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Porté par son duo avec Suarez, Cavani brille avec la Céleste

Publié le mercredi 30 mars 2016 à 13:46 par Philippe Goguet
Edinson Cavani a encore réussi un bon match avec la sélection uruguayenne la nuit dernière contre le Pérou. Son duo avec Luis Suarez a encore fait mal et a montré un tout autre joueur que sous le maillot du PSG.

Les éliminatoires du Mondial 2018 se poursuivaient dans la zone Amérique du Sud la nuit dernière et l'Uruguay d'Edinson Cavani était opposée au Pérou. Un match dans lequel le Parisien a su s'illustrer.

L'Uruguay gagne après la pause

Alors qu'elle réalise jusque là un très bon parcours en qualifications quand le Pérou est déjà décroché, l'Uruguay connaît un début de match très pénible et le gardien Fernando Muslera réalise une très belle parade pour empêcher les visiteurs d'ouvrir le score dans un Centenario archi comble pour le retour du fils prodigue Luis Suarez. Il va falloir une petite demi-heure aux Uruguayens pour entrer dans la partie mais une première tête sur le barre suite à un coup de pied arrêté lance leur rencontre.

Après la pause, l'entrée de Cristian Rodriguez finit de faire basculer la partie et la Céleste domine alors largement. Cavani ouvre rapidement le score après une bonne remise de Luis Suarez sur une action initiée par l'ancien parisien avant de frôler le break à plusieurs reprises, notamment par Cavani de la tête (la barre repousse), Sanchez puis Suarez. Le Pérou revient finalement en fin de match, sans pour autant parvenir à égaliser malgré une belle occasion en fin de match.

L'Uruguay s'impose finalement 1-0 et prend la tête de la zone Amérique du Sud avec 13 points en 6 matches

Cavani, un autre homme avec la Céleste

Pour les supporters parisiens, l'intérêt du match était bien évidemment la performance d'Edinson Cavani, le Matador étant un incontournable de la sélection nationale. Son dernier passage au pays en novembre dernier n'avait pas vraiment été une réussite avec un match complètement raté en Equateur puis un légèrement meilleur contre le Chili. Cette fois-ci, le retour de suspension de Luis Suarez a fait le plus grand bien à l'attaquant du PSG, libéré par un Barcelonais qui a pris toute la pression sur ses épaules sans trembler. 

Vendredi dernier, au Brésil, l'Uruguay avait aligné un 4-4-2 avec le duo magique en pointe durant la première période avant de passer au 4-5-1 avec Cavani sur l'aile gauche durant la seconde période. Face au Pérou, la Céleste a semblé alterner entre les deux avec Cavani occupant plus ou moins l'axe gauche, Suarez la partie réellement centrale et Carlos Sanchez la partie droite du terrain, mais de façon moins avancée que Cavani. Le joueur parisien a d'ailleurs régulièrement alterné avec Suarez, ce dernier bougeant de partout avec une activité assez incroyable, particulièrement vu la justesse technique qu'il affiche pratiquement en toutes circonstances.

Durant la première période, quand l'Uruguay peinait à mettre en place son jeu, on a retrouvé sur ce côté gauche le Cavani du PSG, volontaire mais pas à l'aise dans le jeu, celui qui fait des remises en retrait pas forcément pertinentes ni justes techniquement avant de se lancer dans un appel désespéré et inutile vers l'avant. Petit à petit, l'attaquant parisien a en revanche su trouver Luis Suarez dans le jeu, les deux hommes se sont rapprochés, leurs positions se sont révgulièrement inversées et la magie du duo a commencé à se mettre en place. Mieux, la justesse de Suarez a semblé déteindre sur Cavani et, juste avant la pause, le Parisien frôle l'ouverture du score sur un enchaînement contrôle/frappe en pivot de toute beauté dans la surface.

A la mi-temps, l'entraîneur uruguayen Oscar Tabarez réajuste son dispositif avec l'entrée de l'ancien milieu offensif parisien Cristian Rodriguez sur le côté gauche. L'espace sur l'aile est alors mieux occupé et Cavani se retrouve encore plus proche de Suarez. En dix minutes à peine, le trio fait plier la défense péruvienne. Rodriguez accélère, Suarez dévie et Cavani conlut. Le contrôle pied droit en pleine course est très bon, la frappe du gauche d'une puissance rare et parfaitement placée. Autant dire qu'on est alors bien loin du joueur capable de louper le cadre à deux mètres du but comme lors de certains matches au Parc des Princes. Dans la foulée, toujours en alternant entre cette position de faux ailier gauche et ce rôle d'avant-centre dévolu à Suarez, Cavani trouve la barre sur un centre impeccable depuis la droite qu'il coupe bien au premier poteau.

A la fois si proche et si loin du Cavani du PSG

Au coeur de la furia uruguayenne, le Matador se montre sous son meilleur jour et s'épanouit dans un jeu qui va vite vers l'avant, sans temporisation ni redoublement de passes superflu. Un jeu direct, simple et où l'implication physique et mentale des joueurs est énorme car chaque ballon est disputé et arraché comme si c'était le dernier. Dans ce football de passion plus que de réflexion, Cavani se bat, vit et s'épanouit. Son rôle sur le terrain, celui d'un faux ailier gauche qui est attendu dans la surface pour finir les actions, n'est guère différent de celui qu'il occupe au PSG mais le contexte sur et en dehors du terrain est tout autre. Le jeu est instinctif comme lui, le public veut un combat dans lequel Cavani se plaît et il donne alors sa pleine mesure dans cette Amérique du Sud qui lui colle à la peau et lui manque tant.

Et c'est bien probablement le plus gros souci du Matador dans son avenir parisien : Paris sera toujours à 11 000 km de Montevideo, le jeu du PSG ne va pas changer de sitôt et le Parc des Princes ne deviendra sûrement pas le Centenario en quelques semaines. Quant à Luis Suarez, l'homme avec lequel il s'entend aussi bien, il ne va pas être simple de le faire venir à Paris. Pour le PSG, il faudra donc se contenter de récupérer un joueur ressourcé mentalement par son passage au pays. 


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