Le club a été éliminé en quarts de finale de la Champions League, comme les deux dernières années. Et les chiffres sont moins bons que les saisons précédentes, de façon incontestable.
Le bilan en Champions League :
Comme les deux dernières années, le PSG a joué 10 matches en Champions League, le parcours standard pour un club qui ne passe pas par les tours préliminaires et s'arrête en quarts de finale. On peut au moins noter la constance du club parisien puisque seuls trois autres clubs ont réussi cette performance : le FC Barcelone, le Real Madrid et le Bayern Münich. Des poids lourds du football européen.
Le premier chiffre qui choque est le nombre de victoires. Paris n'a gagné cette saison que quatre de ses matches (40% du total), soit trois et deux de moins que les années précédentes. Il faut noter qu'un seul des cinq matches joués à l'extérieur a été gagné cette saison (à Nicosie) contre trois lors des deux années précédentes. La différence se fait en partie là et il est logique de retrouver un nombre de nuls et de défaites en augmentation.
L'autre chiffre qui montre que la campagne a été moins facile est celui de la différence de buts. Paris a beaucoup moins marqué et bien plus encaissé. Conséquence directe, le PSG finit pour la première fois de l'ère QSI une campagne de Champions League avec une différence de buts négative, très éloignée du +16 de l'an dernier.
La phase de poules :
Première constatation, le PSG a affronté pour la première fois un cador en phase de poules. Malgré tout le respect que l'on doit à Porto ou Benfica, il faut quand même souligner l'incroyable chance dont avait bénéficié le club parisien lors des précédents tirages au sort, Paris affrontant la ou l'une des têtes de série les plus faibles du plateau. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de pitié et même les équipes des deux derniers chapeaux étaient coriaces, à défaut d'être très performantes.
Autre constatation, le PSG n'a pas fini premier de son groupe pour la première fois, la logique du tirage au sort étant pour une fois respectée intégralement, chaque équipe de la poule finissant à la place que son chapeau lui destinait. Pour autant, le PSG a été performant en poules et obtient un nombre de points très similaires aux saisons précédentes. Comme les deux dernières saisons, il a d'ailleurs connu le même parcours face à la tête de série de la poule avec une victoire au Parc et une défaite en déplacement (1-0 à Porto, 2-1 à Benfica et 3-1 à Barcelone).
Les difficultés offensives et défensives se font déjà sentir puisque Paris a pour la première fois encaissé plus d'un but/match en poules. Mais là encore, le tirage au sort joue un rôle important puisque le PSG prend 5 de ses 7 buts contre le Barça quand il en avait encaissé 2 contre Porto et 2 contre Benfica. En revanche, le manque d'efficacité offensive est bien là puique le PSG a plus ou autant marqué contre le Barça (4 buts) que contre les deux clubs portugais (3 contre Porto, 4 contre Benfica). C'est contre les petits clubs que l'attaque du PSG a toussé avec 2 buts seulement contre Nicosie et 4 contre l'Ajax. Les saisons précédentes, Anderlecht, Olympiakos, Kiev et Zagreb en avaient tous pris 6, soit le double !
La phase éliminatoire :
Le PSG paye directement sa seconde place en poules (et donc son tirage au sort) en affrontant deux gros calibres dans cette phase éliminatoire quand il n'en avait joué qu'un seul lors des deux campagnes précédentes. La conséquence est sans appel puisque Paris n'a pas gagné un seul match de cette phase finale de la Champions League ! Il bat logiquement son record de défaites (2) mais a fait moins de nuls qu'il y a deux saisons.
Alors que le PSG a joué 30' de plus que les saisons précédentes grâce à la prolongation jouée à Chelsea, il a moins marqué puisque Paris tourne à un but/match à peine. C'est bien moins que l'an passé (2,25) et l'année encore avant (1,5). Paris a également encaissé plus de buts et finit là aussi pour la première fois avec une différence de buts négative.
Autre statistique qui pourrait montrer une régression, le PSG n'a jamais été en position de qualifié lors des quarts de finale alors qu'il avait touché du doigt les demi-finales lors des deux saisons précédentes, particulièrement l'an passé avec 139' dans ce rôle sur les 180 jouées au total. Et lors des huitièmes de finale contre Chelsea, le PSG n'avait été dans cette position de qualifié virtuel que durant six minutes, après le but de Silva au bout de la prolongation...
Des chiffres sans pitié :
Les chiffres ne mentent pas et le parcours parisien durant cette Champions League 2014/2015 est moins brillant que lors des deux précédentes éditions. La seule équivalence trouvée est celle du nombre de matches, donc du parcours, mais tous les autres chiffres du PSG sont moins bons : moins de victoires, plus de défaites, moins de buts marqués, plus de buts encaissés, une moins bonne position à la sortie des poules, moins de temps passé en position de qualifié virtuel, etc.
Toutefois, ces chiffres ne tiennent nullement compte de la qualité des adversaires rencontrés et c'est probablement de ce côté que la campagne du PSG a été la plus intéressante. Avec ce jeune effectif (certains diront club...), le PSG a pour la première fois rencontré autre chose que du second choix avant les quarts de finale. La poule a été plus dure et Paris a pourtant maintenu son niveau de performance en terme de points, de façon globale et face à la tête de série. En huitièmes, le PSG a même signé son premier grand exploit européen de l'ère QSI avant de tomber contre bien plus fort.
Finalement, si le bilan statistique est bien moins flatteur, c'est probablement la campagne qui a été la plus enrichissante au niveau de l'expérience. Et comme le répète Laurent Blanc à chaque conférence de presse de Champions League, celle-ci ne s'achète pas...
