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Vitinha, Mendes, Donnarumma, le tirage au sort à venir, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant PSG/Reims

Publié le samedi 9 mars 2024 à 23:15 par Fouzia
C'est un Luis Enrique plutôt de bonne humeur qui a répondu aux questions de la presse à la veille d'affronter le Stade de Reims, en témoigne le nombre de réponses sur les cas individuels (Nuno Mendes, Vitinha, Donnarumma, etc). L'entraîneur parisien a aussi évoqué le PSG/Reims à venir mais aussi la Champions League, notamment le tirage au sort.

AU MICRO DE PSG TV

Après cette belle qualification en Ligue des Champions, comment se sent le groupe ? 

« Très satisfait, très heureux, mais cela fait partie désormais de l'histoire. C’est le présent qui nous concerne, nous intéresse et nous occupe aujourd’hui et il faut maintenant penser à la Ligue 1. 

Vous aviez affronté Reims dans des conditions très similaires à l'aller, après avoir gagné en Ligue des Champions. Vous aviez gagné 3-0 à l’extérieur. Quels souvenirs avez-vous de ce match et de cet adversaire ?

« C’était des circonstances similaires mais je me souviens que c’était un match très étrange en dépit du résultat et que l’adversaire a pu nous faire mal et a eu de nombreuses occasions de buts. Après un match de Ligue des Champions, c'est toujours difficile pour les joueurs du Paris Saint-Germain parce qu’ils viennent de jouer au plus haut niveau, à une intensité maximale, et le relâchement peut devenir une circonstance autour du match. Rien ne peut être plus éloigné de la vérité, ce sera très difficile et mon objectif est que l'équipe soit compétitive.

La stat du jour : vous êtes l'entraîneur qui effectue le plus de changements dans son onze titulaire d’un match sur l’autre. Qu’en pensez-vous ?

« (Il répond en français) Rien, pourquoi ? Je suis fou ? (rires)

(Il poursuit en espagnol) Pour pouvoir disposer de 23 joueurs motivés et prêts dans toutes les compétitions, soit ils jouent et sont mis en concurrence, soit c’est impossible de les garder tous motivés. C'est ce que j'ai toujours fait depuis que j'ai commencé à entraîner, j'aime donner confiance à tous mes joueurs et donc 23 joueurs unis sont plus forts que 11, 12 ou 13, c'est mon avis.

Non, le coach n’est pas fou…

« (Il coupe en français) Si, je suis beaucoup fou (rires). »

EN CONFÉRENCE DE PRESSE

Pouvez-vous nous expliquer comment vous préparez les rencontres ? Par exemple celle avant la Real Sociedad, vous utilisez un système un peu différent, une animation différente, en tout cas avec Dembele qui revient un petit peu au milieu de terrain. Est-ce quelque chose que vous travaillez toute l'année et vous décidez avant le match d'utiliser une animation comme ça, ou est-ce que vous le travaillez juste avant un match ?

« Alors c'est assez facile à expliquer. Avec mon staff, nous essayons d'avoir davantage le ballon que l'adversaire, c'est pour cela qu'on occupe les espaces. En fonction des matchs, nous utilisons tels ou tels joueurs pour occuper l’espace, ce sont des choses qui peuvent changer d'un match à l'autre. C’est grosso modo la façon dont on pense le jeu. Nous essayons d'être imprévisibles pour l’adversaire mais prévisibles entre nous, pour nous-mêmes. Et au fur et à mesure que les mois passent, tous les joueurs comprennent de mieux en mieux notre idée de jeu et nos attentes. Mais je le répète : ça, c'est le plan et c’est ensuite son assimilation par les joueurs, ainsi que leurs qualités, qui vont en permettre sa bonne exécution ou non. »

Vitinha joue beaucoup depuis quelques mois, vous vous semblez avoir énormément confiance en lui, qu'est-ce qui vous plaît le plus chez lui ? C'est sa polyvalence ? C'est un homme qui donne l'équilibre à l'équipe ? C'est quoi exactement ?

