L'étrange répartition des buteurs parisiens

Depuis le début de la saison, le PSG a mis un nombre tout à fait respectable de buts puisque les filets adverses ont tremblé à 28 reprises en 15 matches, soit un petit peu moins de deux buts inscrits par match (1,87 exactement). Et seul le match à Evian a vu le PSG ressortir du terrain sans réussir à trouver l'ouverture, bien bloqué par la muraille Duprazienne. A part cet incident, l'attaque du PSG fonctionne correctement puisque douze joueurs ont marqué, plus Ruffier contre son camp.

Ce samedi, le match contre Bordeaux a confirmé un étrange phénomène avec les buts de Lucas et Lavezzi. Le jeune Brésilien a signé ses 5ème et 6ème réalisations de la saison tandis que l'Argentin a ouvert son compteur. Lucas a confirmé son appartenance à la caste des scoreurs tandis que Lavezzi a rejoint celle des mono-buteurs. En effet, à Paris, soit tu marques régulièrement, soit tu ne marques qu'une fois dans la saison. 

Dans la caste des scoreurs, on retrouve seulement trois joueurs dont deux attendus : Ibrahimovic, Cavani et Lucas. Si c'est le boulot principal des deux premiers avec respectivement 7 et 6 buts toutes compétitions confondues, voir Lucas et ses 5 buts à côté de ses deux joueurs relève de la bonne surprise et illustre bien la progression du joueur devant les buts, lui qui a mis près de 9 mois pour inscrire son premier but en Ligue 1  (Bordeaux-PSG (0-2), 13/09/2013).

Et puis il y a le reste de l'effectif avec cette statistique un peu folle, ces 9 joueurs coincés à un but : David Luiz, Camara, Marquinhos, Maxwell, Cabaye, Verratti, Matuidi, Lavezzi et Bahebeck. Dans cette liste, on retrouve de tout, du défenseur central à l'ailier en passant par un latéral et trois milieux de terrain. A la limite, le plus choquant est même de ne pas y trouver Motta et surtout Pastore, vu leurs temps de jeu.
Plus intéressant, on retrouve cette diversité dans la façon dont sont marqués ces buts, aussi bien dans le jeu (Cabaye, Bahebeck) que sur coups de pieds arrêtés (David Luiz, Marquinhos), de près (Matuidi, Lavezzi) ou de loin (Maxwell), du pied (Camara) ou de la tête (Verratti). Bref, aucune cohérence dans ses buts mais cette stat : un seul but par joueur.

Ce week-end, David Luiz aurait pu casser cette répartition mais son coup-franc a touché le poteau. A Nicosie, seul Cavani a eu l'occasion de marquer. Contre Lens, Pastore et Cavani ont eu des occasions à part les buts et auraient confirmé cette tendance du tout ou du très peu. Avec le retour de Thiago Silva, régulièrement buteur, et les futures titularisations d'Aurier, on pourrait même voir cette caste grandir encore un peu.

En France, pas un seul club n'a une répartition aussi marquée entre les meilleurs buteurs et les plus mauvais, encore moins dans ceux qui marquent plus d'un but par match en moyenne. Mais le principal reste bien de marquer.