Paulo Cesar explique le malaise Thiago Silva au Brésil

Le Brésil n'a visiblement toujours pas fini de digérer sa Coupe du Monde 2014 ratée et le capitaine du PSG Thiago Silva n'est plus le bienvenu en équipe nationale, son pays lui en voulant encore pour son attitude en tant que capitaine durant le tournoi organisé à domicile. Pour le Parisien, l'ancien joueur du PSG Paulo Cesar a expliqué le désamour des Brésiliens pour leur capitaine.

Pour l'ancien latéral, le défenseur central a un peu pris pour les autres : « Il a aussi été érigé en bouc émissaire. Même Dunga, une fois aux commandes, lui a retiré le brassard de capitaine et l'a sorti de l'équipe. » Sonny Anderson, consultant de BeIN Sports, a une autre analyse, plus dure : « Les gens, la presse ne lui ont toujours pas pardonné sa Coupe du monde, ses pleurs, son refus de participer à la séance de tirs au but face au Chili, son carton jaune qui le prive du match contre l'Allemagne. En France, c'est du passé. Pas chez moi. »

Et pour Marcia Vieira, journaliste sportive du quotidien « O Dia » que le Le Parisien a interviewé, c'est encore pire : « On reconnaît tous son talent, mais il nous a énormément déçus. Aujourd'hui, il existe une vraie cassure », encore plus quand le sujet du brassard revient : « Mais Thiago Silva ne pouvait plus être le capitaine du Brésil, pas après sa Coupe du monde. Et cela, il ne l'a pas compris. Il a même osé réclamer ! Comme si c'était un dû alors qu'il aurait dû faire preuve d'humilité après ce qu'il a fait ! »

Paulo Cesar défend encore le joueur, notamment pour son apport sportif : « A mes yeux, il est le plus grand défenseur au monde. Mais tout dépendra des résultats. Si la sélection tourne bien sans lui, il lui sera difficile de revenir . A mon grand regret. » Et Sonny Anderson appuie cet avis : « Moi, je ne comprends pas comment on peut se priver d'un tel génie ». Problème, Silva s'est un peu loupé à la Copa America en juillet dernier en étant responsable de façon directe de l'élimination de son équipe en quart de finale mais Paulo Cesar le défend, encore :  « Il commet une erreur de main (NDLR : en quart de finale permettant au Paraguay d'égaliser avant de s'imposer aux tirs au but). Mais ça arrive à chacun d'entre nous. »

Problème, pour Marcia Vieira notamment, cela n'est pas passé auprès des Brésiliens : « C'est surtout son discours ce soir-là qui n'a pas été accepté. Il a quand même dit qu'il ne se souvenait pas d'avoir mis la main ! C'est pire que tout. Il a montré une fois encore son incapacité à assumer ses actes. » Pour toutes ces raisons, Dunga a laissé le Brésilien à la maison et, pour l'instant, celle-ci se situe plus à Paris qu'au Brésil.