« Vitinha est un joueur est parfaitement adapté à notre philosophie de jeu, à nos attentes, aux qualités que doit avoir un milieu de terrain »

« Vitinha est un joueur est parfaitement adapté à notre philosophie de jeu, à nos attentes, aux qualités que doit avoir un milieu de terrain. Tout d’abord, il doit être polyvalent comme vous l'avez dit, et pouvoir occuper différentes positions. Mais il faut surtout qu’il ne perde pas la balle, ce qui est une de ses spécialités. Il doit être complet et savoir jouer avec et sans le ballon, être bon défensivement, savoir jouer aussi en fonction des mouvements de ses coéquipiers pour pouvoir occuper les espaces dont je parlais auparavant. 

Et c'est vrai que nous sommes très exigeants avec Vitinha. Nous pensons qu'il peut encore s'améliorer, qu'il a encore une grande marge de propagation. Il peut marquer davantage de buts, progresser au niveau défensif ou de sa lecture du jeu. C'est un joueur avec une énergie illimitée, il joue toutes les minutes des matchs, il veut s'entraîner avec ceux qui n'ont pas joué après les matchs. Donc c’est vraiment un joueur très intéressant pour nous et c’est un plaisir de l'avoir dans notre équipe. »

On a la sensation que cette saison Gianluigi Donnarumma est passée encore dans une nouvelle dimension, est-ce un constat que vous partagez ? Comment jugez-vous sa progression ? Et finalement avec un peu de recul, on a presque oublié toutes les critiques qu'il y a pu y avoir par le passé sur son jeu au pied…

« C'est une bonne nouvelle, il n'y a rien de plus important pour un joueur que d'avoir la confiance de ses supporters et de tout le monde. Celle de l’entraîneur, il l’a toujours eue parce que pour moi, c'est un numéro 1 et un joueur de classe mondiale, je n’ai aucun doute là-dessus. Avoir un top gardien au niveau mondial - je pense qu'il y en a qu'un ou deux comme lui - c'est quelque chose de très important. Nous sommes tous très heureux de voir ses performances et sa capacité à progresser.

« Et ce que nous attendons maintenant de Donnarumma , c'est qu’il soit vraiment un leader dans le groupe »

Et ce que nous attendons maintenant de lui, c'est qu’il soit vraiment un leader dans le groupe parce que c'est important pour nous. C'est un joueur qui a une vision plus ample du terrain puisqu'il voit tout face à lui, il a tous les jours face à lui et donc il peut nous aider encore davantage sur le positionnement de ses coéquipiers, ou des autres joueurs. Et concernant ses performances, je le répète, pour moi c’est un top joueur et je suis très content de ce qu'il fait. »

Avec la marge de points que vous avez sur le deuxième au classement - 9 points - quelle est la hiérarchie des deux rencontres qui arrivent entre celle de demain Reims et celle de Coupe de France dès mercredi ? 

« Pour demain, le match se joue dans un contexte particulier qui se produit toujours après un match de Ligue de Champions. La difficulté réside dans la capacité de motiver quelqu'un qui a joué la Ligue des Champions et qui doit maintenant enchaîner un match de championnat, avec l’avance qu’on a. On doit faire avec cette situation qui est la nôtre. Je ne dis ni que c’est mieux ni que c'est pire. Mais demain, il est important de réussir à rester concentrés au maximum pour ce match qui présentera évidemment des difficultés, j'en suis certain. Mais ce sont des compétitions différentes et nous voulons rester en lice dans toutes les compétitions. Nous arrivons au meilleur moment de la saison, au moment où se jouent vraiment les titres, c'est pourquoi cela que nous devons rester compétitifs partout. »

Vous disiez qu'il y avait besoin de temps pour assimiler vos idées. Nuno Mendes a débuté avec vous depuis peu, il est disponible depuis peu. On a l'impression qu'il a eu un petit peu de mal contre la Real Sociedad, justement avec cette idée du latéral qui devient défenseur central. Est-ce que c'est ça qui l'a mis un petit peu en difficulté et qu'avec le temps ça ira ou c'est autre chose ? 

