Article 

Troyes/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 8 août 2021 à 1:27 par Matthieu Martinelli
Le PSG s'est imposé face à Troyes (1-2) pour le compte de la première journée de Ligue 1 et a lancé idéalement sa saison en prenant les trois points. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.

Keylor Navas : Les saisons changent, pas Keylor Navas. Toujours aussi fiable quand l’adversité augmente, le portier costaricien a repris ses bonnes habitudes et enfilé ses habits de sauveur pour assurer la victoire aux siens. Présent sur les frappes lointaines (Ripart 28’, 35’, Tardieu 90’), autoritaire sur les coups de pied arrêtés, le meilleur gardien de la L1 2020-2021 transmet toujours la même sensation de tranquillité et de sécurité dans les moments chauds. Reste malgré tout à espérer que ceux-ci soient moins nombreux cette année, la poussée troyenne de la fin de match ayant rappelé les trop nombreux creux de la saison écoulée.

Achraf Hakimi : Sa première apparition lors du Trophée des Champions laissait déjà peu de place au doute, les débuts en L1 du transfuge de l’Inter règlent défintivement la question : un latéral de ce niveau, ça change la vie. Toujours alerte, l’international marocain sait mettre à profit sa vivacité en multipliant les appels à vide, en témoigne son but remarquable sur l’égalisation du soir, comme sur des retours défensifs à pleine vitesse (28’, 53’). Lorsque les espaces se compriment, sa faculté à trouver des angles de passe intérieurs vers la surface (7’, 18’) offre également de nouveaux horizons offensifs à son équipe. Seule ombre au tableau peut-être, une poignée de pertes de balle superflues par précipitation sur le côté, sans conséquence défensive réelle.

Thilo Kehrer : Une prestation solide pour l’ancien de Schalke, à l’issue d’une semaine ayant semé le doute sur son avenir parisien. Si le but troyen, où il se fait devancer par El Hajjam, éclipse en partie son intervention salvatrice ayant amené le corner, l’international allemand s’est toutefois montré attentif sur les couvertures latérales et présent au duel physique, en particulier lors des vingt dernières minutes dominées par l’ESTAC.

Presnel Kimpembe : Plus contrastée, la performance du capitaine parisien du soir n’a malheureusement pas été dans la lignée de celle du Trophée des Champions. La première demi-heure est ainsi très compliquée, et une belle couverture d’entrée (2') compense difficilement les sérieuses difficultés à contenir Touzghar, une perte de balle devant l’attaquant troyen entraînant même l’ouverture du score de l’ESTAC. La reprise fut heureusement de meilleure facture pour défendre la surface parisienne (dans les airs comme sur les centres au sol) face à un adversaire plus velléitaire en fin de match.

Abdou Diallo : Un match en deux temps pour le franco-sénégalais, en fonction des rôles que Pochettino lui a consécutivement assignés. D’abord latéral classique en phase offensive, Diallo eut du mal à faire vivre son côté et à trouver des partenaires plus haut sur le terrain, se signalant même par une perte de balle dangereuse (27’). A la reprise, replacé troisième central avec ballon, il sut en revanche mettre à profit sa qualité technique pour alerter Hakimi sur des renversements de jeu comme pour conduire le ballon vers l’avant. Défensivement, et malgré le peu d’aide qu’il reçut pour tenir le couloir, il se montra suffisamment solide face à Baldé et Kaboré pour permettre à son équipe de tenir jusqu’au bout.

Danilo Pereira : L’ancien capitaine de Porto n’a pas fait dans l’original pour ce premier match de la saison, ramassant quelques ballons « pré-récupérés » plus haut, et se contentent de les orienter vers le partenaire le plus proche. Une sobriété technique qu’il aurait été bon de tenir jusqu’à la fin, et en particulier cette 90e minute où un ballon perdu aux abords de sa surface offrit une dernière munition aux Troyens, inexploitée de justesse.

Ander Herrera : Parfois raillé par sa fréquente tiédeur offensive, l’ex-mancunien a livré 45 minutes de haut vol dans l’utilisation du ballon. Ses ouvertures en profondeur vers Hakimi et Mbappé offrirent à son équipe les meilleures opportunités de la première mi-temps, dont les deux buts, confirmant une claire entente avec ces deux joueurs entrevue respectivement durant la préparation comme en fin de saison dernière. Visiblement en confiance, le Basque se permit même plusieurs renversements vers Diallo (dont un de son mauvais pied) et une poignée de passes filtrées qui font regretter son replacement légèrement plus haut en seconde période. Désormais relayeur d’un milieu à trois, il vit son influence sur le jeu se réduire (60 ballons en première mi-temps, 37 en seconde période) au profit de tâches défensives plus conséquentes pour coulisser et fermer le couloir droit.

