Un ancien adversaire décrypte le Barça

Le plan de jeu global :

« On avait travaillé toute la semaine. L'idée était de libérer les côtés pour se concentrer sur l'axe. Si les ailiers centraient, c'était moins dangereux pour nous. Pour nos milieux, le danger s'appelait Jordi Alba. Avec la fatigue, on l'a laissé partir une fois. Et il a marqué le but victorieux à huit minutes de la fin. »

Messi :

Il faut savoir une chose : Messi est complètement libre. Tu peux le voir sur un côté et une minute après dans l'axe. S'il reçoit le ballon à 30 m des buts et qu'il est dos à l'action, ça va. Mais sinon... On avait pour consigne de l'isoler mais c'est presque impossible parce qu'il bouge tout le temps. »

Neymar :

C'est différent. Neymar ne doit pas prendre de vitesse et il faut l'empêcher de repiquer dans l'axe. On ne se rend pas compte, mais il va à 2 000 à l'heure, avec ou sans ballon ! Quand il est entré à la pause avec Suarez, on a pris un gros coup au moral. »

Suarez :

« On n'avait reçu aucune consigne sur lui. Mais il m'a fait une super impression. Quand il évolue dans l'axe, il dégage une sensation de supériorité totale, pleine de maîtrise technique, de vitesse et de puissance. C'est vraiment terrible. »

Son rôle offensif :

« Il m'appartenait de prendre l'espace pour créer des brèches, car on savait que Mascherano ou Bartra allaient nous suivre. Notre coach avait aussi fait un travail spécifique sur corner. Défensivement, on devait les empêcher de jouer « à la rémoise » et profiter de la moindre perte de balle pour exploser. Et sur les corners offensifs, on avait remarqué l'absence de joueur entre le premier poteau et le point de penalty. Mais au-delà de tous ces détails, le plus important, c'est qu'il ne faut pas avoir peur. »

NB : Propos recueillis par Le Parisien