« Après des mois sans pouvoir jouer suite à une blessure, Nuno Mendes a été exceptionnel dans son rôle »

« Non, je pense pas. Je crois que les joueurs de football ne sont pas des machines, ce sont des êtres humains. Après des mois sans pouvoir jouer suite à une blessure, Nuno Mendes a été exceptionnel dans son rôle. Il a vu comment jouait l’équipe et qu’on utilise le latéral gauche de manière plus centrale, moins excentrée. Je trouve qu'il a parfaitement dominé les espaces de jeu, il a su s’adapter à tout moment aux situations de jeu et il est évident qu'il va récupérer la forme au fur et à mesure. Nous n’allons prendre aucun risque, surtout pour un joueur qui a été aussi absent des terrains. En tout cas, je pense qu'il a joué à un niveau très élevé pour son premier match en tant que titulaire, a fortiori à l'extérieur en Ligue des Champions. Il a dépassé nos attentes et c'est l’une des meilleures nouvelles qui soit. »

Vous vous appuyez sur la polyvalence de vos joueurs. Concernant Lucas Beraldo, n'est-il pas plus à l'aise quand même dans l'axe que dans le couloir gauche ?

« Il est évident que chaque joueur a un poste préférentiel, mais je pense qu'il faut arrêter de se concentrer juste sur ça et dire "je ne peux jouer qu'ici". Pourquoi tu ne pourrais jouer qu’ici ? Si l'équipe a besoin de toi ailleurs, pourquoi tu ne pourrais pas le faire ? C'est vrai que j'aime beaucoup Beraldo dans l'axe, et peut-être que c'est sa position idéale, mais si l'équipe a besoin de lui comme arrière latéral, il est ouvert à cette possibilité.

C'est la même chose avec Lucas, il peut jouer davantage dans l’axe mais aussi latéral. Et c'est la même chose aussi pour les ailiers. Ousmane Dembélé est un ailier droit, sa position idéale sûrement, mais il peut aussi jouer comme faux 9. Un bon joueur peut jouer n'importe où sur le terrain. Je pense même qu’un bon attaquant pourrait jouer comme défenseur. Oui.  Si le jeu le demande à ce moment-là, c'est clair qu’il peut jouer ainsi. Ça se joue ici (il montre la tête). 

« J'aime ces joueurs qui sont prêts à se sacrifier pour l'équipe »

Moi j'ai besoin de 23-24 joueurs qui me disent "où est-ce que tu veux que je joue coach ?” et que je puisse répondre “Ici, on a besoin de toi ici, ok ?” et qu’ils jouent à ce poste-là. C'est la plus belle chose qui puisse arriver dans le foot pour créer une équipe, un groupe : jouer là où on a besoin de toi et accepter de faire les choses un peu de manière différente. J'aime ces joueurs qui sont prêts à se sacrifier pour l'équipe. C'est vraiment la meilleure façon de créer un groupe. »

Avez-vous le sentiment, parce qu'on a été très prudents avant le match retour contre la Real Sociedad, que l'ambiance est peut-être un peu plus légère depuis cette qualification pour les 1/4, puisque ça faisait trois ans que ce n'était pas arrivé, et que c'est peut-être un soulagement aussi pour les joueurs et que finalement maintenant vous avez fini la saison sans aucune pression, puisque le plus dur est fait ? Est-ce que vous ressentez ça peut-être ?

« Non, je ne pense pas qu'on puisse dire "c'est bon, on est qualifiés pour les quarts". C'est vrai qu'on sera parmi les huit meilleures équipes d'Europe cette année, mais l'objectif est de faire partie des quatre meilleurs, de continuer à être compétitifs. Je pense que tout ce qui entoure le club, toute cette pression négative, doit changer. Il faut inverser cette tendance et transformer ça en quelque chose qui nous pousse vers l’avant, avec les supporters du PSG. Je veux voir cette envie, ce désir de gagner chez tout le monde, en tous cas pour ceux qui soutiennent le PSG, les autres peu importe. Mais que les supporters, le club, les joueurs, que tous aient vraiment cette envie, ce souhait de faire partie des quatre meilleurs. C’est le but aujourd’hui.