Georginio Wijnaldum : Interrogé la semaine dernière sur la polyvalence de sa nouvelle recrue, Mauricio Pochettino était resté évasif, ne tranchant pas entre la version du porteur d’eau tout-terrain vue à Liverpool et celle, plus offensive, de la sélection néerlandaise. Pour peu que le match de ce soir soit réellement significatif, alors le néo-parisien peut s’attendre à jouer partout. D’abord placé milieu droit d’un 4-4-2, au positionnement très recentré quand l’équipe avait le ballon, l’ex-chouchou de Klopp fut souvent difficilement trouvable au sein du bloc troyen, le PSG préférant passer par les côtés et jouer directement dans le dos de la défense adverse, à l’exception d’une projection intéressante sur une passe d’Hakimi. Après la pause, son replacement relayeur gauche d’un milieu à trois puis milieu gauche d’un milieu à 4 avec l’entrée de Dina Ebimbe fit appel à son volume de jeu et ses qualités d’abattage pour tenter de boucher un couloir arpenté par le piston droit troyen.

Julian Draxler : A l’instar de Wijnaldum, l’international allemand, milieu latéral du 4-4-2 parisien sur le papier, se retrouvait beaucoup plus à l’intérieur en phase offensive, et il ne fut pas davantage en verve, pour des raisons similaires. En l’absence de véritable latéral gauche après la pause, il alterna avec Mbappé entre occupation de la largeur à gauche et soutien axial à Icardi, sans véritablement peser dans aucun des deux rôles. En réalité, ce sont surtout les cinq minutes qui précédèrent sa sortie qui le virent se mettre en évidence, avec coup sur coup une tête non cadrée sur un centre d’Hakimi, une frappe qui s’envole après un service de Mbappé proche de la surface adverse, et enfin un bel enchaînement derrière la jambe d’appui, resté inexploité. Remplacé par Eric Dina-Ebimbe (76e), rentré dans un rôle essentiellement défensif pour renforcer la présence devant la surface parisienne aux côtés de Danilo.

Kylian Mbappé : En jambes, mais pas encore tout à fait en rythme, voilà comment pourrait se résumer la soirée du champion du monde pour son retour sous le maillot du PSG, pour ce qui constitue en réalité le premier match de sa pré-saison. Toujours mobile et prompt à s’excentrer pour s’extirper de la densité axiale troyenne, le génie français n’a pas ménagé sa peine, essayant comme à l’accoutumée de déséquilibrer l’adversaire par la prise de profondeur (récompensée à deux reprises par Ander Herrera et emmenant ainsi le but décisif d’Icardi) comme par le 1v1 en percussion. C’est dans ce domaine qu’il pêcha parfois, perdant plusieurs ballons en sortie de dribble et ne négociant pas toujours correctement les situations de contre-attaque. Son festival en solo, comme un funambule sur la ligne de sortie de but côté gauche (66'), rappelle néanmoins de quoi le crack de Bondy est capable, et nul doute qu’il faut s’attendre à bien d’autres actions de ce type à mesure que la préparation physique lui permettra de monter en puissance. Remplacé par Pablo Sarabia pour le temps additonnel.

Mauro Icardi : Si la saison de Mauro Icardi ne pouvait pas plus mal débuter avec une prestation indigente lors du Trophée des Champions la semaine dernière, sa performance du soir marque en revanche (et heureusement) un sensible progrès. Il y eut ce but bien sûr, avec cette finition de l'extérieur  rappelant le prédateur des surfaces qu’il est. Mais l’ex de l’Inter s’est également signalé par un travail intéressant en pivot, servant de relai pour Herrera (14') puis Wijnaldum (18', 42'), et conservant un ballon important sur un renvoi parisien dans le temps additionel. Son activité au pressing aurait par ailleurs pu être récompensée à la suite d’un ballon récupéré haut à l’heure de jeu, mal exploité par Mbappé.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

dimanche 28 avril

samedi 27 avril

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee