L'équipe d'Argentine s'est imposée 2-1 au Chili dans le remake de la dernière finale de la Copa America. Di Maria était titulaire et a joué 80 minutes, le temps de marquer un joli but. Il a été l'un des meilleurs d'une Albiceleste très moyenne.
Une petite Argentine s'impose au Chili
C'était une revanche de la dernière finale de la Copa America qui se jouait ce jeudi soir à Santiago du Chili et l'Argentine s'est vengée de la dernière finale en s'imposant 2-1 dans le stade où elle avait perdu il y a 8 mois aux penalties. D'entrée de jeu, et même si le maître à jouer chilien Mati Fernandez se blesse musculairement au bout de 5 minutes, elle se retrouve pourtant menée sur un corner bien tiré mais repris par Felipe Gutierrez, un joueur d'1,70m à peine (1-0, 11e)...
L'Argentine entre alors en action et Di Maria égalise assez vite sans pour autant que son équipe se soit montrée spécialement dominante. A l'issue d'un une-deux dans la surface partiellement raté, la balle revient sur le pied droit de Di Maria qui enroule une frappe en pleine lucarne et égalise (1-1, 19e). Ce but fait du bien à l'Albiceleste qui va alors pousser et proposer un semblant de football collectif. Les Chiliens ont du mal et vont concéder un second but sur un coup-franc mal repoussé par le Chili. Di Maria remet dans le paquet, le ballon est dévié vers Messi qui s'arrache et centre comme il peut vu la faute qu'il subit. L'arrière droit de River Plate Mercado est présent dans les 6m pour reprendre d'une jolie volée (1-2, 25e).
L'équipe de Tata Martino va alors perdre petit à petit son emprise sur le jeu et, avant la pause, elle va trembler sur chaque coup de pied arrêté. Après la mi-temps, c'est dans le jeu que le Chili va largement dominer une très faible sélection argentine, incapable de construire la moindre action et qui se remet volontiers à des contres avec Messi ou Di Maria à la baguette. Ceux-ci sont rarement bien finis malgré quelques situations en supériorité numérique mais l'Argentine va malgré tout arracher les trois points de la victoire, en grande partie grâce à son gardien Romero, décisif à plusieurs reprises.
Au classement, elle fait en revanche une excellente opération avec cette victoire qui la ramène à la 4ème place du classement, qualificative pour la Coupe du Monde 2018.
Di Maria, l'accélérateur de jeu argentin
Comme la majeure partie du temps à Paris, Angel Di Maria était titulaire dans la ligne des trois attaquants et il occupait le côté gauche, Agüero étant la pointe et Messi le pendant du parisien côté droit. Dans les faits, Di Maria a été très libre dans son couloir mais il s'est probablement moins recentré que ce qu'on peut le voir faire à Paris, notamment parce que l'Argentine a souvent évolué en contre et que l'arrière gauche Rojo n'est pas forcément beaucoup monté vu la physionomie du match. En revanche, avec les nombreux décrochages de ses deux partenaires d'attaque, il s'est parfois retrouvé avant-centre et ne s'est pas ménagé concernant ses appels vers le but, et ce même s'il a été rarement servi.
Dans le jeu, Di Maria a globalement été le plus tranchant et le plus intéressant des Argentins. Dans la période où l'Argentine a dû courir après le score, c'est de son pied gauche que sont venus les offensives les plus intéressantes et les mieux construites, Messi jouant plus en dribbles de son côté, et ce n'est donc pas un hasard s'il est impliqué dans les deux buts. En seconde période, l'ailier du PSG s'est plus contenté de faire des grands raids sur son côté gauche pour remonter la balle mais ses fins d'actions ont en revanche été moins intéressantes que leurs débuts. De la même façon, ses coups de pieds arrêtés n'ont pas vraiment été convaincants.
Au sein d'une Argentine qui aura tout de même été très décevante dans le jeu, Di Maria rend finalement une des meilleures copies de son équipe, sans pour autant avoir été brillant. Il a su être décisif, ce qui est déjà bien vu la situation dans laquelle était son équipe, vite menée. Ses intentions auront souvent été bonnes, ses réalisations moins, mais il aura incontestablement été un point fort de son équipe et aura bien souffert du niveau très moyen de quelques uns de ses partenaires, incapables de combiner avec lui.
Après 80 minutes de jeu, à bout de souffle après ses très nombreux raids balle au pied durant tout le match, Angel Di Maria a été remplacé par son ancien partenaire du PSG Ezequiel Lavezzi.
Un Citizen intéressant, l'autre hors-sujet
A noter que deux joueurs de Manchester City étaient eux aussi titulaires, Nicola Otamendi et Sergio Agüero. Le premier a été moyen en défense centrale pour son retour à la compétition après sa blessure mais il a souffert comme toute la défense de la fébrilité incroyable de son milieu de terrain. De son côté, l'attaquant n'a pas réussi grand chose à l'exception d'une belle frappe en seconde période. Pour le reste, il est surtout apparu comme étant en décalage avec ses partenaires dans le jeu durant les 66 minutes qu'il a passé sur le pré.
