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Kurzawa, grand vainqueur de la trêve internationale ?

Publié le vendredi 29 mars 2019 à 13:55 par Philippe Goguet
La trêve internationale est enfin terminée et celui qui en a le plus profité semble bien être celui qui était pourtant le moins attendu, à savoir Layvin Kurzawa. Retour sur les aventures des Parisiens avec leurs sélections nationales respectives.

Kurzawa, inattendu, utilisé et performant 

Surprise du chef, l'arrière gauche Layvin Kurzawa a pourtant signé un retour remarqué en équipe de France. Bien aidé par les blessures de ses concurrents directs, il a joué les deux matches de la France pratiquement en intégralité et a largement répondu aux attentes comme l'a reconnu le sélectionneur Didier Deschamps. Face à deux équipes lui demandant peu de travail défensif, l'offensif Kurzawa s'est montré à son avantage et apparaît comme le grand vainqueur de cette trêve.

Outre son bon bilan en bleu qui le replace sérieusement dans la hiérarchie après plus d'un an d'absence, il a pu accumuler du temps de jeu alors qu'il en manque parfois en club, la concurrence étant rude au PSG avec Bernat. Alors qu'il ne lui restera qu'un an de contrat en juin et que Paris pourrait être tenté de le vendre, il s'est aussi rappelé au bon souvenir des recruteurs. Tout le monde ressort gagnant de cette trêve internationale : Kurzawa a engrangé de la confiance et confirmé sa montée en puissance au niveau physique, la France a un autre arrière gauche de bon niveau et le PSG récupère un joueur dont la valeur sportive et marchande a augmenté.

Mbappé, Silva, Verratti et Choupo-Moting toujours aussi importants

Déjà titulaires et bien établis en sélection, plusieurs Parisiens ont quant à eux simplement confirmé leur statut. Star des Bleus, Kylian Mbappé n'a pas failli et a signé deux buts et deux passes décisives en deux matches. S'il a montré un de ses mauvais côtés avec ce carton jaune reçu en Moldavie pour une simulation dont il aurait pu se passer, il a aussi su profiter à fond du placement très libre dont il a bénéficié de la part de Didier Deschamps et a livré un match formidable dans ce rôle contre l'Islande.

Avec le Brésil, Thiago Silva n'a quant à lui eu besoin que d'un seul match pour rappeler qu'il est toujours le meilleur défenseur central de son pays, en plus de finir avec le brassard de capitaine. Alors que la Seleção a été bien secouée à Prague et que certains ont perdu mal de points, le défenseur parisien a tenu bon et a été l'un des rares à ne pas couler face aux attaques rapides des locaux. A trois mois de la Copa America, il apparaît plus que jamais comme un joueur clé de Tite.

Dans un autre style, Marco Verratti a rappelé à quel point il est aujourd'hui indispensable à l'Italie de Roberto Mancini. Qu'il soit à gauche ou à droite de Jorginho, haut ou bas sur le terrain, le petit milieu brille comme jamais avec sa sélection et s'est même offert un but. Buteur, Choupo-Moting l'a également été et son ouverture du score face aux Comores valait cher dans une rencontre que les Lions Indomptables ne géraient pas vraiment jusque-là. Capitaine, Choupo a complètement assumé son statut de leader d'un champion d'Afrique qui va pouvoir défendre son titre cet été en Égypte. 

Pas vraiment de points marqués pour Bernat, Paredes et Marquinhos

De retour en sélection espagnole après trois ans et demi d'absence, Juan Bernat avait quelque part réussi sa trêve internationale avant même que celle-ci ne commence, à la manière de Layvin Kurzawa. Mais là où le Français a totalement saisi sa chance, c'est un peu moins le cas pour Bernat même si l'Espagnol a été récompensé par une titularisation. Ailier gauche face à Malte, le Parisien n'a pas brillé mais il a été vaillant comme toujours dans un rôle compliqué. 

Du côté de l'Argentine, Leandro Paredes a joué pratiquement l'intégralité des deux matches très moyens qu'a livrés une Albiceleste pas loin de la rechute. Franchement pas bon comme tous ses coéquipiers lors de la défaite face au Venezuela (1-3), il aura été dans le ton face au Maroc (1-0) en se bagarrant comme les autres. En terme de football, il faudra en revanche repasser mais le milieu du PSG semble toujours être un titulaire en puissance dans la tête de son sélectionneur Lionel Scaloni à quelques semaines de la Copa America.

La Copa America, c'est justement l'objectif de la fin de saison de Marquinhos et le défenseur parisien n'a pas vraiment marqué des points durant cette trêve. Alors qu'Eder Militão a montré de très bonnes choses pour ses débuts en sélection contre le Panama, Marquinhos a subi de plein fouet les grosses difficultés du Brésil contre la République Tchèque. Auteur d'une bien mauvaise mi-temps, il s'est certes repris après la pause mais n'a pas profité de cette trêve pour s'installer comme un titulaire indiscutable, lui qui avait déjà passé la Coupe du Monde 2018 en grande partie sur le banc.

Le banc de touche, c'est malheureusement souvent là où on peut retrouver Alphonse Areola et Presnel Kimpembe avec les Bleus. Troisième gardien, le portier n'avait pas grand-chose à attendre dans cette trêve et ce fut logiquement le cas. Concernant Kimpembe, il a durant un temps été question de le faire jouer face à l'Islande mais Deschamps a finalement préféré aligner une nouvelle fois Samuel Umtiti. Kimpembe a donc dû se contenter de quelques minutes en fin de partie, et comme arrière gauche.

Une trêve compliquée pour Kehrer et Di Maria

Gagner sa place pour la Copa America était justement l'objectif d'Angel Di Maria alors que l'ailier parisien retrouvait son équipe nationale neuf mois après son dernier passage. Il n'en fut finalement rien puisque Di Maria s'est blessé tout seul avant même le premier match amical de l'Argentine. La presse argentine s'est vite rappelé que le joueur était fragile musculairement tandis que le sélectionneur était bien embêté de ne pouvoir évaluer le joueur en match. Et le rêve de Copa America de Di Maria s'est peut-être envolé durant cette trêve.

Du côté de l'Allemagne, le bilan de Thilo Kehrer est à peine meilleur même si le polyvalent défenseur parisien a au moins pu jouer les deux rencontres. Problème, Löw lui a préféré le nouvel appelé Klostermann pour le premier match de la Mannschaft au cours duquel il a joué les dernières minutes tandis que Kehrer n'a pas vraiment rassuré lors du second match, la victoire 3-2 en Hollande. Placé comme piston droit du 3-5-2 allemand, il a de nouveau affiché ses insuffisances défensives du moment. Point important, il garde tout de même la confiance de son sélectionneur qui l'a soutenu publiquement. Mais là où un Kurzawa a su utiliser les Bleus à son profit, Kehrer n'en a pas fait autant avec son équipe nationale.


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