Diarra : «Non, là, je n'ai pas signé au PSG»

Deux jours après la finale de la Coupe de France, Lassana Diarra est brièvement revenu sur la finale («Il y a de la tristesse et de la déception »), mais surtout sur son avenir au cours d'un entretien accordé à l'émission L'Equipe Enquête et diffusé ce lundi soir sur L'Equipe 21.

Les précisions sur son contrat à l'OM

Cette finale est d'ailleurs un point de départ : «Je pense que c'était mon dernier match sous le maillot marseillais mais on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Il y a de grandes chances que je parte de l'OM.» Il est pourtant lié jusqu'en 2019 depuis son arrivée l'été dernier et s'explique : «Il faut se remettre dans le contexte : contairement à ce qu'on dit, je n'étais pas au chômage à l'époque. J'ai un problème avec la FIFA qui m'a empêché de jouer. J'aurais pu aller ailleurs. Je suis venu à l'OM et j'ai fait de gros efforts mais ce n'était pas le plus important.»

Diarra : «Labrune a mis une clause dans mon contrat comme quoi, s'il y a pas de place européenne, je pourrai quitter le club si jamais j'avais envie de partir.»

Diarra précise alors un point clé : «Le plus important c'est que j'avais un accord avec le président : c'était du donnant-donnant. Il m'a mis une clause dans mon contrat comme quoi, s'il y a pas de place européenne, je pourrai quitter le club si jamais j'avais envie de partir. C'était le deal que j'ai eu avec Vincent Labrune à l'époque. Maintenant, la saison est finie et je fais le bilan tranquillement.»

Un avenir flou mais entre ses mains

Diarra s'explique sur son engagement très particulier avec l'OM : «Mon contrat a été fait en deux parties : il y a une partie conventionnelle comme tout le monde et une sous seing privé comme cela a été dit. Mon destin, je l'ai entre mes mains, l'OM est au courant et tout est ok juridiquement. Mais ce qui me tracasse, au-delà de ça, c'est que j'espère que l'OM, et en l'occurrence Vincent Labrune, vont tenir leur parole. Je suis français, l'OM est un club français et je n'ai pas pas envie de rentrer en conflit ou quoi que ce soit.»

«Je n'ai pas besoin de l'autorisation de l'OM pour dire que je pars de Marseille.»

Interrogé sur une peur d'un non-respect des engagements de l'OM, Diarra se montre rassurant : «Je n'ai pas peur sincèrement car, sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit, je n'ai pas besoin de l'autorisation de l'OM pour dire que je pars de Marseille. Mais au-delà de ça, je ne veux pas rentrer dans une guerre de déclarations et je ne pense pas qu'on va en arriver là. » Diarra, sous contrat jusqu'en 2019, affirme alors un principe fort de son avenir : «Oui, concrètement, je suis libre.»

Après un long intermède sur Vincent Labrune, l'amour que les fans de l'OM lui ont porté et la saison marseillaise, Diarar est relancé sur son avenir et son futur club : «Non, je ne sais pas encore. Non, là, je n'ai pas signé au PSG. Après, aujourd'hui, il y a des beaux projets dans le foot qui se montent un peu partout, il y a des grands clubs qui ont fait des saisons difficiles et vont essayer de se relancer. On verra tranquillement mais j'ai le temps. J'ai envie d'être heureux. »  Relancé sur le futur et ses destinations possibles, Diarra botte en touche : «Sincèrement, je ne sais pas et on verra. J'ai juste envie d'être heureux. J'ai connu pas mal d'expériences et on verra. Je ne sais pas encore où je vais jouer l'année prochaine. » Il répond sur la piste de Manchester en expliquant qu'il ne savait pas plus. 

Diarra seul face au Tribunal Arbitral du Sport

Arrive alors le sujet du Tribunal Arbitral du Sport, censé arbitrer son litige avec le Lokomotiv Moscou qui réclame 10M€ à Diarra pour rupture abusive de contrat. Diarra s'explique : «Pour revenir en arrière, quand je signe à l'OM, c'était aussi le deal. Je ne me voyais impliquer l'OM dans cette possible sanction de 10M€ car je n'étais pas à Marseille à l'époque. J'ai donné ma parole à l'OM que je n'allais pas les impliquer et c'est que j'ai fait, avec mes avocats. On a protégé l'OM, je suis allé tout seul au TAS, sans l'OM. Et je n'en veux pas à l'OM. Mais, moi, j'ai respecté ma part du deal et, quand on connaît les montants en jeu, je ne connais pas beaucoup de joueurs en France qui se seraient présentés au TAS tout seul. J'y suis allé seul et je ne le souhaite à personne.»