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L'Italie se relance péniblement, Verratti aussi

Publié le mardi 5 septembre 2017 à 23:20 par Matthieu Martinelli
Quelques jours la débâcle de Madrid (0-3 contre l'Espagne), l'Italie s'est péniblement relancée face à Israël en s'imposant 1-0. Verratti a été à l'image de son équipe, ne s'améliorant que sur la fin.

Trois jours après une cuisante défaite en Espagne, l’Italie s’est laborieusement ressaisie en battant Israël sur la plus petite des marges (1-0). Après une 1ère mi-temps marquée par une domination complètement stérile des azzurri, dont la possession lente et redondante ne parvenait pas à déséquilibrer une équipe israélienne repliée en 6-3-1 dans ses 16 mètres, la Nazionale a haussé le rythme au retour des vestiaires et trouvé la faille par un coup de tête d’Immobile sur un centre parfait de Candreva.

Trois points bons à prendre donc, mais qui n’effacent pas vraiment le souvenir de la débâcle du Bernabeu. La même chose peut être dite de Marco Verratti. Aligné comme à Madrid en tant que milieux axial droit du 4-2-4 italien, le milieu du PSG a une nouvelle fois pâti des défauts de la formation de son sélectionneur Gian Piero Ventura. La position très écartée des ailiers Candreva et Insigne couplée à celle figée au contact des centraux adverses du duo Belotti-Immobile réduit les possibilités de progression vers l’avant du jeu italien, et limite le duo de meneurs reculés De Rossi-Verratti soit à des passes latérales sans intérêt, soit à de petits ballons par-dessus la défense israélienne presque impossibles à réaliser.

L’histoire fut un peu différente en 2nde mi-temps, les espaces s’ouvrant à mesure que les Israéliens s’essoufflaient, facilitant la tâche d’un Verratti plus apte à trouver de bonnes passes entre les lignes, encore davantage après l’entrée de Bernardeschi, plus compétent que Candreva pour se placer dans le dos des milieux adverses. A noter également l’insistance italienne à multiplier les centres en 2nde mi-temps, Ventura demandant alors à Verratti de les accompagner en se projetant dans la surface adverse. Pour le reste, il Gufetto a pu faire apprécier les qualités qu’on lui connaît, à savoir un déchet inexistant dans le jeu court, des changements de jeu judicieux, de bonnes protections de balle sous pressing adverse et une percée balle au pied en plein cœur du milieu adverse à la fin de chaque mi-temps.

En somme, et c’est sans doute la conclusion que l’on peut tirer de cette trêve internationale, Verratti fait comme il peut dans un système qui, loin d’exploiter au mieux ses meilleures individualités, les contraint à ne pas jouer sur leurs qualités propres.


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