Avec Cavani passeur, l'Uruguay s'est vengée du Chili

Un peu plus de quatre mois après que le Chili ait éliminé l'Uruguay en quart de finale de la dernière Copa America, tout le peuple chilien attendait une revanche et elle a été au rendez-vous puisque la Céleste a disposé du champion d'Amérique du Sud sur le score de 3 à 0. Expulsé en juin dernier, Cavani a joué toute la rencontre en pointe et il a délivré une passe décisive bien que très esseulé.

Un match âpre, à l'uruguayenne

Le début de la rencontre montre bien qu'il va s'agit d'un match d'hommes, voire plus, et les coups sont nombreux entre les deux équipes. Jara, l'homme qui avait fait expulser Cavani d'un subtil doigt dans les fesses, est hué par tout le stade du Centenario, soit environ 70 000 personnes, et la rencontre est vite hachée par les fautes. Le Chili tente bien de mettre en place son jeu de possession mais l'envie uruguayenne est énorme et les vainqueurs de la dernière Copa America perdent petit à petit le fil. A la 23ème minute, sur un coup-franc mal repoussé par la défense chilienne, c'est même le capitaine de l'Uruguay Diego Godin qui ouvre le score de près (1-0), finalement de façon logique.

Une fois le score ouvert, la fin de la première période est à l'image du reste de la partie avec des Chiliens qui peinent à trouver des décalages et des Uruguayens qui enchaînent défense acharnée et grands ballons vers l'avant. En deuxième période, c'est d'ailleurs sur un dégagement du gardien repris de la tête par Cavani puis par Alvaro Pereira que la Céleste double la mise (2-0, 61e).

Quelques minutes plus tard, c'est sur un coup de pied arrêté, point fort uruguayen, que Caceres marque le troisième et dernier but du match (3-0, 65e). Dans un match où les mauvais coups ont été nombreux, les Uruguayens auront réussi à sortir du match les Chiliens, les forçant à tomber dans la provocation.

Cavani isolé mais décisif

Contrairement au dernier match où il avait joué côté gauche, Edinson Cavani était cette fois-ci seul en pointe dans le 4-2-3-1 de l'Uruguay. Vu le style de jeu des locaux, on ne peut pas dire que l'attaquant du PSG se soit régalé en bons ballons mais il a fait preuve d'un dévouement à toute épreuve pour son équipe. Offensivement, il s'est battu de la tête pour dévier les ballons, comme sur le 2ème but où il dévie des 20m vers la surface de but, et a couru avec une abnégation à souligner sur les phases défensives, se mettant au diapason du reste de ses coéquipiers dans ce domaine. 

S'il a pesé dans le jeu aérien, il a en revanche rarement été convaincant au sol et a tout de même eu beaucoup de mal à être trouvé par ses partenaires durant une bonne partie du match, l'attaquant parisien jouant légèrement à contretemps du reste de son équipe sur les rares phases de jeu placées que l'Uruguay arrivait à développer. On l'a parfois retrouvé sur un côté quand on l'attendait dans l'axe, ou le contraire, et le jeu offensif uruguayen va devoir être amélioré à l'avenir si la Céleste veut moins dépendre des coups de pieds arrêtés, son immense point fort.

A noter que Cavani a eu une attitude très digne face à Jara, son bourreau de la Copa America, en allant parler avec lui à la fin du match.