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Troyes/PSG (0-2), les performances individuelles

Publié le samedi 3 mars 2018 à 20:49 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 sans vraiment souffrir du côté de Troyes ce samedi, avec pourtant le Real Madrid dans la tête. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : De retour dans le but parisien, il a vécu une soirée pour le moins tranquille puisque, après une première frappe cadrée qu'il capte tranquillement en début de rencontre, il va être au chômage technique pendant près de 75 minutes. Il est enfin sollicité en fin de match et s'offre une belle envolée sur une frappe lointaine de Nivet avant de sortir avec à propos sur un ballon traînant dans sa surface. Un match tranquille mais conclu avec son but inviolé. Propre au pied.

Meunier : Pour son deuxième match consécutif comme titulaire, il va avoir quelques soucis d'espaces laissés dans son dos en début de partie quand Troyes existe encore mais cela ne l'empêche pas de vite se montrer offensivement. Son entente avec Di Maria est alors assez moyenne et il est donc rarement en position de centrer. Après la pause, on le voit de plus en plus dans le camp adverse, particulièrement après l'entrée d'un Alves avec lequel il combine très bien, et son dernier quart d'heure est également plutôt convaincant défensivement. Dans un match avec de nombreuses doublures, le Belge a parfaitement représenté le sérieux et la supériorité du PSG.

Thiago Silva : Tranquille d'entrée face au très limité Suk qu'il a largement dominé au point que le Sud-Coréen est vite parti de l'autre côté du terrain défier Kimpembe, le capitaine a connu 75 premières minutes très tranquilles où il a géré les affaires courantes avec autorité. Plus sollicité en fin de rencontre, il va alors se montrer particulièrement présent et efficace à la fois, semblant éteindre parfois à lui seul toute l'attaque troyenne. Dans la relance, il a fait le métier, sans briller outre mesure.

Kimpembe : Il commence sa rencontre avec deux relances en touche et un léger retard sur un duel qui offre la première frappe du match à Troyes. Pour autant, et malgré un déchet plus important qu'habituellement dans les passes longues, il s'est vite rattrapé et va sortir un match accompli. En permanence au duel face à au très physique Suk qui va user de tous les moyens, notamment illicites, pour le déstabliser, le jeune défenseur parisien va tenir bon et largement gagner son défi face à son adversaire direct. 

Kurzawa : Sans opposition réelle dans son couloir d'un point de vue défensif, il va pouvoir en profiter pour se montrer offensivement, ou tout du moins pour se montrer disponible. Le souci a souvent été le gros décalage dans les idées entre lui et ses partenaires autour, une vision différente des choses entraînant un gros déchet. Un peu plus intégré après la pause alors que Nkunku avait mieux trouvé sa place devant lui, il va alors se montrer d'une imprécision assez terrible sur ses centres. A trois jours de PSG/Real Madrid, et alors qu'il sortait d'un bon match face à l'OM, le Français n'a donc pas vraiment marqué des points.

Diarra : Son match est globalement à découper en deux parties, avec d'abord une première heure comme sentinelle puis une dernière demi-heure en milieu relayeur droit. Dans son rôle devant la défense, il a alterné entre d'excellentes couvertures défensives qui ont empêché la construction de contres adverses et des orientations simples voire basiques quand Paris avait le ballon, malgré quelques tentatives dans le jeu long dont le succès a été modéré. Sa fin de partie comme relayeur droit a en revanche montré un joueur avec des jambes pour aller de l'avant et une belle envie de pousser loin ses actions, en plus d'une jolie complémentarité avec Alves et Meunier à ses côtés. Pour la première fois avec le PSG, il a donc joué 90 minutes et sa montée en puissance au niveau physique s'est largement confirmée.

