Les tifos, «le PSG en redemande»

Après la réalisation d'un tifo géant représentant le héros du manga Dragon Ball Z Sangoku sur toute la hauteur de la tribune Auteuil, animation complétée de feuilles et de drapeaux dans les gradins, le journal 20 Minutes est allé à la rencontre d'un des responsables de la mise en scène du côté des ultras parisiens. Le responsable explique le procédé de fabrication, il aura fallu quasiment quatorze heures pour la première partie du tifo, à savoir le traçage et la couture du personnage et des boules de cristal. Et une seconde étape plus longue, la peinture des éléments, qui a duré « quatre bons jours » selon l'intervenant.

Après cette discussion technique, le journal souhaitait connaitre la raison du choix de ce personnage, ce qu'expliquait le responsable des tifos : «Les six boules représentent les six titres de Champion de France de l’Histoire du PSG. En dessous, on a déployé une banderole qui disait « Allons chercher la septième boule de cristal » car les sept boules, lorsqu’elles sont réunies, elles ont le pouvoir d’exaucer tous les vœux. Pour nous, cette septième boule, c’est le titre de champion que l’on espère à la fin de la saison. » 

S'il n'est « pas impossible » de revoir une animation de très grande facture lors des prochaines réceptions de l'OM ou du Real Madrid, le représentant du Collectif Ultras Paris explique que la direction du club adore ça : «Ils en redemandent » même. « Ils sont très contents de nos tifos d’une part, mais ils sont aussi très satisfaits de l’ambiance que nous mettons à chaque match. Ca manquait au Parc. » En revanche, quand on évoque un éventuel financement des animations par des organisations extérieures, comme Netflix et son tifo payé pour les ultras marseillais qui n'aura finalement pas été déployé, c'est assez clair : «C’est inimaginable. On veut garder notre indépendance. » 

Enfin, ironie de l'histoire, au moment où la tribune Auteuil pourrait être de nouveau sanctionnée par la LFP d'un match à huis clos partiel pour utilisation de fumigènes avec le craquage de soixante dix torches rouges durant la rencontre, l'ultra précise à propos des relations avec la Ligue que «c’est une sorte de jeu qui, je pense, ne finira jamais. Ils nous tapent dessus pour notre utilisation de moyens pyrotechniques mais se servent des images de notre travail pour promouvoir leur championnat.»