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Strasbourg/PSG (2-1), les performances individuelles

Publié le samedi 2 décembre 2017 à 21:25 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-1 à Strasbourg à l'issue d'un match où les Parisiens ont beaucoup gâché. Retour sur les performances individuelles des joueurs d'Unai Emery, au cas par cas.

Areola : Ses deux buts encaissés sur les deux seules frappes cadrées adverses rappellent les heures les plus sombres de sa carrière parisienne mais, si le gardien aurait très clairement pu mieux faire, il est probablement un peu dur de lui attribuer totalement la responsabilité du naufrage. Sur le premier but, il est abandonné par sa défense et décide de sortir. Il se retrouve finalement ni sur sa ligne, ni assez proche du ballon pour intercepter : certains y verront une sortie complètement ratée, d'autres une tentative de boucher l'angle plutôt que d'attendre se faire fusiller sur sa ligne. Sur le deuxième but, le grand gardien parisien semble se coucher un peu vite alors que la frappe de l'attaquant adverse est certes puissante mais ne semble pas tant que ça sous la barre. Entre les deux buts, il n'a rien eu à faire, si ce n'est une bonne sortie loin de ses buts.

Dani Alves : De retour dans le onze de départ, le latéral droit brésilien n'a pas eu l'impact qu'il arrivait à avoir dans le jeu au cours des derniers matches. Sa présence offensive est d'ailleurs à découper en deux parties bien distinctes : dur à trouver dans le camp adverse avant la pause, très imprécis dans la moitié de terrain adverse après celle-ci. Le nombre de centres ratés par le Brésilien, un de ses habituels points forts, montre d'ailleurs ses difficultés du jour. Défensivement, il a en revanche tenu la baraque, avec notamment un énorme retour défensif sur un contre en début de seconde période où il gère un contre trois à lui seul.

Marquinhos : Le capitaine du jour n'a pas vraiment aidé ses coéquipiers à ne pas couler, bien au contraire même. Pas spécialement tranchant dans ses interventions défensives, il est déposé sur l'action amenant le premier but strasbourgeois. Sur le coup-franc, il ne communique pas avec Rabiot et les deux hommes laissent Da Costa absolument tout seul face à Areola. Le reste de son match, tant dans la relance que dans ses interventions défensives, sera de la même veine, sans personnalité ni réellement de combativité. 

Kimpembe : S'il prend un coup d'entrée qui l'éloigne du terrain durant un temps, le jeune défenseur central parisien va vite se remettre et montrer sa puissance. Il est la plupart du temps à son image, donc très solide dans les duels et plutôt intéressant dans la relance. Il est toutefois complètement absent sur le deuxième but adverse et se retrouve très en retard sur Bahoken quand celui-ci part tromper Areola. C'est peut-être pour se rattraper qu'on va autant le voir offensivement, le défenseur central se retrouvant trois fois en position de marquer, sans avoir plus de réussite que ses attaquants.

Berchiche : Il commence timidement dans sa partie, notamment d'un point de vue offensif, mais se montre à ce moment du match bien présent dans les duels et plutôt présent en défense. Alors qu'il gérait bien son duel face à Da Costa jusque-là, l'Espagnol est averti juste avant la pause pour un tacle en retard et sa partie va alors complètement basculer. Le Basque se montre en effet catastrophique après la mi-temps : emprunté techniquement, il est un poids pour son équipe dans le jeu offensif et peine à verrouiller défensivement, une grosse erreur technique de sa part offrant même une énorme opportunité en contre. Et si Kurzawa ne brille pas spécialement avec le PSG depuis quelques semaines, ce match de Yuri explique pratiquement à lui seul pourquoi le Français est encore le titulaire.

Rabiot : Il est peut-être l'un voire le seul joueur à sauver du grand marasme du soir, même s'il est loin d'être innocent sur le premier but concédé puisqu'il provoque le coup-franc strasbourgeois d'une faute évitable avant de rater son marquage avec Marquinhos. Pour le reste, sa première période aura été excellente et le milieu de 22 ans aura encore été au four et au moulin. Bien présent défensivement pour couper les contres, il est aussi présent dans le jeu offensif et se retrouve même passeur décisif sur l'égalisation du PSG. Après la pause, il sera un peu moins influent, avec moins de ballons récupérés et un impact offensif légèrement moindre, mais passe malgré tout proche d'une seconde passe décisive à plusieurs reprises. Paris a dominé Strasbourg dans le jeu, pas dans les deux surfaces, et Rabiot a parfaitement symbolisé ceci.