« On verra ce qui se passera avec le tirage au sort, mais il n’y a aucune peur, aucune »

On verra ce qui se passera avec le tirage au sort, mais il n’y a aucune peur, aucune. Et aucune pression non plus puisqu’on n'a jamais gagné la Ligue des Champions donc de fait, l'envie est beaucoup plus grande, nous en débordons. On ne doit pas se penser inférieurs à une autre équipe, quelle qu’elle soit. Ca fait partie du football, la beauté du football c’est qu’il est imprévisible, on ne sait pas qui va gagner la Ligue des Champions. Ça dépend du niveau que tu montres au moment venu, donc on veut s’améliorer. »

Lucas Beraldo est l'un des défenseurs les plus utilisés dans votre système. Pouvez-vous nous parler de son arrivée au PSG et de l’intégration de ce profil peu connu ici avant ?

« Je l'ai déjà dit à de nombreuses reprises que c’est le résultat du travail de Luis Campos et de la direction sportive qui nous a permis de recruter un joueur comme lui à un poste où on avait beaucoup de blessures avec Kimpembe et Nuno Mendes, donc une situation délicate pour nous. C’est ce qui est bien dans le foot,  c'est de pouvoir recruter un joueur sous certaines conditions. Mais il faut évidemment du temps pour s'adapter à un changement de continent, de pays, de langues, de philosophie de jeu, de tout. C'est la beauté du football : chaque joueur est différent.

Pour Beraldo, honnêtement on dirait qu'il est Parisien et qu'il sort du centre de formation. Pour son jeune âge, c'est vraiment incroyable la façon dont il s'est adapté. Mais bon, on dirait vraiment qu'il est professionnel depuis beaucoup plus longtemps. C'est formidable pour lui et pour nous qu'il ait pu s'adapter aussi rapidement. C’est un joueur de grande qualité, avec beaucoup de personnalité et qui s’inscrit parfaitement dans notre plan de jeu. Mais c'est quelque chose d’extraordinaire, c'est généralement l'exception qui confirme la règle parce que tout le monde a besoin de temps pour s'adapter, tout le monde. »

Vous avez dit que le match contre Reims serait un match difficile. Pouvez-vous nous parler un petit peu plus en longueur de cette équipe, de la façon dont vous la percevez et de cette rencontre qui vous attend donc demain ? 

« Oui, absolument. Le résultat à l’aller était assez large mais ça ne reflétait pas forcément la physionomie du match, au contraire, puisque Gigio a été formidable avec ses parades et ils ont quand même eu beaucoup d'occasions. Si tu ne les presses pas assez, ils en profitent pour sortir et jouer. Si tu les presses bien, ils écartent davantage le jeu sur les côtés. C’est une équipe avec des joueurs de grande qualité, très mobiles, qui occupent bien les espaces et attaquent la profondeur aussi. Pour nous, je pense que c'est un match très intéressant pour savoir comment corriger certaines choses pour bien presser, de manière collective, pour bien défendre quand ils écartent le jeu, ce qui est souvent compliqué. Je pense que c'est un match qui va être difficile, qu’il faudra aller chercher mais qu’avec nos supporters et l'énergie qu'on a tous, je pense qu'on a l’occasion de l'emporter. »

Après le match contre la Real Sociedad, Mbappé a dit qu'il avait beaucoup de problèmes mais que vous n’en n’étiez pas un. Avez-vous eu l'opportunité de parler avec lui de ses problèmes et doit-on s’attendre à le voir sur le banc demain ?

« Non, je ne lui ai pas demandé quels étaient ses problèmes, honnêtement. Et pour demain, on verra en fonction du soleil. S’il fait beau ou pas. »

Lors des derniers matchs de Coupe de France, vous avez décidé d'alterner, de faire jouer Gigio et Navas. Est-ce possible de voir Navas titulaire demain et Gigio titulaire mercredi prochain ? 

« Je n'y avais pas pensé, c'est une bonne idée. Je vais voir demain mais je vais d'abord en parler aux joueurs, c'est toujours un de mes principes de base. Je veux que les joueurs sentent que ce sont eux les protagonistes et que mes décisions leur sont communiquées en premier. »


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