influencer ?
« Non non, elle n’est pas prise (il hausse les épaules). Je pense que le fait de jouer contre le Real Madrid change beaucoup de choses. Même si je suis libre à l’heure actuelle, je ne vais pas aller parler avec l’adversaire ou faire ce genre de choses. Je suis concentré sur le fait de gagner contre eux et de faire la différence. Nous verrons ce qui se passera ensuite. »
(Henry conclut) As-tu aimé le dribble d’Hatem (Ben Arfa) ? Clairefontaine, Clairefontaine (il se répète plusieurs fois), on ne peut pas ne pas aimer Clairefontaine.
« Il passe parce que Di Maria et moi avons peur. Nous nous sommes dit, « vas-y toi ! », « non toi ! » et puis il passe comme ça. Nous sommes deux au départ, et nous nous regardons. Il maîtrise. La qualité ne s’achète pas à Carrefour comme je le dis souvent. Il peut ne pas jouer pendant un an, mais il a toujours des restes. C’est clair que la qualité, il l’a. Nous n’étions pas attentistes, mais sur le recul-frein. Je ne voulais pas manger (rire), j’étais là au cas où. Ils marquent juste après. C’est un très bon joueur. »
