Le PSG n'a pu faire mieux que 1-1 sur la pelouse de Toulouse, gâchant en fin de match des occasions de doubler la mise puis concédant un penalty évitable. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien n'a rien eu à faire du match, si ce n'est un exploit sur penalty qu'il n'a pas réussi à réaliser. Son taux de réussite à Paris dans l'exercice mériterait d'ailleurs d'être creusé tant il semble loin de ses standards du passé. Pour le reste, un tir puissant sur lui bien capté, un centre sur lequel il se détend et que des relances courtes sans erreurs notables.
Hakimi : Aligné sur le côté droit au coup d'envoi, il a longtemps été le Parisien le plus dangereux même en étant arrière latéral (et piston pour attaquer). Une bonne percée d'entrée, la première occasion du match d'une jolie volée, un centre parfait en retrait pour Ramos, beaucoup de choses sont passées par lui en première période. Son passage à gauche en début de seconde lui a permis d'attaquer encore plus et il s'est régalé dans ce rôle, lançant Mbappé sur le penalty avant de voir le Français lui donner une belle balle de 2-0 non conclue. Mais le Marocain, par ailleurs auteur d'un excellent retour sur un corner peu auparavant, va gâcher son match d'un penalty totalement inutile et qui coûte bien cher à l'heure du bilan. Dans le système de Luis Enrique, son activité sur le côté semble indispensable mais le joueur se pénalise trop souvent lui-même par ses erreurs.
Marquinhos : De retour dans le onze de départ, le Brésilien a montré dès ses premeirs ballons un certain dynamisme et il a, comme le reste de la défense, plutôt été tranquille en première période. Il signe un début de seconde période très convaincant avec plusieurs interventions de qualité mais son replacement plus sur le côté droit lui a fait très mal avec de grosses difficultés initiales. Il s'est ensuite bien repris, finissant bien le match. Dans la relance et avec le ballon, il a longtemps été quelconque avant une belle ouverture pour Mbappé dans le temps additionnel.
Skriniar : Le Slovaque semble prendre goût aux joutes physiques de la L1 et il a largement gagné son duel avec Dallinga, notamment lorsque le ballon était dans les airs. Son énorme domination aérienne a permis à son équipe de récupérer bon nombre de ballons dégagés par l'adversaire mais il a aussi su signer plusieurs interventions au sol compliquées. Pas franchement rapide mais rarement mis hors de position, il a encore signé un match solide. Avec le ballon, il a assuré avant tout.
Lucas Hernandez : Positionné à gauche dans le rôle bâtard que Marquinhos va tenir à droite en fin de partie (mi-latéral, mi-central), le Français a lui aussi su se faire respecter sur son côté. Aboukhlal ne l'a passé qu'une fois et Toulouse n'a pratiquement jamais pu attaquer sur ce flan. Il ne s'est pas caché à la relance et a souvent tenté de prendre les choses en main, tentant des passes compliquées pour casser le verrou toulousain. L'idée a souvent été là, la réalisation un peu moins, mais il a su être avec Hakimi le défenseur le plus intéressant avec le ballon, mais avec une efficacité défensive sans commune mesure.
Danilo l'a remplacé pour la fin de match, à son grand dam, et il s'est signalé par quelques passes compliquées pour ses coéquipiers d'entrée avant d'assurer. Défensivement, il n'a pas été sollicité au final.
Ugarte : De nouveau sentinelle du milieu parisien, il a encore une fois été énorme à la récupération, se montrant particulièrement impressionnant pour jaillir sur des contres adverses et les couper à la source. Son placement est souvent excellent et il protège formidablement son arrière-garde même s'il a eu du mal à finir la partie. Son manque de jus s'est surtout fait sentir avec le ballon puisqu'il est passé de plutôt présent en première période à plutôt effacé en seconde.
