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Toulouse/PSG (2-0), les performances individuelles

Publié le samedi 24 septembre 2016 à 0:18 par Matthieu Martinelli
Le PSG a rechuté sur la pelouse de Toulouse ce vendredi soir, retour sur le match des Parisiens au cas par cas.

Areola : Match aussi paradoxal que frustrant pour le jeune portier parisien, qui enchaînait là son quatrième match consécutif comme titulaire. Très peu mis à l’épreuve en 1ère mi-temps, si ce n’est sur quelques interventions aériennes bien maîtrisées, sa responsabilité ne saurait être mise en cause sur les 2 buts qu’il encaisse – un pénalty et un face à face à bout portant.

Aurier : On l’avait quitté époustouflant face à Arsenal il y a 10 jours, c’est peu dire qu’on ne l’a pas reconnu ce soir. Jamais dans le ton de la rencontre, il a multiplié les approximations techniques, les montées à contre-temps (ce hors-jeu de 5 mètres sur une ouverture de Di Maria…) et les pertes de balle inexplicables, offrant par exemple dès l’entame du match une situation d’égalité numérique mal négociée par les attaquants toulousains. Son entente avec Lucas et Rabiot côté droit s’est révélée être un fiasco total, l’incapacité de ces trois joueurs à s’échanger des passes à 5 mètres dans le bon tempo faisant froid dans le dos. Pour parachever son œuvre du soir, une faute dans la surface dont l’inutilité le dispute à la bêtise condamne son équipe à tenter de remonter le score en infériorité numérique. Un match à oublier au plus vite, rappelant le naufrage du latéral ivoirien pour son 1er retour au Stadium de Toulouse il y a 2 ans presque jour pour jour.

Marquinhos : Il est difficile d’évaluer la prestation du jeune Brésilien, tant le TFC se sera montré inoffensif ce soir. En revanche, dans une équipe qui a monopolisé le ballon près de 81% du temps en 1ère MT, on attendait plus de participation à la relance de la part de Marquinhos, ce dernier se contentant essentiellement d’une distribution scolaire et sans initiative. Près de 100 ballons touchés, mais pour pas grand-chose. Les problèmes parisiens à la construction commencent dès la charnière centrale.

Thiago Silva : On pourrait appliquer au capitaine parisien les mêmes commentaires qu’à son cadet. Contenant facilement Edouard et Toivonen, lui aussi s’est montré beaucoup trop timide dans son utilisation du ballon, malgré une structure parisienne à 3 centraux (Krychowiak redescendant entre ses centraux, ces derniers s’écartant, libérant ainsi les latéraux) qui devait favoriser une prise de risque beaucoup plus importante. Finalement, c’est peut-être sur cet aspect-là du jeu que David Luiz manque le plus au PSG.

Maxwell : Performance mitigée pour le vétéran brésilien, qui aura eu le mérite d’être relativement propre techniquement, une habitude chez lui mais un contraste net avec nombre de ses coéquipiers du soir, même si son manque de volume a pu se révéler pénalisant en 2nde mi-temps, au moment où tous les joueurs avaient besoin, selon la formule consacrée, de dépasser leur fonction pour tenter d’égaliser. A mettre toutefois à son crédit un excellent centre pour Cavani en 1ère MT, service qui aurait dû s’avérer décisif si l’attaquant uruguayen s’était montré plus adroit face à Lafont.

Krychowiak : Dans un match face à une équipe qui attendait le PSG, le milieu défensif polonais a affiché au grand jour ses limites dans l'orientation du jeu. Il a strictement refusé toute implication dans ce domaine, se contentant de redescendre entre les deux défenseurs centraux pour faire des passes juste devant lui, et a laissé ses partenaires se débrouiller. Défensivement, il a également peiné à avoir un impact mais c'est plutôt logique vu le style de jeu toulousain. Placé en défense centrale après l'expulsion d'Aurier, il a continué dans le même schéma au niveau de la relance mais a en plus souffert dans les duels défensifs. Un match à oublier et qui ne devrait pas faire changer d'avis Emery sur ses manques offensifs, déjà exprimés dernièrement.