Lo Celso : De nouveau relayeur droit, il a vite montré son activité mais son début de match est meilleur loin des buts adverses, un souci à ce poste. Il monte toutefois peu à peu en régime, à l'image de ses deux frappes difficilement repoussées par le portier adverse, et parvient surtout enfin à trouver Di Maria devant lui. Sa technique dans les petits espaces aide alors grandement son équipe, malgré ses touches de balle superflues, et il a un vrai rôle dans la domination parisienne. Il disparaît toutefois un peu à l'heure de jeu quand il passe côté gauche, le jeu penchant alors sévèrement à droite. Timotthy Weah l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et a montré sa personnalité sur une action typique du joueur qu'il est : appel en profondeur depuis le côté, accélération redoutable, prise de vitesse et frappe mais la réussite n'a pas été au rendez-vous pour cette première avec les professionnels.

Rabiot : A l'image du PSG, il a démarré très tranquillement sa partie, avec un certain déchet technique dans ses prises de balle et ses orientations. Il commence à sérieusement s'affairer à partir de la demi-heure de jeu, se montrant notamment de plus en plus présent dans les 30 derniers mètres adverses et finit très fort avant la pause. Encore bien performant et percutant après la reprise, il sort finalement à l'heure de jeu et est remplacé par un Thiago Motta qui s'est placé devant la défense, Diarra montant d'un cran. L'Italien a assuré une rentrée tranquille, à l'exception d'une mauvaise passe inhabituelle pour lui et qui aurait pu coûter cher.

Di Maria : Titulaire sur l'aile droite, l'Argentin a commencé la partie en étant très haut sur le terrain et il a alors peiné à peser. Après avoir commencé à décrocher pour organiser, ses partenaires l'ont mieux trouvé et il a alors pu réellement être dans le match, alternant entre tentatives individuelles souvent trop sur le gardien et centres dangereux mais pas forcément repris. C'est finalement juste après la reprise qu'il fait basculer la partie avec un petit ballon piqué plein de grâce qui montre bien la confiance actuelle d'El Fideo. Il va sortir quelques instants plus tard, remplacé par un Dani Alves littéralement affamé. Positionné côté droit, le latéral va signer une entrée assez incroyable d'intensité vu le match et, en 30 minutes à peine, il délivre une passe décisive, illicite, et un but, licite mais refusé. Sur le terrain, son entente avec Meunier et Diarra a été bien visible.

Nkunku : Pour sa première titularisation de la saison, c'est comme ailier gauche qu'il a débuté, un poste qu'il a connu plus jeune mais ne pratique désormais qu'assez peu. A la base de la première grosse occasion du match, il se montre très en jambes et particulièrement disponible en début de rencontre. Sa mobilité est importante mais cette suractivité s'accompagne par un certain déchet et un positionnement qui vont lui faire perdre le fil de son match au fur et à mesure que la mi-temps passe. Recadré à la pause, il est moins visible mais plus efficace après le repos et, après une occasion d'un rien à côté, il s'offre le but du break, certes en position de hors-jeu, sur un bon enchaînement. Replacé en relayeur pour les dix dernières minutes, il est celui qui envoie Weah au but, frôlant la passe décisive. Un match inégal au final, pas inintéressant pour autant, et au cours duquel il a au moins pu se montrer un peu alors que son temps de jeu est faible cette saison.

Draxler : Face à la pénurie, c'est finalement lui qui a été choisi comme avant-centre de fortune par Unai Emery ce samedi. Bien en place haut sur le terrain en début de partie, il tente d'exister mais ses appels sont parfois durs à lire et il est rarement trouvé. Quand il décroche, forcément, il propose du jeu simple comme il sait si bien le faire et a, comme Cavani ou Mbappé en temps normal, logiquement du mal à exister dans le système parisien face à un bloc adverse renforcé. Chirurgical sur le but avec sa passe pour Di Maria, il va être plus en vue après la pause quand les espaces vont s'ouvrir, s'offrant quelques jolies actions comme cette belle incursion conclue par un centre parfait pour Nkunku. Tout n'a pas été parfait pour l'Allemand mais il signe un match satisfaisant à un poste qui n'était pas le sien.


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