Zaïre-Emery : Le jeune milieu de terrain parisien a semblé subir le match en première période, tardant à entrer dans sa partie : peu de passes intéressantes, à peine plus de récupérations et trop d'application au détriment de la personnalité. Son joli but refusé en début de seconde période a semblé lui donner un second souffle et il a signé un deuxième acte plus qualitatif dans tous les secteurs. Mieux à la récupération, il a aussi orienté le jeu avec plus de justesse.
Fabian Ruiz : Placé en relayeur haut du milieu à trois parisien, l'Espagnol a eu les plus grandes difficultés à trouver sa place, se retrouvant souvent trop à gauche ou trop au coeur du jeu. Son entente catastrophique avec Lee qui était un cran plus haut n'a pas aidé non plus et il a vraiment signé une petite mi-temps. Le seul point positif a été ce bon centre coupé par Ramos juste avant la pause. Son début de seconde période ayant été tout aussi décevant, c'est logiquement qu'il est rapidement sorti.
Dembélé l'a remplacé et il est entré côté droit. Ceux qui se rappelaient du puncheur rennais ont pu voir à quel point le joueur a changé. L'ambidextre a toujours de la magie dans le dribble comme il l'a parfois montré mais il a aussi développé une palette de passes de tout premier ordre. Ses ouvertures du pied gauche ont été un régal pour les yeux et un cauchemar pour Toulouse puisqu'à la base de plusieurs occasions. Seul bémol, cette frappe ratée après un déboulé si caractéristique de son style.
Vitinha : Le Portugais avait hérité du rôle d'ailier plutôt au coeur du jeu mais il a eu bien du mal à peser durant une large partie du match. Dommage car il a eu une certaine complémentarité avec Hakimi, servant à plusieurs reprises le Marocain de belle façon ou compensant parfaitement ses montées puis celles de Dembélé. Mais cela fait trop peu pour un joueur évoluant aussi haut sur le terrain. Il aurait pu sérieusement embellir ce bilan en marquant sur l'occasion compliquée qu'il a eue avant de sortir mais le cadre s'est dérobé.
Soler l'a remplacé en fin de match et il a réussi l'exploit de signer une entrée totalement anonyme dans l'ensemble qui se retrouve à être décisive : un bon centre en retrait pour Mbappé mais aussi une passe catastrophique au départ de l'action de l'égalisation...
Lee Kang-in : Aligné sur le côté gauche très proche de la ligne de touche, le Sud-Coréen a été dépassé par l'intensité adverse sur ses premiers ballons puis il a réussi à s'y adapter et à tenir un peu plus les chocs. Il a ensuite montré ses difficultés à se mettre dans le sens du but et ses prises de risques n'ont jamais payé, à l'image de sa seule frappe sur laquelle le cadre se dérobe largement. Sa mauvaise entente avec Ruiz n'a pas aidé mais l'Espagnol n'était pas responsable des coups de pieds arrêtés encore une fois bien mal tirés par le Sud-Coréen.
Mbappé l'a rapidement remplacé et ses premières minutes ont fait passer le match dans une autre dimension. Son premier quart d'heure est même un bon résumé de l'énorme menace qu'il est pour les équipes adverses avec des accélérations inarrêtables, des dribbles qui font mal et des fautes adverses qui sont obligées d'être faites pour l'arrêter. D'où ce penalty obtenu puis transformé. Il aurait aussi pu être passeur décisif à plusieurs reprises mais sa fin de match est moins aboutie malgré tout. Le signe d'un joueur qui doit aussi retrouver du coffre après un mois sans jouer.
Ramos : L'attaquant portugais s'est plus montré que face à Lorient mais il n'a toujours pas marqué malgré deux belles occasions, dont une frappe hors-cadre en très bonne position où il doit faire mieux. Il est en revanche intéressant quand il surgit en pleine surface juste avant la pause ou lorsqu'il parvient à s'insérer dans le jeu collectif en cours de seconde période. Tout n'est pas encore parfait techniquement, Ramos cherche encore clairement sa place mais il y a eu du mieux et quelques combinaisons ont été prometteuses.
