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Milieux, à vous de marquer

Publié le mardi 28 octobre 2014 à 18:50
Cette saison, le PSG a déjà marqué près de 28 buts. Pourtant, seuls trois d’entre eux ont été inscrits par des milieux.

Cabaye contre Lens, Matuidi et Verratti contre le Barça. Voilà, la liste des buts inscrit par les milieux du PSG cette saison est complète. Une frappe de loin pour le premier, une reprise de près pour le second et une tête sur un corner pour le dernier. Difficile de trouver un quelconque point commun entre ses buts dans la façon dont ils été marqués puisqu’il n’y en a pas. Jusqu’à il y a peu, la seule stat qui les réunissait était que le PSG avait besoin qu’un de ses milieux de terrain marque pour inscrire trois buts mais le match contre Bordeaux a fait mentir cette statistique.

Présents dans la construction :

Le match contre Bordeaux illustre très bien une des problématiques des milieux parisiens. Ils sont à la base des trois buts mais, pourtant, aucun ne marque à l’arrivée: Verratti provoque le premier penalty, Pastore (certes attaquant ce jour-là) sert Lucas qui provoque le deuxième tandis que Matuidi offre à Lavezzi le 3ème but.

C’est une constante du jeu du PSG : les attaquants marquent tandis que les milieux font des passes, de même que les latéraux, généralement positionnés à la même hauteur qu’eux. Verratti, Pastore ou encore Maxwell et Van der Wiel ont déjà délivré trois passes décisives cette saison, un chiffre plutôt satisfaisant pour une équipe qui aurait été en crise durant un tiers de la saison (c'est-à-dire septembre).

Et, logiquement, si on est à la passe, on peut difficilement être à la conclusion. Dans le milieu à trois parisien, sachant qu'un des joueurs est obligé de couvrir la défense, si l'un tente une passe qui peut être décisive (donc pas un long ballon devant vu le jeu du PSG), c'est qu'il est plutôt proche du but. Et l'autre est donc généralement situé entre les deux premiers joueurs. A moins que toute l'équipe ne soit proche du but adverse.

Une présence à la finition variable :

Malgré cette difficulté d’être régulièrement à la fois au milieu et devant, ce match contre Bordeaux a vu les milieux rater les quelques occasions qu’ils se sont procurés puisque Matuidi et Verratti se sont retrouvés en très bonne position sans pour autant marquer.

Toutefois, c’est une donnée relativement récente du jeu parisien cette saison, trop souvent cloisonné entre ses lignes respectives dans une sorte de 2-5-3. Le fait que Matuidi marque dans le jeu contre le Barça n’est d'ailleurs pas forcément un hasard puisqu’on a vu le meilleur PSG de la saison lors de ce match. A cette occasion, malgré les consignes défensives fortes, on a retrouvé un milieu qui se projette (Matuidi) et un PSG très impliqué physiquement, une combinaison rare. Lors de la rencontre suivante contre Monaco, match réussi par séquences, Verratti s’offre sa plus belle occasion au moment où le PSG est le mieux, pas encore émoussé et présent vers la surface adverse. Contre Bordeaux, on est encore dans le même cas lors du très bon quart d'heure avant la mi-temps. 
Au contraire, lors des pires matches de la saison, à Toulouse, Nicosie ou encore Evian, pas une seule occasion n’est à mettre au crédit d’un milieu de terrain. Et c’est bien logique puisqu’ils étaient trop loin des buts, un mal souvent constaté cette année.

Si la forme physique du PSG a souvent été variable et a régulièrement empêché plus d’efforts de la part des joueurs, le positionnement du milieu est un très bon indicateur du niveau de jeu du PSG cette saison. Si les milieux sont en forme et arrivent à se retrouver proche des buts adverses, c’est que Paris est dans un bon jour, porté par une construction efficace et un pressing haut payant. Sinon, cela sent mauvais, à moins que l’attaque soit en forme (PSG/Saint-Etienne par exemple). En ce sens, la digestion en partie confirmée de la préparation est une excellente nouvelle puisqu’elle offrira au moins la possibilité physique d’aller devant, le reste ne dépendant plus que de la dimension tactique du match.

Peu présents sur coups de pieds arrêtés :

Si nos milieux ne marquent pas dans le jeu, il reste la possibilité de les voir marquer sur coups de pieds arrêtés comme Verratti a su le faire contre Barcelone. Problème, sur ce genre d’actions, il faut en général être grand ou bien placé pour marquer à la réception tandis qu’il est impératif d’être très performant pour espérer tirer de façon directe, particulièrement dans le PSG de Zlatan. Et ce n’est pas leur cas.

Sur les coups de pieds arrêtés indirects, Motta, Cabaye voire Pastore font régulièrement partie des tireurs et ne peuvent donc pas être à la réception. Quant à Matuidi et Verratti, ils ne sont pas forcément dans la surface et c’est un miracle quand le ballon arrive jusqu’à eux quand ils y sont.

Et, indirectement, on constate que nos milieux sont petits (Matuidi, Cabaye, Verratti) ou moyens de la tête (Pastore voire Motta).

 

En conclusion, que nos milieux ne marquent pas peut être un faux problème s’ils arrivent à alimenter les autres joueur de façon régulière. Mais le simple fait de les retrouver en position de l’être est un excellent indicateur de l’état de santé du jeu du PSG, à la fois témoin d’une bonne forme physique et d’une domination territoriale.


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