Le Barça donne sa version sur les dossiers Verratti et Neymar

Un vieil adage dit que la meilleure défense c'est l'attaque. C'est apparemment ce que croient les dirigeants du FC Barcelone qui n'ont pas hésité en conférence de presse à fustiger leurs homologues du PSG ainsi que de Liverpool au moment de défendre le bilan de leur mercato, jugé par l'ensemble des observateurs et surtout des socios catalans comme désastreux. Cela n'est d'ailleurs certainement pas anodin si le très critiqué président du club, Josep Maria Bartomeu, n'était pas présent lors de cette réunion avec la presse, lui qui est la principale cible d'une motion de censure lancée hier visant à le destituer. C'est donc Albert Soler, Directeur des Sports Professionnels du club, et Robert Fernández, secrétaire technique, qui ont dû aller en première ligne. 

Le club parisien a été évoqué à de nombreuses reprises, ce qui est assez logique puisque les deux clubs se sont affrontés sur plusieurs gros dossiers cet été. Sur le premier chronologiquement, celui de Marco Verratti, Albert Soler dément les propos d'Unai Emery qui avait affirmé à son alter ego du Barça Ernesto Valverde que les Catalans avaient bel et bien fait une offre au club parisien pour mettre la main sur le milieu italien. Quoiqu'il en soit, au final, malgré toutes les tentatives de déstabilisation du camp catalan et de sa presse, les Parisiens ont tenu bon et conservé leur joyau. 

Les catalans n'ont su en faire autant avec le leur, et le départ de Neymar fut un véritable camouflet pour eux. A ce sujet Soler dément que la direction ait été avertie dès le mois de mai, mais qu'elle n'a eu connaissance de cette possibilité qu'avec les premières rumeurs de ce transfert, fin juillet. Si cette déclaration a pour but de faire taire les critiques sur une mauvaise anticipation du départ du génie brésilien, on peut y voir un dysfonctionnement au sein de l'institution, puisque les joueurs barcelonais étaient eux au courant dès le mariage de Messi, fin juin, comme l'a expliqué leur capitaine Gerard Piqué. 

C'est dans une allusion pourtant moins directe au PSG que Soler en dit peut-être le plus. Au moment d'expliquer l'échec des négociations sur le dossier Coutinho, il a ainsi déclaré : «Nous ne voulons pas être happé dans un marché surévalué. Normalement, ce sont les grands clubs traditionnels qui sont les acteurs majeurs. Pas aujourd’hui.» Cela va dans le sens des voix qui s'élèvent ici et là pour dénoncer le fait que le Fair-Play Financier, véritable marotte des opposants aux ambitions parisiennes, ne serait au fond qu'un moyen de protéger les intérêts des clubs dominant l'Europe qui verraient d'un mauvais oeil l'arrivée de nouveaux investisseurs pouvant menacer leur hégémonie.