Pastore : Aligné comme relayeur droit en lieu et place de Verratti – une expérience rarement concluante, sous Blanc comme sous Emery – le meneur argentin a livré une prestation telle qu’on pouvait l’imaginer, avec de belles inspirations dans les 30 derniers mètres mais sans les bases attendues chez un milieu relayeur. Son influence très légère à la construction (deux fois moins de ballons touchés que Verratti lors d’un match habituel, et dans des zones beaucoup plus hautes ou désaxées) a en effet contribué au manque d’ordre de la circulation parisienne et aurait pu se payer plus chèrement en contre-attaque, mais ses décalages et sa capacité à finir dans la surface auraient dû permettre aux visiteurs de plier le match. En somme, et cela n’aura surpris personne, Pastore a joué sur ses qualités, et ces qualités ne sont pas celles d’un relayeur. Comme il y a 2 saisons, le spectre d’une absence de Verratti pour les matchs décisifs de Ligue des Champions pourrait bien sonner le glas des ambitions européennes du club tant personne dans l’effectif ne semble en mesure d’assurer les mêmes fonctions sur le terrain que l’italien. L'Italien a d'ailleurs joué la fin du match, sans faire de miracles.

Draxler : Dans le style, l’Allemand a fait un match très similaire à ceux des dernières semaines : sobriété sur le plan technique, limitation des prises de risque pour stabiliser la possession et compensation des déplacements intérieurs de Neymar avec un positionnement relativement excentré. Cependant, en l’absence d’un organisateur régulant le jeu et donnant du rythme à la circulation parisienne, toutes ces qualités se sont apparentées à une timidité excessive, confinant parfois à une sensation de transparence. Une seule exception, en 1ère mi-temps avec une bonne interception dans le dernier tiers alsacien suivie d’une frappe malheureusement pas assez enroulée pour se nicher dans le petit filet de Kamara. Remplacé par Lo Celso, entré dans une fin de match fermée, et qui s'est signalé sur une belle occasion.

Di Maria : L’international argentin traverse une mauvaise passe, et cela s’est confirmé à la Meinau cet après-midi. Après une entame totalement anonyme (l’absence de Verratti, avec qui il a noué une relation technique privilégiée, n’y est sans doute pas étranger) et au cours de laquelle il n’a jamais trouvé sa place, allant jusqu’à dézoner à plusieurs reprises en position de relayeur gauche pour toucher le ballon, il rate deux occasions importantes peu avant la mi-temps. La seconde période fut du même acabit, entre discrétion et approximations à foison, et a parfois ressemblé à un long chemin de croix pour celui qui peine à retrouver le niveau qui fut le sien en 2ème partie de saison dernière. Cavani l'a remplacé pour les 20 dernières minutes, sans peser le moins du monde.

Mbappé : De retour à la pointe de l’attaque parisienne, pour la 2ème fois de la saison après le déplacement à Dijon, l’ex-monégasque a livré une prestation contrastée. Si la mobilité dont il a fait preuve fut un réel atout (3 fautes subies sur de bons décrochages en 1ère mi-temps, une bonne passe amenant le poteau de Pastore), ses choix face au gardien ne furent pas les meilleurs, à l’image de cette contre-attaque en 2nde mi-temps où il s’enferme dans un angle compliqué sans s’informer de la position de ses partenaires. Bien présent pour couper le centre de Rabiot et égaliser, sans doute une maigre consolation pour le natif de Bondy qui retrouvera son couloir droit face au Bayern mardi.

Neymar : Au four et au moulin, mais sans grande réussite, voilà comment on pourrait qualifier la prestation du Brésilien. Omniprésent (109 ballons touchés, 2ème parisien derrière Rabiot), et dans des zones toujours plus axiales, l’international auriverde a cependant fait preuve d’un déchet considérable (36 ballons perdus, soit un ballon touché sur 3), s’enferrant trop souvent dans des tentatives compliquées plein axe, au cœur du système défensif renforcé du Racing. Malgré son implication sur le but, où sa relation privilégiée avec Rabiot a une nouvelle fois été en évidence, et une ouverture délicieuse pour Pastore en début de 2nde mi-temps, sa performance restera sans doute comme la moins aboutie de sa brillante première partie de saison. L’avantage : elle sera surtout très vite oubliée en cas de nouveau récital mardi en Ligue des Champions.

NB : Co-écrit avec Matthieu Martinelli.


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