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Un dernier regard sur 2017/2018, le jeu du PSG vu par les stats (Partie 1)

Publié le mercredi 1 août 2018 à 21:05 par Thibaut B. / ParisStatsGermain.fr
Alors que le PSG version Thomas Tuchel va disputer son premier match officiel face à Monaco ce samedi, voici un dernier retour sur la saison passée sous la direction d'Unai Emery sous l'angle des statistiques. Il sera notamment question de la façon dont l'équipe parisienne a joué, des joueurs ayant le plus progressé ou régressé ou encore des latéraux.

A l’aide des statistiques (issues principalement du site Whoscored), cette série d’articles permettra de revenir sur les performances des joueurs ou de l’équipe de manière générale, auteure d’une des meilleures saisons de l’histoire du club (la 2ème en nombre de points marqués en tous cas, malgré une fin de saison en roue libre). La première question à laquelle nous allons tenter de répondre est de voir si ce PSG version 2017-2018 s’est pleinement inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs ou si une évolution, à défaut d’une révolution, s’est faite jour dans le jeu parisien. En d’autres mots, ce PSG 2017-2018 était-il un copier-coller de ces prédécesseurs ou la version 2.0 du PSG made in Emery ? 

Il est évidemment impossible de faire une réponse complètement tranchée à cette question. Nous allons en effet voir que, si par certains aspects, le jeu du PSG l’an passé ressemblait beaucoup à celui des années précédentes, il s’en démarquait cependant sur de nombreux points.

L’ADN du PSG toujours présent

En première intention, le style de jeu développé par le PSG l’an passé a semblé ressembler comme deux gouttes d’eau à celui des années antérieures. Ce qui a fait l’ADN de ce PSG depuis Laurent Blanc, à savoir un jeu de forte possession par des passes courtes associée à une grande maîtrise technique, était toujours bel et bien présent pour la deuxième saison de coach Emery.

Les chiffres le confirment : le PSG a affiché le taux de 62.6 % de possession en moyenne sur la saison. S’il ne s’agit pas du plus haut score de l’histoire du club (le record est de 63.4 % en 2015-2016), cela reste un ratio très haut, au-dessus de celui de la première saison d’Unai Emery à la tête du club (61.5 %). En Europe, seul le Manchester City de Guardiola a fait mieux (66.4 %) et le Barça, la référence en la matière n’est qu’à 60 %.

Avec ce taux de 62.6 %, le PSG est évidemment en tête de la ligue 1 (devant Nice à 56.3 %). Lors de tous leurs matches de Ligue 1, les Parisiens ont davantage possédé le ballon que leurs adversaires. On notera également que lors de 6 matches seulement, le taux de possession parisien fut inférieur à 60 %, et que lors de 11 rencontres ce taux a dépassé les 70 % (avec un point culminant à 77.7 % à Toulouse, pour une petite victoire 1 à 0). Et même lors de ce qui est probablement son plus mauvais match de la saison (match nul heureux à St Etienne 1-1 lors de la 32ème journée), le PSG a davantage eu le ballon que son adversaire du soir (52.7 %, plus bas taux de la saison en championnat).

Corollaire de ce taux de possession important, la maîtrise technique des Parisiens se traduit dans les statistiques relatives à la passe, et ce avec la même régularité depuis plusieurs années. A six unités près, le nombre de passes réussies en moyenne par match est le même que la saison précédente (589 vs 583) et très proche de la moyenne des années Laurent Blanc (579).

Un taux de réussite aux passes inégalé dans toute l’Europe

Les Parisiens ont cependant, lors de la saison écoulée, atteint des sommets dans ce secteur de jeu : en réussissant 89.6 % de leurs passes, ils ont battu le record du club et probablement de l’histoire de la Ligue 1. Aucune équipe européenne n’a fait mieux cette saison-là. Ils ont même réussi la performance incroyable de disputer 17 matches (soit près d’un sur deux) à plus de 90 % de passes réussies !

Les matches à Angers (92.8 % de réussite aux passes lors de la victoire 5-0) et contre Nice la journée précédente (826 passes tentées et 751 réussies, records de la saison) avec deux joueurs parisiens à plus de 100 passes trouvant un destinataire (Verratti 109 et Alves 102) illustrent parfaitement cette exceptionnelle maîtrise.

Les joueurs du PSG trustent donc logiquement les classements individuels de cette catégorie statistique puisque l’on recense pas moins de 7 Parisiens aux 8 premières places, avec Thiago Silva en chef de file (96.1 %) devant Kimpembe (95.3 %).

Le fait de retrouver 3 défenseurs centraux avec de si hauts % de réussite témoigne bien sûr de la grande qualité de relance et de la volonté de repartir proprement de l’arrière, mais aussi de la faible prise de risque de ce secteur de jeu (peu de passes longues, cf. supra). 

Toujours au rayon des individualités, s’il fallait en mettre une en évidence dans le domaine de la passe, c’est évidemment plutôt Marco Verratti qui se dégagerait. Il domine toute la Ligue 1 au nombre de passes réussies : 85 par match, devant Jean-Mickael Seri (Nice, 78). Il détrône ainsi Thiago Motta qui le devançait l’an passé. Au sein du PSG, le second est justement Thiago Motta avec 66 (soit près de 20 passes d’écart entre le 1er et le 2ème).

Le graphique ci-dessous met d’ailleurs bien en évidence cet écart entre Marco Verratti et ses coéquipiers quant au volume de passes par match. Outre la performance des défenseurs centraux qui réalisent beaucoup de passes avec très peu de déchets, c’est la particularité de Daniel Alves qui ressort de ce graphique puisqu’il réussit beaucoup plus de passes que ses « collègues » arrières latéraux avec une réussite équivalente. A signaler également la différence de ballons joués entre Neymar et les autres attaquants. 

On notera enfin pour l’anecdote que le plus haut total de passes réussies par un adversaire du PSG cette saison (en l’occurrence Bordeaux lors de la 8ème journée au Parc avec 395) est inférieur au plus faible total de passes réussies par le PSG sur un match cette saison (413 à St Etienne). 

Un jeu long quasi absent

Ces statistiques en matière de possession et de passes tendent donc à démontrer que le PSG version 2017-2018 s’inscrit parfaitement dans la lignée de ses prédécesseurs avec une possession et un jeu de passes courtes poussé même à outrance. Par conséquent, les passes longues sont toujours utilisées avec parcimonie (6.3 % du total des passes, soit le plus bas ratio de ces cinq dernières saisons). Seuls Marquinhos, Diarra, Alves et Di Maria affichent un taux de passes longues au-dessus des 8 %. La longueur moyenne de passe (15.6 mètres) du PSG en 2017-2018 est même la plus basse de l’ensemble des clubs européens. 

Dans cette première partie de l’article consacré à l’évolution du jeu parisien analysé par le prisme des statistiques nous avons mis en évidence que ce qui faisait l’ADN du jeu parisien depuis plusieurs années (fort taux de possession, redoublement de passes courtes, grande maîtrise technique) avait encore constitué en 2017-2018 le fondement du jeu parisien, parfois même poussé à son paroxysme. Nous verrons dans une seconde partie qu’un certain nombre d’évolutions ont cependant fait leur apparition dans le jeu parisien de l’An 2 d’Unai Emery. 


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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