La trêve internationale s'est finie et deux Parisiens se sont particulièrement distingués : Ezequiel Lavezzi et Zlatan Ibrahimovic. Au contraire, d'autres n'ont vraiment pas marqué de points, à l'image de Sirigu.
Lavezzi et Ibra ont été décisifs
Si la bonne forme de Zlatan Ibrahimovic était déjà bien visible avec le PSG, celle d'Ezequiel Lavezzi s'est plus que confirmée en Amérique du Sud au cours des deux matches qu'il a pu disputer. Aligné une fois sur l'aile gauche (contre le Brésil) et une fois sur la droite (en Colombie), il a su être décisif à chacune des sorties d'une Argentine en grande difficulté offensivement (0 but en deux matches) avec une passe décisive et un but qui permettent à son équipe de repartir de l'avant. Si le physique peine à tenir dans la durée (il est sorti avant la fin des deux matches), il a montré toutes ses qualités alors qu'il est à la recherche d'un gros contrat pour la saison prochaine voire dès le mercato hivernal.
Du côté de Zlatan Ibrahimovic, la pression était très forte mais le capitaine suédois a porté sur ses larges épaules sa sélection jusqu'à l'Euro. Après un match aller contre le Danemark où il a tenté de faire marquer ses partenaires, notamment le catastrophique Berg, il a pris les choses en main lors du match retour à Copenhague et claqué un doublé magistral qu'il était le seul à pouvoir inscrire dans son équipe, par ailleurs très limitée. Les Danois mettaient en avant le fait qu'Ibra n'avait jamais marqué contre eux, ils regrettent encore.
Une grosse majorité de joueurs qui confirme leurs statuts
Opposé au Liberia, Serge Aurier a confirmé qu'il était une des valeurs sûres de son équipe nationale avec zéro but encaissé en deux matches, deux prestations solides et une superbe passe pour l'ouverture du score lors du match retour histoire de boucler la qualification pour le tour suivant.
Autre joueur important de son équipe, Angel Di Maria a vécu ses deux matches internationaux de façon différente. S'il a été brillant contre le Brésil côté droit, il a eu plus de mal côté gauche en Colombie et n'a pas su être décisif, pas aidé par des partenaires parfois très maladroits devant les buts. Il a malgré tout largement répondu aux attentes, surtout après des matches assez moyens en octobre avec le maillot de l'Albiceleste. Il devrait conserver très logiquement sa place de titulaire pour les prochaines échéances.
Du côté de l'équipe de France, Blaise Matuidi a confirmé sa forme moyenne du moment mais sait toujours aussi bien marquer son territoire. Quelconque contre l'Allemagne, il s'en sort en claquant une passe décisive pour Gignac en fin de match. A Wembley, quelques jours plus tard, il est encore une fois moyen dans ce match post-attentat que personne n'avait envie de jouer. Sa place de titulaire en Bleu n'est donc pas en danger, les concurrents peinant à s'affirmer.
Edinson Cavani a encore une fois soufflé le chaud et le froid avec l'Uruguay : catastrophique mais buteur en Equateur dans une rencontre que son équipe a complètement ratée (1-2), il fait un match de forçat comme aime tant les faire la Céleste contre le Chili (3-0) avec une passe décisive et une abnégation folle. En attendant le retour de Suarez, il reste l'attaquant n°1 de sa sélection et a su parfaitement gérer ses retrouvailles avec le chilien Gonzalo Jara.
Du côté de l'équipe de France Espoirs, Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe n'ont ni déçu ni marqué de points durant cette trêve. S'ils ont été plutôt bons et intéressants contre l'Irlande du Nord (1-0), ils ont été à l'image de leur équipe contre la Macédoine (2-2) dans un match joué à peine deux jours après les attentats à Paris face à une équipe qui les a bien secoués. Rabiot devrait garder sa place de titulaire tandis que Kimpembe a au moins gagné du temps de jeu.
Pour Javier Pastore, la trêve a ressemblé aux dernières semaines et le milieu offensif a squatté l'infirmerie. Les bonnes performances de l'Argentine, au moins au niveau comptable, devraient permettre à Tata Martino de conserver son poste de sélectionneur, lui qui est un grand fan du Parisien. En revanche, les bons matches de Banega et Biglia ont relancé la concurrence au poste d'El Flaco.
Pour Kevin Trapp, ce premier appel en sélection aura été marqué par des circonstances pour le moins dramatiques. Remplaçant avec la Mannschaft contre la France pour le match au Stade de France, il aurait également dû tenir ce rôle contre la Hollande à Hanovre quelques jours plus tard mais le match a été repoussé en raison des menaces terroristes. Zéro match au compteur pour lui mais une expérience qu'il ne devrait pas oublier de sitôt.
Inquiétant Sirigu, David Luiz nouveau Silva ?
Son grand concurrent, Salvatore Sirigu, a quant à lui eu droit à vingt minutes de match avec l'Italie lors d'un amical contre la Roumanie à Bologne et le 2ème gardien de l'équipe nationale italienne n'a pas marqué des points, très loin de là même. Fautif sur le but de l'égalisation (2-2), il anticipe une sortie avant de finalement revenir sur sa ligne puis repousse la tête adverse dans les pieds d'un Roumain qui conclut de près... Pour lui, trouver un club où il pourra montrer son réel niveau devient urgent.
Enfin, le cas de David Luiz reste compliqué puisque le défenseur central avait fait un match plutôt correct contre l'Argentine avant d'être expulsé de façon stupide en fin de match, une attitude que n'a pas du tout apprécié le sélectionneur national Dunga, pourtant plutôt prompt à défendre ses joueurs en temps normal. En conférence de presse, le sélectionneur national a déclaré que David Luiz « méritait d'être expulsé » et qu'il « n'y a rien à redire. » Dans la presse brésilienne, on évoque déjà un destin à la Thiago Silva pour le défenseur parisien, le capitaine du PSG étant plus que jamais boycotté par un Dunga qui ne lui pardonne pas ses erreurs passées.
Initialement convoqués par le Brésil et l'équipe de France U19, Marquinhos et Jean-Kevin Augustin ne sont pas partis en sélection, blessés.
