L’Italie et Verratti ne sont plus très loin de l’Euro

Auteurs d’une première mi-temps aboutie, riche de plusieurs mouvements offensifs de qualité, les hommes d’Antonio Conte pourront regretter un net manque de réalisme devant le but. La deuxième mi-temps aura été plus décevante sur le plan du jeu, les Azzurri se contentant de gérer leur avance à la suite de la double expulsion de De Rossi et du bulgare Mitsanki (55’), n’étant que peu inquiétés par une inoffensive sélection slave. Deux victoires en deux matchs sur la plus petite des marges et l’Euro 2016 qui se rapproche à grands pas, voilà donc de quoi ravir le sélectionneur italien. « Gagner n’est pas important, c’est la seule chose qui compte »…

Aligné pour la seconde fois consécutive comme milieu relayeur dans le 4-3-3 d’Antonio Conte, Marco Verratti n’a pas déçu. Râteaux, ouvertures calibrées et tacles glissés : le petit Italien a sorti sa panoplie habituelle durant les 45 premières minutes. S’il est moins impliqué en phase initiale de relance qu’au PSG, Verratti garde toute son influence sur le jeu de son équipe. Essentiel dans la construction, sa précision (36 passes réussies sur 37 à la pause) soulage ses coéquipiers, ses renversements aèrent le jeu et sa disponibilité permet le déclenchement de combinaisons intéressantes sur le côté droit avec Darmian et Candreva. Plus étonnant, on l’aura même vu tireur attitré de coups de pied arrêtés ! Il faut bien justifier ce numéro 10 dans le dos et ce statut d’héritier d’Andrea Pirlo… Un peu moins juste techniquement en seconde mi-temps, particulièrement dans son jeu long, son activité défensive (4 tacles, record du match) et sa capacité à gérer le rythme se seront révélées précieuses pour permettre aux Italiens de ne pas perdre la maîtrise du match et de conserver le résultat. En somme, Verratti semble sortir renforcé de cette trêve internationale, à la fois aux yeux de son sélectionneur et de ses compatriotes (parmi lesquels Giovanni Trapattoni, particulièrement laudatif au micro de la RAI). Son statut de titulaire conforté, et l’ombre tutélaire d’Andrea Pirlo se faisant moins pesante, peut-être a-t-on assisté au début de l’ère Verratti avec la Nazionale…