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Malgré un bon Cavani, le Brésil de Marquinhos triomphe

Publié le vendredi 24 mars 2017 à 1:56 par Philippe Goguet
Dans le choc entre les deux Parisiens, le Brésil de Marquinhos est allé s'imposer 4-1 en Uruguay. Cavani a été le seul danger de son équipe et s'est démultiplié mais son but a été insuffisant.

Le Brésil vainqueur logique

Dans ce choc entre les 2 premiers des qualifications de la zone CONMEBOL, le Brésil débute mieux mais la partie bascule dès la 8ème minute quand Cavani anticipe une remise de Marcelo vers son gardien et se fait faucher par ce dernier dans la surface. Le penalty est évident et le Matador se fait justice d'une frappe puissante à ras de terre (1-0, 9e). La partie est bien lancée et le Brésil peine à repartir de l'avant malgré un Neymar très en jambes. C'est finalement Paulinho qui ramène son équipe à égalité d'une superbe frappe de loin qui finit dans la lucarne (1-1, 19e). La fin de la première période est d'ailleurs globalement à l'avantage des visiteurs, supérieurs techniquement et plus tranchants malgré la grosse combativité des locaux.

Au retour des vestiaires, il ne faut que quelques minutes aux joueurs de Tite pour valider leur domination et marquer un second but superbe dans sa construction. Firmino pivote et frappe mais c'est repoussé par le gardien sur Paulinho, trop heureux de doubler la mise de près (1-2, 52e). Ce but va réveiller l'Uruguay qui repart de l'avant, avec son style caractéristique, et offre un joli défi physique aux Brésiliens même si les occasions sont finalement assez rares malgré Cavani. Les visiteurs tiennent bon et, peu à peu, ils se montrent même de plus en plus dangereux en contres. Sur l'un d'entre eux, Neymar s'amuse encore de Coates et va crucifier le gardien d'un bien joli lob (1-3, 74e). Paulinho marquera finalement un quatrième but en toute fin de rencontre de la poitrine sur un centre d'Alves alors que l'Uruguay a baissé les armes (1-4, 91e). La victoire est très logique pourdes Brésiliens supérieurs. Au classement, ils s'envolent tandis que l'Uruguay reste deuxième.

Cavani partout pour la Céleste

C'est peu dire que Cavani aime son pays à voir sa débauche d'énergie lors de ce match, encore plus impressionnante qu'avec le PSG. Aligné au coup d'envoi en attaque avec le Bordelais Diego Rolan dans un 4-4-2, Cavani s'est vite retrouvé seul en pointe dans un 4-1-4-1. Pour autant, il ne va rien lâcher et provoque d'entrée un penalty en sentant avant tout le monde la remise de Marcelo. Une fois le penalty transformé (9e), il va comme tous les autres joueurs beaucoup défendre et on le retrouve par exemple sur un énorme retour qui lui permet de lancer ensuite un bon contre (17e). Très présent dans les airs, il est encore présent sur un corner pour couper au premier poteau, sa spécialité, mais sans succès (39e).

Son investissement est énorme d'un point de vue défensif mais Cavani manque de soutien offensivement, trop isolé devant malgré de nombreuses courses de sa part et des déviations intéressantes que personne ne peut reprendre. Après la pause, on le retrouve dans le temps fort de son équipe après le 2ème but brésilien avec plusieurs frappes suite à des coup-francs : il provoque le premier d'une prise de balle assurée qui force Marcelo à l'arrêter de façon illicite mais la frappe du Matador est dans le mur (58e). Sur le coup-franc suivant, il n'est pas à l'origine mais envoie une superbe frappe qu'Alison détourne en corner du bout des gants (62e).

Peu à peu, le jeu de l'Uruguay va se déliter complètement et Cavani va de moins en moins peser, même si Stuani vient l'aider aux avant-postes. Le Brésil joue bas désormais et le marquage s'est resserré autour de lui alors que ses coéquipiers sont de moins en moins précis. Le Matador s'incline finalement avec un but au compteur et peut être fier d'avoir été le seul Uruguayen à bousculer l'impressionnant Brésil de Tite. Cela ne le consolera pas mais le buteur du PSG consolide encore sa place de meilleur buteur de la zone Amérique du Sud avec désormais 9 buts.

Marquinhos la force tranquille :

Opposé à son partenaire de club, bien qu'il se soit réparti la tâche du marquage du Matador avec Miranda, Marquinhos passait un gros test cette nuit dans un des stades les plus compliqués à apprivoiser et le défenseur central du PSG a signé une prestation en tout point remarquable. Défensivement, on peut seulement lui reprocher deux duels perdus face à son partenaire de club, le premier dans les cinq premières minutes, le suivant le long de la ligne de touche juste avant l'heure de jeu. Entre temps, il avait parfaitement coupé devant le Matador sur un gros duel entre les deux hommes à la demi-heure de jeu.

Pour le reste, Marquinhos a parfaitement fait le travail, toujours avec sobriété. Cela s'est retrouvé dans la relance mais Marquinhos a aussi proposé quelques passes vers l'avant efficaces, fines et même tranchantes dès qu'il l'a pu. Outre son duel avec Cavani, finalement pas si récurrent que ça, il a surtout fait preuve d'une superbe présence après l'heure de jeu quand l'Uruguay a commencé à pousser de façon désordonnée à base de grands ballons devant. Il a alors brillé par son timing et sa combativité, repoussant de très nombreuses tentatives. A l'image de son équipe, il aura su être patient, efficace et solide.


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