Très bon en demi-finale de la Copa America face au Paraguay, Javier Pastore reçoit des hommages appuyés dans la presse argentine du jour.
Très bon, voire même mieux, au cours de la demi-finale qui opposait l'Argentine au Paraguay avec notamment un but et une passe décisive, Javier Pastore reçoit de nombreuses louanges dans la presse locale. La Nación comme Olé en font leur homme du match tandis qu'un éditorialiste d'Olé écrit un édito à sa gloire nommé « I love Pastore ».
Des notes de très haut niveau
Si l'organisation de la Copa America a une nouvelle fois élu Lionel Messi homme du match, le quotidien La Nación consacre Pastore dans ce rôle et lui offre la meilleure note du match avec 9/10, un point de plus que Di Maria ou Messi, eux aussi très bons contre le Paraguay. Le commentaire jugeant sa prestation est un bon résumé du ton global de la presse locale : « Il montra à nouveau que balle au pied et en combinant avec Messi, il pouvait être létal. Plusieurs combinaisons avec le n°10 pour briser la défense paraguayenne. Il marqua un golazo en en offrit le 3ème but à Di Maria. La figure du match côté argentin. » Pastore apparaît également dans le commentaire du match de Lionel Messi, idole absolue, puisqu'il est écrit que les deux « ont pris en main l'attaque. »
« Un match de plus pour ceux qui l’aiment, un de moins pour ceux qui l’insultent »
Dans Olé, journal sportif, la note et le statut sont les mêmes pour Pastore, 9/10 et homme du match. Le commentaire est lui aussi dithyrambique : « Un match de plus pour ceux qui l’aiment, un de moins pour ceux qui l’insultent. Enorme match du patron du PSG. Jouant plus près des pointes, il fut éblouissant et donna raison à Martino, qui lui a maintenu son soutien malgré la bonne forme de Banega. La « bandera » (drapeau, littéralement, symbole de façon imagée) flotte très haut. »
Dans El Grafico, revue mensuelle dédiée au football qui fait office de référence en Amérique du Sud, la note est là aussi de 9/10 mais elle est partagée avec Messi et Di Maria. Nouvel éloge dans le commentaire de son match :« Il s’affirme dans cette Copa dans le XI titulaire. Un but, une passe décisive magistrale, et de grandes combinaisons avec Leo. Du très bon Flaco. Il se propose toujours, même s’il se trompe parfois. »
Au niveau de Messi pour certains
« De l’art footballistique à l’état pur, celui qui remplit notre âme et notre cœur. »
La revue sud-américaine s'enflamme également pour son duo avec Messi, notamment dans son commentaire du match : « Une leçon de football qui, en 2ème mi-temps, avait tous les ingrédients pour ravir le palais des argentins : toque, circulation, changement de rythme, verticalité, but. Une symphonie par les deux maestros Messi et Pastore, chaque jour plus partenaires, chaque jour plus déterminants dans ce qu’ils sont : deux talents complémentaires qui, lorsqu’ils sont sur la même longueur d’onde, sont capables de pulvériser n’importe quelle entreprise de neutralisation. De l’art footballistique à l’état pur, celui qui remplit notre âme et notre cœur. Celui qui nous autorise à laisser libre cours à nos espoirs et à se laisser aller comme un cerf-volant dans le vent. »
Issu de Cordoba, Javier Pastore a aussi droit à l'hommage de la presse locale. Dans le quotidien « Día a Día » il est associé au petit barcelonais dès le titre : « Pastore, l’associé de Messi, l’associé du football en Argentine » . On retrouve cette affirmation d'un duo Messi/Pastore qui a littéralement porté l'Argentine vers les sommets la nuit dernière : « El Flaco vécut une nuit inoubliable. En plus d’avoir marqué le second but de la victoire contre le Paraguay, le joueur du PSG démontra qu’il avait la personnalité pour porter l’équipe sur ses épaules par moment. Et quand Messi et lui se trouvent, l’Argentine s’approche du potentiel offensif maximum qu’elle peut atteindre. Mais la performance de Pastore ne se réduit pas à son raffinement technique. Il s’agit aussi de sa combativité, son sens du sacrifice, sa personnalité. La passe et le dévouement, la constante volonté de créer, de jouer. Pastore a été la « bannière » (symbole) de l’équipe de Tata Martino. »
Un éditorialiste en tombe même amoureux
Les plus belles louanges viennent de la plume de Diego Macias, chroniqueur pour le quotidien sportif Olé. Dans son édito intitulé « I love Pastore », il dit tout son amour du milieu de terrain parisien et décrit bien l'envol de la côte d'amour du joueur alors qu'il ne figurait pas parmi les plus attendus côté argentin. Voici le texte en intégralité, traduit :
« Aujourd’hui, on dit : « on t’aime Javier » »
« On est arrivé dans cette Copa América en pensant aux 4 fantastiques (Messi, Aguero, Di Maria, Higuain) ou au joueur du peuple (Tévez), mais le « fantastique » a été Javier Pastore. Pourquoi Pastore et pas Di Maria, qui a marqué 2 buts ? Pourquoi Pastore et pas Messi, qui a très bien joué ? Pourquoi Pastore et pas Aguero ou Higuain, qui se sont ajoutés à la liste des buteurs ? A cause de son talent, talent qui n’est pas seulement individuel ou lié à ses qualités techniques. Son talent est aussi de savoir lire le jeu, d’imprimer de la vitesse aux attaques argentines, de maîtriser la cadence, sachant la ralentir lorsque l’équipe en a besoin et l’accélérer d’abord avec sa tête plutôt qu’avec ses pieds. C’est de cette façon qu’il donna sa passe décisive et marqua son but. C’est comme ça aussi qu’il fut impliqué sur deux occasions avec Messi, la 1ère se finissant avec le but de Di Maria, la 2ème qui de peu ne fut pas la cerise d’un gâteau qu’on put déguster dès le début du match où Pastore montra que le ballon allait être sien et que son intelligence allait être la clé de la victoire argentine. Il y a quelques jours, Javier disait : « soit on aime mon jeu, soit on le déteste ». Aujourd’hui, on dit : « on t’aime Javier » »
NB : Traductions par Matthieu Martinelli.
