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Tardieu (Sochaux) : «Excusez-moi, mais ils nous ch**** dessus»

Publié le lundi 5 février 2018 à 18:12 par Philippe Goguet
Avant le choc contre le PSG, le capitaine de Sochaux Florian Tardieu a expliqué ne pas avoir apprécié du tout de voir les Parisiens fêter l'anniversaire de Neymar dimanche soir. Son coach Peter Zeidler est resté un peu plus mesuré.

Huitième de finale de la Coupe de France, Sochaux/PSG attire dans le Doubs puisque le Stade Bonal sera, pour une fois, à guichets fermés mais c'est pour l'heure surtout l'avant-match des Parisiens qui fait parler. Alors que les Sochaliens n'attendent que cette rencontre, les Parisiens ont fêté de façon peu discrète l'anniversaire de leur superstar Neymar dimanche soir. Dans le camp des Lionceaux, le capitaine Florian Tardieu a même évoqué un affront fait face à son équipe avec cette préparation très festive.

Tardieu le marseillais s'enflamme

En conférence de presse, le milieu de terrain n'y est pas allé par quatre chemins quand il a dû évoquer l'avant-match : «Je vais dire à l'équipe de prendre du plaisir, de se donner à fond et ne pas trop "respecter" notre adversaire parce qu'il s’appelle Neymar ou autre. Excusez-moi, mais ils nous chient dessus. Ça ne me plait pas trop de voir qu'ils annoncent déjà la date des quarts de finale dans leur calendrier ou qu'ils font une fête à deux jours du match. J'ai dormi à 20h30 moi ! Ils ne nous respectent pas.»

Tardieu : «Ça me fait mal de le dire, mais c’est un grand PSG.»

Originaire de Marseille et supporter revendiqué de l'OM, Tardieu fait même de cet événement un match «spécial. En tant que footballeur on rêve toujours de jouer contre de telles équipes. En tant que marseillais, mon plus grand rêve est de jouer un Clasico, donc là c’est un peu mon Clasico. Ça me fait mal de le dire, mais c’est un grand PSG. Ils écrasent tout sur leur passage. Ce ne sera pas facile, mais je reste persuadé qu’on a une chance. Face à Marseille ou Monaco, tout le monde nous promettait l'enfer, et au final nous avions saisi notre chance. Alors pourquoi pas ? Le PSG est une très grande équipe. On sait qu'on aura pas le ballon mais à nous de jouer à fond notre petite chance. Je ne suis pas fan du PSG mais ça tout le monde le sait. Après c'est un match comme un autre et il faudra rester concentrer sur l'importance de la rencontre.»

Zeidler reste zen

De son côté, le coach sochalien Peter Zeidler est resté beaucoup plus mesuré avant la rencontre. Concernant l'avant-match très particulier des Parisiens, il le prend avec beaucoup de recul : «Moi je suis un "old fashion", je ne vais pas sur les réseaux sociaux ou instagram. Mais dans mon staff, je crois que c’était le sujet oui. Le prochain anniversaire, chez nous, c'est Sofiane Daham (12 février), donc au moins ce n'est pas un sujet pour nous. Je ne suis intéréssé que par le match, au plaisir qu’on va prendre, à l’équipe que Monsieur Emery va mettre sur le terrain… »

«On n’a pas monté un film de motivation, copié un discours à la Kennedy ou ne je sais pas quoi.»

Et contrairement à son capitaine qui en fait un match spécial, il veut surtout que ses joueurs restent lucides : «Je vais parler normalement. Il ne faut pas que les joueurs voient un coach, un staff inventer des truc spéciaux. On va jouer sur nos valeurs. Bien, sur qu’il y a une nervosité, c’est normal, sinon on ne fait pas un match comme ça. Il faudra garder le calme, bien raisonner, bien se préparer [....] Attention ! On ne va pas demander des autographes, faire des selfies avec les Parisiens ou leur demander à échanger deux fois les maillots. Je veux une équipe qui y croit demain à 21h05. J’ai confiance en ça. Mais je vous rassure aussi, on n’a pas monté un film de motivation, copié un discours à la Kennedy ou ne je sais pas quoi. Je sais jute que je crois en mes joueurs. Je sais aussi qu’on joue à Reims vendredi. Je n’ai pas oublié ça…»

Pour autant, comme son capitaine, le coach des Lionceaux croit aussi un peu à l'exploit : «On a une petite chance. Levante vient de faire 2–2 contre le Real Madrid. Manchester City, meilleure équipe en Europe en ce moment, excusez-moi Paris, excusez moi Bayern, a fait 2–2 contre Burnley je crois. Et… Granville a battu Bordeaux ! Alors oui, on a une petite chance.»

NB : Propos recueillis par l'Est Républicain.


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