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Le Brésil de Marquinhos et de T. Silva humilie l’Argentine de Di Maria

Publié le vendredi 11 novembre 2016 à 12:11 par Sébastien M.
Le Brésil a conforté sa place de leader des éliminatoires de la zone Amérique du sud pour la Coupe du monde 2018 en écrasant l’Argentine (3-0), ce vendredi à Belo Horizonte. Marquinhos a disputé l’intégralité du clasico, lequel a marqué le grand retour de Thiago Silva en Seleção. En face, Angel Di Maria a été remplacé après 71 minutes difficiles pour une Albiceleste qui voit le prochain Mondial s’éloigner.

Le retour de Lionel Messi n’y a rien fait. L’Argentine actuelle est beaucoup trop faible pour résister à un Brésil qui voulait profiter de ce clasico pour confirmer qu’il est bel et bien de retour au premier plan. Chose faite avec une victoire sans discussion possible au stade Mineirão de Belo Horizonte (3-0). Un cinquième succès consécutif qui le voit conforter sa place en tête des éliminatoires de la zone Amérique du sud pour la Coupe du monde 2018, loin devant son rival albiceleste, toujours 6e, alors que seuls les quatre premiers sont qualifiés (le cinquième étant barragiste). 

Le début de la rencontre se voulait pourtant équilibré. L’Argentine tentait même de prendre le contrôle du match, sans grande intensité, il est vrai. Une reprise de Biglia, bien repoussée par Alison, réveillait même un peu tout le monde (23e). Il n’en fallait pas plus pour que le Brésil réponde de la meilleure des manières avec un golazo de Coutinho (1-0, 25e). Bien lancé par Neymar, le petit meneur de jeu de Liverpool résistait aux retour d’Otamendi et de Mascherano avant de placer une frappe des 18m sous la barre transversale de Romero. De quoi probablement inciter le PSG à continuer d’envoyer ses recruteurs le superviser, on ne sait jamais…

L’Argentine cherchait bien à réagir mais la frappe de Perez était non cadrée (34e). Bien en place, le Brésil s’en remettait à ses individualités et Neymar, d’un petit numéro, était proche de doubler la marque mais son tir en bout de course frappait le poteau (38e). Ce n’était que partie remise pour le génial numéro 10 brésilien, qui profitait d’une belle ouverture de Gabriel Jesus, et de l’apathie générale argentine, pour s’en aller ajuster parfaitement Romero juste avant la mi-temps (2-0, 45e+1). Le match était plié. 

Impression confirmée au retour des vestiaires où, malgré l’entrée d’Agüero côté argentin, il n’y avait plus qu’une seule équipe sur le terrain. Gabriel Jésus était toutefois un peu court sur une nouvelle différence faite par Neymar (48e), avant que Paulinho rate le plus facile après avoir éliminé Romero (55e). Le même Paulinho ne laissait pas sa deuxième occasion filer et reprenait victorieusement un centre en retrait de Renato Augusto (3-0, 59e). Le public brésilien confirmait alors qu’il avait repris goût au football depuis la finale des Jeux olympiques mais aussi depuis l’arrivée à la tête de la Seleção de Tite, qui enchaîne là sa cinquième victoire en autant de rencontres dirigées.

Thiago Silva (enfin) de retour

Justement bien installé dans l’axe de la défense depuis la prise de fonction de Tite, Marquinhos a vécu un match tranquille. Seul un tacle en retard, sur un Higuain qu’il aurait de toute manière rattrapé, aurait pu lui valoir un carton jaune (18e). 

Le match était tellement tranquille pour la défense brésilienne que l’occasion était trop belle pour ne pas relancer Thiago Silva. « Pas trop de pression, on y va, il va pouvoir supporter le choc émotionnellement », Miranda pouvait laisser sa place au capitaine parisien pour les cinq dernières minutes du match. Un retour après plus d’un an et demi d’absence — élimination contre le Paraguay en quart de finale (1-1, 3 t.a.b. à 4) de la Copa America le 27 juin 2015 — et les bons choix légendaires de Dunga. « O Monstro » a tout de même eu le temps de démontrer à son pays qu’il pouvait à nouveau compter sur lui en résistant en un contre un à Messi (91e). 

Côté argentin, si tout le monde regrette la non-participation au match de l’ancien Parisien, Ezequiel Lavezzi, Angel Di Maria était bien là, lui, malgré les apparences. Car son changement de numéro en sélection (du 7 au 11, comme au PSG) n’a pas conjuré le mauvais sort et El Fideo fut aussi discret que lors de ses précédentes sorties albicelestes. Certes, il ne fut pas aider par son latéral, Mas, qui est plus « menos » qu’autre chose, mais tout de même, c’est à croire que ce côté gauche est devenu un cauchemar pour lui. A son crédit, tout de même, une ouverture bien sentie pour, justement, un Mas bien lancé mais qui ratait son centre (42e), et, décalé par Messi, une frappe non cadrée (56e). Trop peu. Comme toute son équipe, qui n’aura plus le droit à l’erreur dans la nuit de mardi à mercredi contre la Colombie, pendant que le Brésil se rendra au Pérou. 

Brésil : Alisson - Daniel Alves, Marquinhos, Miranda (Thiago Silva, 87e), Marcelo - Paulinho, Fernandinho, Renato Augusto - Coutinho (Douglas Costa, 85e), Gabriel Jesus (Firmino, 82e), Neymar. Sél. : Tite.

Argentine : Romero - Zabaleta, Otamendi, Funes Mori, Mas - Perez (Agüero, 46e), Biglia, Mascherano, Di Maria (Correa, 71e) - Messi, Higuain. Sél. : Edgardo Bauza.


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