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Le jeu du PSG analysé : de vraies différences constatées entre L1 et Ligue des Champions

Publié le mercredi 3 janvier 2018 à 12:28 par Thibaut B. / ParisStatsGermain.fr
Comme nous l’avons vu dans une première partie, la comparaison des statistiques des deux compétitions jouées par le PSG a fait apparaître beaucoup de points communs. Il est néanmoins possible de mettre en évidence quelques différences notables dans le jeu parisien que nous allons détailler ci-dessous.

En premier lieu, le jeu offensif parisien se caractérise, en ligue des champions, par une plus grande concentration des attaques dans l’axe et une possession moins importante.

Moins de centres en Ligue des Champions

L’une des différences notables dans le jeu parisien entre la Ligue 1 et la coupe européenne est en effet l’utilisation des côtés. Deux indicateurs témoignent du penchant parisien, en Ligue des Champions, de négliger les ailes et de privilégier les attaques axiales : le nombre de centres et la répartition des attaques sur la largeur du terrain. Comme le montre le graphique ci-dessous, les Parisiens ont tenté beaucoup moins de centres lors des batailles européennes qu’en championnat national. Le taux de réussite est certes meilleur en coupe d’Europe (30 % contre 22 %) mais la différence dans le nombre de tentatives est importante (2/3 de moins).

A titre d’illustration, on retiendra notamment les 4 centres seulement tentés à Anderlecht (3 réussis) et les 5 contre le Bayern (1 réussi) alors que les coéquipiers de Neymar ne sont passés que deux fois sous la barre des 10 centres tentés en 19 matches de L1 (9 contre Bordeaux et 7 contre Caen).

Cette préférence pour l’axe se retrouve également dans la répartition des attaques : c’est très équilibré en Ligue des champions alors ça penche clairement à gauche (au détriment de l’axe) en L1.

Alors qu’en Ligue 1, le PSG privilégie nettement le jeu par les côtés (près de ¾ des attaques), c’est moins net en Champions League. L’explication de cette différence réside peut-être dans la nécessité de contourner davantage les défenses très regroupées de notre championnat national. 

Par exemple, lors du match à Anderlecht, 45 % des attaques des Rouge et Bleu se sont faites par le centre alors que l’on ne recense que 4 matches au-dessus des 30 % en L1 (Guingamp 39 %, Bordeaux, Toulouse et Troyes 31 %). Avec 33 % des attaques par le centre, Paris présente le plus haut total de toutes les équipes européennes, devant Liverpool (31 %). A l’inverse, Manchester City est une des équipes qui attaque le moins par le centre (23 %).

Un taux de possession du ballon moins élevé en Champions League

Deuxième statistique révélatrice d’une différence dans le jeu offensif parisien entre les deux compétitions, le taux de possession, moins élevé en Champions League : 54.3 % contre 63.7 % en Ligue 1, avec notamment un match à moins de 50 % (37.5 % contre le Bayern), alors que sur le plan national le PSG ne laisse que des miettes à ses adversaires (un seul match, contre Bordeaux, juste en-dessous des 60 % de possession). Ce taux les classe simplement à la fin du premier tiers des équipes européennes (11ème), dans un classement dominé sans surprise par Barcelone (63 %).

Cette moindre possession se retrouve aussi dans le temps passé dans le camp adverse. En Champions League, Paris passe « seulement » 26 % du temps dans le dernier tiers du terrain, contre 31 % en Ligue 1, signe d’une moins grande domination. Ce taux de 26 % est même assez faible comparé aux autres équipes européennes puisque le PSG est 19ème (le Real Madrid est 1er avec 34 %). 

Les coups de pied arrêtés, une arme privilégiée en Ligue des Champions

Outre ce style de jeu légèrement différent, une autre distinction apparaît à la lecture comparée des statistiques des deux épreuves : la manière de marquer. On a vu dans la première partie que les Parisiens faisaient preuve d’un très grand réalisme, quelle que soit la compétition, mais l’origine des buts inscrits diffère un peu.

Par exemple, la réussite sur coups de pied arrêtés est beaucoup plus marquée en Champions League qu’en Ligue 1. En effet, Neymar et ses coéquipiers ont inscrit 6 buts (dont 3 contre Anderlecht), soit un par match, suite à un coup-franc, un corner ou un pénalty, contre moins d’un but tous les deux matches lors des duels franco-français (10 buts en 19 matches, dont 4 pénalty). La diversité des combinaisons sur corner (contre Anderlecht et le Celtic) commence à porter ses fruits. Comparativement aux autres équipes européennes, les Parisiens sont même deuxièmes dans cet exercice des buts sur phase arrêtée, derrière Porto.

Autre illustration de cette manière de scorer différente entre les deux compétitions : aucun des 25 buts inscrits ne fait suite à une contre-attaque, alors que les joueurs d’Unai Emery parviennent de plus en plus à utiliser avec succès cette arme au plan national (4 buts recensés comme tel en Ligue 1).

Dernière différence sur la manière de marquer : malgré trois fois moins de matches, les Parisiens ont marqué deux fois plus de buts de la tête en Champions League qu’en Ligue 1 (4 contre 2). On a notamment à l’esprit la tête magnifique de Cavani à Glasgow. Dans cet exercice, les joueurs de la capitale sont cependant moins forts que les experts bavarois, auteurs de 5 de leurs 13 buts de la tête. 

Areola davantage mis à contribution en Champions League

Après s’être concentré sur l’aspect offensif du jeu parisien, intéressons-nous désormais pour finir aux interventions défensives. Les statistiques disponibles semblent mettre en évidence que le PSG a été davantage mis en danger en Champions League qu’en Ligue 1.

Deux indicateurs témoignent des efforts déployés par la défense parisienne : le nombre d’arrêts du gardien et le nombre de dégagements défensifs.

Alphonse Areola a beaucoup plus dû s’employer sur les terrains européens qu’en championnat. Avec 4 tirs cadrés subis par rencontre contre 2.4 en Ligue 1, il a réalisé 3.3 arrêts par match contre 1.7 en championnat. Son taux de réussite face aux frappes adverses est donc bien meilleur en coupe d’Europe (82.5 % contre 71 %). On se souviendra notamment de ses deux excellents matches européens consécutifs à 6 parades chacun face au Bayern puis à Anderlecht à l’automne. 

Le match contre le Bayern restera d’ailleurs dans les annales de l’UEFA avec les 47 dégagements recensés pour les joueurs du PSG (dont 24 pour la charnière centrale Thiago Silva-Marquinhos). Ce record fait exploser la moyenne du PSG de ce 1er tour à 18 dégagements par match, contre 13.2 en Ligue 1, et témoigne également de la plus importante pression subie par l’arrière-garde parisienne en Champions League qu’en championnat de France où elle est peu mise à contribution.  

Au final, si le style de jeu déployé par le PSG diffère peu entre la Champions League et la Ligue 1, les statistiques ont cependant permis de mettre en évidence quelques différences, notamment dans la manière d’attaquer les défenses adverses. Espérons que les joueurs de la capitale réalisent un long parcours lors de cette ligue des champions afin de pouvoir de nouveau faire cette analyse comparative en fin de saison !


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