C'était Malte parti pour l'Italie de Verratti

Un match terne

Au terme d’une attaque-défense de 90 minutes, l’équipe d’Italie est finalement venue à bout d’une courageuse et disciplinée sélection maltaise grâce à un but de Graziano Pellè (70’), à la réception d’un centre d’Antonio Candreva. Lente et sans inspiration pendant l’essentiel de la rencontre, la Squadra Azzurra aura souffert pour mettre du rythme et enchaîner dans les 30 derniers mètres, peinant à trouver des espaces au sein du 5-4-1 compact et dense défensivement des Maltais. Quoi qu’il en soit, et peu importe la manière, la sélection d’Antonio Conte empoche 3 points capitaux dans l’optique de la qualification pour l’Euro 2016, récupérant du même coup la 1^ère place du groupe H après le match nul de la Croatie en Azerbaïdjan (0-0).

Le match de Verratti :

Titulaire lors de cette victoire transalpine, Marco Verratti évoluait cette fois dans un rôle proche de celui qu’il occupe au PSG au sein du nouveau 4-3-3 mis en place par Antonio Conte depuis le mois de juin. Etrennant le maillot floqué du numéro 10, porté au fil des années par des mythes tels que Rivera, Baggio, Del Piero ou Totti, le petit Italien aura gratifié le public florentin de quelques sucreries techniques dont il a le secret (râteaux, crochets, ouvertures dans la profondeur) tout en conservant son influence habituelle sur le jeu. Ses chiffres (80 passes réussies en autant de minutes sur le terrain, 3 key passes) restent à ce titre proches de ses standards parisiens.

Son entente avec Pirlo :

Mais la plus grande curiosité de la soirée concernait son association avec Andrea Pirlo, beaucoup d’observateurs italiens (ainsi qu’Antonio Conte lui-même jusqu’à récemment) jugeant que les deux registi ne pouvaient cohabiter. De ce point de vue, la soirée aura été relativement prometteuse. Si la complicité de Verratti avec Pirlo est encore loin de celle qu’il a nouée à Paris avec Thiago Motta, on aura pu noter quelques permutations en phase de relance ainsi que des échanges de passes plus fréquents au fil du match, laissant penser que cette relation n’en est qu’à ses prémices. En réalité, il aura surtout manqué aux deux génies italiens des relais techniques devant et des appels plus francs leur permettant de mettre à profit leur extraordinaire vision du jeu.