Krychowiak plutôt en forme dans le bouillant Roumanie/Pologne (0-3)

Pendant que les Bleus défiaient la Suède en pensant au 13 novembre 2015, l'équipe de Pologne de Grzegorz Krychowiak défiait la Roumanie chez elle et la rencontre a été pour le moins tendue avec des buts, des coups, deux arrêts du match, un pétard qui touche un joueur mais aussi un beau combat entre deux équipes pas décidées à se laisser faire.

Un match en deux temps

D'entrée, c'est la Pologne qui prend les choses en main et domine largement une Roumanie hors-sujet. Après 10 minutes à peine, le Rennais Grosicki s'offre un slalom dans la surface conclue d'une mine sous la barre et ouvre logiquement le score. Cette domination va durer toute la première période et le seul danger pour le goal polonais vient pratiquement d'un lancer de fumigènes sur la pelouse peu avant la pause, forçant l'arbitre à interrompre la partie une première fois. A la mi-temps, le score de 0-1 est donc des plus logiques.

Au retour des vestiaires, le scénario change radicalement et les Roumains acculent les Polonais sur leur but. Les contacts sont nombreux, les coups aussi, les chocs sont rudes et les tribunes craquent. Sur un corner, Lewandowski reçoit un pétard en plein visage et reste au sol, KO. Nouvel arrêt du match puis la partie repart. Paradoxalement, cet arrêt coupe les jambes des locaux et les Polonais refont peu à peu surface. D'abord secoué, Lewandowski reprend ses esprits et marque un 2ème but superbe en fin de match avec une bonne prise de balle dans la défense adverse conclue par une frappe puissante. Dans les arrêts de jeu, il provoque un penalty qu'il va ensuite transformer d'un contre-pied assuré. La Pologne s'impose finalement 3-0 et s'envole en tête du groupe.

Comme son équipe, Krychowiak en deux temps

Le milieu défensif du PSG Grzegorz Krychowiak était bien évidemment titulaire pour la rencontre dans le 4-2-3-1 des Polonais et il a joué les 90 minutes. En début de rencontre, quand la Pologne domine, on le retrouve très bas sur le terrain pour lancer les actions et il trouve des solutions, sans pour autant être particulièrement créatif puisque ses passes sont assurées plus que brillantes. On le voit également réussir quelques interceptions et une montée mal conclue mais il est dans le ton sans être particulièrement brillant.

Après la pause, quand la partie devient un peu plus bestiale, il monte en régime même s'il souffre régulièrement des vagues roumaines. Il fait notamment parler son physique à plusieurs reprises mais peine comme toute son équipe à mettre le pied sur le ballon afin de calmer les assauts des locaux. En fin de match, on le retrouve un cran plus haut sur le terrain, le sélectionneur polonais décidant de faire rentrer un joueur plus défensif pour l'aider. La Roumanie lâchant peu à peu l'étreinte, il va passer une fin de partie plus tranquille.

S'il n'a pas ébloui le terrain de sa classe, Krychowiak signe toutefois une partie solide, à son image, et il a affiché une forme physique bien meilleure que celle que nous avions pu constater lors des matches internationaux de septembre ou octobre. Il reste toutefois à s'affirmer de nouveau dans le jeu collectif, une critique également valable au PSG.