Matuidi : D'entrée, il se montre agressif et plutôt intéressant à la récupération mais il disparaît peu à peu ou se montre régulièrement maladroit dans la construction du jeu, multipliant les touches de balle face à un bloc qui nécessitait pourtant de jouer vite et bien. C'est d'ailleurs quand il joue simple qu'il se montre le plus intéressant dans ce match. Après la pause, ses limites à la construction sont apparues de façon encore plus importantes et il a alors été un vrai poids mort pour son équipe, perdant de nombreux ballons sans en bonifier aucun. Remplacé par un Thiago Motta qui a été tout bonnement catastrophique. Ses passes ont été inutiles, sa nervosité a failli coûter très cher au PSG et il a finalement enfoncé son équipe en offrant littéralement le deuxième but à Toulouse. On ne reconnaît plus le joueur si sûr dans la relance et influent dans le jeu.

Rabiot : Encore une fois placé sur le côté droit du milieu, il s'est déplacé sur tout le terrain et a vite dû enfiler un costume d'organisateur que Krychowiak a totalement refusé. A la fois premier relanceur mais aussi régulièrement relayeur, il a fait ce qu'il a pu mais a régulièrement subi la médiocité de ses partenaires, sans pour autant performer outre mesure. Il a tout de même beaucoup tenté mais a logiquement raté de plus en plus au fil du match, la prestation parisienne se délitant complètement. Remplacé par Augustin pour les dix dernières minutes. Comme mardi contre Dijon, il n'a pas vraiment eu l'occasion de se mettre en évidence, à l'exception d'une mésentente avec Cavani en bonne position.

Lucas : Une nouvelle fois titulaire côté droit, il a signé une prestation tout bonnement horrible et a logiquement été le premier Parisien à sortir, Aurier mis à part. Son entente avec le latéral droit a d'ailleurs été catastrophique mais il ne s'est pas mieux entendu avec le reste de ses partenaires et a perdu un nombre très important de ballons sur des remises. A son crédit, il faut juste porter une bonne fin de première période, avec notamment un bon centre pour... Aurier. Pour le reste, un non-match total. Remplacé par Pastore. Dans un rôle vu en fin de match contre Dijon, donc très haut sur le terrain, l'Argentin a eu du mal à exister et à faire des différences. Il n'en a d'ailleurs presque pas fait, certes privé de ballons, et a subi comme tous ses partenaires. 

Di Maria : Son match est à l'image de celui du PSG et l'Argentin a donc très fortement décliné au fur et à mesure du match. Dans un rôle très axial au début de la rencontre, il n'est pas si mauvais, notamment quand il tente d'organiser, mais il souffre alors d'un peu de déchet technique et du manque de solutions. En revanche, il va peu à peu disparaître du collectif pour s'enfermer dans un individualisme terriblement improductif et frustrant, devenant un boulet pour son équipe. Il a d'ailleurs pratiquement tout raté en seconde période quand le match a commencé à très mal tourner. Pour ne rien arranger, ses coups de pieds arrêtés ont encore été catastrophiques.

Cavani : Seul en pointe, il lui a fallu pas moins de 8 minutes pour toucher un premier ballon, symbole des difficultés de ses partenaires à le trouver. Pour le reste, l'Uruguayen a eu deux énormes opportunités de faire basculer le match avec deux ballons en or dans une position idéale. A chaque fois, Lafont est sorti vainqueur du duel face au Matador. En seconde période, il ne voit presque plus la balle et sa seule opportunité est une frappe du gauche largement hors du cadre. A l'exception de ses habituelles courses défensives, il n'y a donc rien à sauver dans son match et son incapacité à peser dans le jeu s'est lourdement faite ressentir ce soir alors que Paris cherchait un point d'appui dans la surface adverse.

NB : Co-écrit par Mathieu Martinelli (défense) et Philippe Goguet (attaque)


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