Selon L’Equipe du jour, il est fort probable que le successeur d’Unai Emery sur le banc parisien la saison prochaine vienne d’Outre-Rhin. Alors que Thomas Tuchel s’impose comme le favori aujourd’hui parmi tous les candidats, un rival inattendu, lui aussi Allemand, pointerait le bout de son nez, en la personne de Joachim Löw.
Et si le nouvel homme fort du banc parisien la saison prochaine avait un fort accent allemand ? C’est en tout cas le scénario le plus plausible aujourd’hui, selon le quotidien sportif français L'Equipe, qui érige l’ex-tacticien du Borussia Dortmund, Thomas Tuchel, en candidat numéro 1 pour le poste que va quitter Unai Emery en fin de saison. L’autre nom germanique qui circule en ce moment dans les coursives parisiennes serait celui de Joachim Löw, bien que celui-ci présente plus d’obstacles à sa venue.
Le dossier Tuchel aurait, selon L’Equipe, tellement avancé, que des sources internes au club considèreraient l’affaire comme déjà pliée en faveur de l’ancien dirigeant du BVB. La France aurait donc toutes les chances de découvrir en Ligue 1 l’année prochaine ce « monstre » de tactique, comme le décrit son ancien rival de l’Eintracht Francfort, Niko Kovac, défait en finale de Coupe d’Allemagne la saison dernière (1-2). Féru de discipline et de tactique fondée sur la possession de balle à outrance, l’entraîneur de 44 ans a déjà séduit le Bayern, qui a failli l’embaucher avant d’être éconduit pour cause de négociations trop longues, ou Chelsea qui aurait un œil sur lui depuis l’hiver dernier et les déboires de Conte.
L’homme a un profil singulier, une forte personnalité qui n’hésite pas à se mettre à dos ses collègues, comme le précise le journal (il avait interdit le responsable de la cellule recrutement de Dortmund d’accéder au centre d’entraînement suite à un différend), ou bien ses supérieurs, quand il conteste publiquement la décision de jouer dès le lendemain le quart de finale aller de Ligue des Champions contre Monaco l’année dernière alors qu’un attentat contre le bus de Dortmund a eu lieu sur la route les menant au stade… Il est pourtant pendant deux ans au Borussia à la tête d’une des meilleures équipes que la Ruhr ait connue, finissant notamment meilleur deuxième de l’histoire de la Bundesliga avec 78 points, et aurait pu avoir un meilleur destin en Ligue des Champions sans cet attentat qui avait fortement secoué l’effectif et précipité le départ de Tuchel.
L’intérêt du Paris Saint-Germain pour cet Allemand plutôt méconnu en France viendrait directement de Doha, Henrique ayant lui plutôt proposé les noms portugais de Villas-Boas ou Paulo Fonseca, tandis que Neymar militerait pour Tite. Les anciens cadres du vestiaire parisien, tels que Thiago Silva, Thiago Motta ou Verratti, auraient eux voulu un retour de Carlo Ancelotti. L’émir du Qatar aurait soufflé le nom de Tuchel à Nasser, qui aurait déjà validé ce choix.
Pour ce qui est de Joachim Löw, c’est son profil de gestionnaire d’égos qui séduirait le plus les dirigeants parisiens, moins directif que celui de l’ex du BVB. Mais celui-ci ne parle pas français, et est aujourd’hui, en tant que sélectionneur allemand, complètement concentré sur la tentative de conservation du titre de Champion du Monde. Il ne sera, enfin, libéré potentiellement de ses occupations actuelles qu’en deuxième quinzaine de juillet, ce qui serait un problème pour les dirigeants parisiens.
Ce serait donc bien l’amateur de beau jeu et de régimes spécifiques (Tuchel est végétarien et préconise des régimes sans sucreries à ses joueurs) qui serait en pole pour prendre les rênes de l’équipe parisienne la saison prochaine, même si tout reste possible au vu des nombreuses pistes que le PSG a sondées et activées dans sa quête d’un successeur au technicien Basque.
