La trêve internationale s'est finie la nuit dernière et il est temps de faire le bilan des Parisiens : Di Maria, Rabiot et Matuidi ont été les plus utilisés par les sélections mais n'ont pas forcément marqué le plus de points.
La trêve internationale du mois d'octobre s'est conclue la nuit dernière par les matches des Sud-Américains et il est donc de faire le bilan des Parisiens en sélection, en commençant par les temps de jeu.
La répartition des temps de jeu :
La première constatation à faire, c'est le grand écart entre les plus utilisés (Di Maria, Rabiot et Matuidi) et ceux qui le sont moins voire pas du tout comme Lucas, Sirigu et Van der Wiel. Les premiers ont joué l'intégralité des deux matches tandis que les derniers n'ont pas mis un pied sur le terrain. Si c'était attendu pour Sirigu ou Van der Wiel, c'est revanche plus étonnant pour Lucas, ce dernier ayant même failli intégrer le onze du Brésil à l'occasion du second match.
Autre constation, à l'exception de David Luiz qui s'est blessé dès le premier et d'Aurier qui n'avait qu'une rencontre au programme, tous les Parisiens utilisés ont joué au moins un match complet durant ces 10 jours de trêve. Sur les 10 joueurs ayant participé à au moins un match, le temps de jeu moyen est même de 119,5 minutes, soit 60 minutes par match.
Dernière constatation : parmi les six joueurs qui ont le plus joué, quatre d'entre eux ont joué hier soir (Rabiot, Di Maria, Marquinhos et Pastore) dont trois d'entre eux à l'autre bout de la planète. Autant dire que, si la répartition des temps de jeu est un souci, la date des matches en est un autre.
Qui a profité de la trêve ?
Plusieurs grands bénéficiaires semblent apparaitre à l'issue de cette trêve. Le premier d'entre eux est évidemment Marco Verratti. Brillant avec l'Italie sur la pelouse de Baku en Azerbaïdjan pour le match de la qualification, il s'est mis l'Italie dans la poche. Légèrement touché au mollet pour le second match, il a même pu profiter d'un peu de repos et revient à Paris gonflé mentalement et avec seulement un match dans les jambes. Une opération bénéfique pour tout le monde : le joueur, son club et sa sélection.
Autre grand gagnant de cette trêve, Adrien Rabiot. En manque de temps de jeu à Paris, il a joué deux fois 90 minutes avec l'équipe de France Espoirs avec deux prestations assez convaincaintes, à défaut d'être parfaitement abouties. Les Bleuets ont pris six points importants et Rabiot est plus que jamais un des cadres de cette équipe, son but contre l'Ukraine renforçant d'ailleurs cette position. Alors que Matuidi est suspendu à Bastia, il s'est positionné pour ce match en Corse.
Bien que moins en difficulté au PSG, Zlatan Ibrahimovic a aussi apprécié cette coupure internationale qui lui aura permis de valider sa place en barrages, quelques semaines après une trêve internationale catastrophique. Avec deux buts en deux matches et seulement une heure de jeu lundi soir, Ibra a gagné de la confiance et pas trop tapé dans ses réserves physiques. Mentalement, il semble également motivé par les barrages de l'Euro 2016, comme l'indique sa dernière déclaration fracassante : « Il est inimaginable que l'Euro se déroule sans moi. »
Du bon et du moins bon
Parmi les joueurs dont la trêve a été moins profitable, il faut évoquer le cas de Marquinhos. Le jeune défenseur central a eu la confirmation qu'il était bien le n°3 à son poste dans l'esprit de Dunga avec deux matches disputés suite à la blessure de David Luiz mais il n'a pas vraiment fait fructifier cette confiance. Au Chili, il est défaillant sur l'ouverture du score avant de se reprendre contre le Venezuela. Au PSG, il va en revanche pouvoir jouer avec la blessure de David Luiz mais le match à Bastia arrive vite pour un joueur qui a joué la nuit dernière au Brésil.
Pour Blaise Matuidi, la trêve est difficile à évaluer car le joueur, déjà en souffrance physiquement durant les derniers matches, a encore beaucoup joué avec deux titularisations. Si son premier match a confirmé sa baisse de forme, son second l'a vu légèrement repartir de l'avant et ces deux matches ont également confirmé l'importance du joueur dans l'esprit de Deschamps. Au Danemark, le Parisien a fini avec le brassard de capitaine, un signe fort du sélectionneur. Bon point pour lui, il était de retour à Paris dès lundi a pu bénéficier d'un peu de repos.
Pour les deux latéraux Serge Aurier et Gregory Van der Wiel, la trêve a été des plus tranquilles : le premier n'a joué qu'une vingtaine de minutes après avoir été touché à la cuisse contre l'OM et a donc pu se reposer tandis que le second, d'abord ignoré par son sélectionneur, a finalement été rappelé et a pu constater qu'il n'était pas si loin du maillot national. Et il n'était pas sur le terrain au moment du drame face à la République Tchèque (2-3).
Enfin, Ezequiel Lavezzi a réussi un bon match avec l'Argentine au Paraguay après une entrée moyenne contre l'Equateur mais il pourrait avoir du mal à capitaliser dessus pour cause de retard tardif. Alors que des places sont à prendre pour le onze contre Bastia, il va revenir tardivement du Paraguay et pourrait bien être ménagé. Malgré tout, il a encore montré qu'il avait sa place en sélection et retrouvé un peu de rythme.
Une trêve néfaste pour quelques uns ?
Outre le cas de David Luiz, absent entre 10 jours et quatre semaines selon les sources, on ne peut pas dire que la trêve ait spécialement bénéficié à Lucas. Le jeune Brésilien espérait reconquérir sa place au PSG par ses performances en sélection mais le plan est tombé à l'eau avec 0 minute jouée sous le maillot du Brésil. On peut seulement espérer pour lui que ce changement d'air lui aura fait du bien. Sirigu se retrouve dans le même cas mais il est assuré d'avoir du temps de jeu avec la blessure de Trapp et la confiance maintenue de son sélectionneur national reste un atout important à quelques mois de l'Euro 2016.
Pour Angel Di Maria, moins performant ces dernières semaines avec le PSG, la trêve n'a pas été des plus reposantes et il n'a pas retrouvé de fraîcheur en sélection, loin de là. Ses deux matches ont été des plus moyens sur une aile gauche qu'il retrouvait et le joueur devrait être mis au repos ce week-end pour le déplacement à Bastia vu la fatigue accumulée durant son séjour en sélection.
Enfin, il reste le cas de Javier Pastore. L'Argentin était arrivé en se plaignant de ne pas jouer au PSG mais avait fait de sa fraîcheur un atout pour la sélection. Problème, il a joué mais a finalement peu convaincu, malgré le fait qu'il ait été placé à son meilleur poste en l'absence de Messi. Aujourd'hui, comme avant la Copa America, sa place de titulaire en albiceleste se retrouve en sursis après chaque match où il ne brille pas. Son meilleur soutien reste son sélectionneur national mais il a loupé le coche en l'absence de Messi.
