Le PSG toujours fermé à un retour des ultras ?

La question de l'ambiance au Parc des Princes se pose de plus en plus dans cette fin de saison où le Parc des Princes est plus vide et plus silencieux à chaque match mais la direction parisienne ne semble pas encore prête à accepter un retour des ultras au Parc des Princes selon le journal Le Parisien.

Il y a peu, le Collectif Ultras Paris s'est formé afin de parler d'une voix unique et de représenter une réelle alternative. A l'issue de son assemblée générale qui s'est tenue le week-end dernier, le groupe fondé il y a deux mois et réunissant toutes les entités contestatrices de la politique actuelle du PSG concernant ses supporters revendiquait plus de 1000 membres. Lundi soir, ils étaient prêts de 200 d'entre eux à animer le Parc à l'occasion du PSG/OL en demi-finale retour de la Ligue des Champions féminines.

Si certains ont pu rentrer, bon nombre sont restés coincés à l'extérieur car le PSG refuse toujours strictement la présence de quelques uns des leaders du mouvement, notamment ceux issus de Liberté pour les abonnés (LPA), du Combat continue (LCC) ou de la K-Soce Team (KST). Le PSG repousse tout dialogue avec ceux-ci et estime qu'ils ont eu un rôle lors des incidents au Trocadéro qui avaient eu lieu lors de la célébration du titre de 2013. Le porte-parole du CUP s'en défend mais, côté club, on n'est pas du tout ouvert au retour des ultras au Parc des Princes malgré le manque d'ambiance. 

Le club va avoir même recevoir une aide supplémentaire dans sa politique de sélection des têtes qui ont le droit d'entrer (ou pas) au stade avec le passage de la loi Larrivé qui offre au club la possibilité de blacklister un supporter de façon très simple, et ce pratiquement à sa simple appréciation. Déjà soutenu par les pouvoirs publics dans sa politique actuelle qui frôle les limites de la législation actuelle (le PSG a été épinglé par la CNIL), la position du club sera renforcée avec cette nouvelle loi, même si les décrets d'application doivent encore définir quelques détails importants.

Pour autant, le PSG est aussi au courant que l'ambiance est des plus mornes dans son stade et réfléchit de son côté à la booster mais il privilégie pour l'instant des petits groupes qu'il aide de façon financière et matérielle au retour d'un grand groupe organisé dont le club a acté la disparition avec la suppressions de toutes les associations lors de la mise en place du Plan Leproux à l'été 2010. Jusqu'à maintenant, on ne peut pas dire que les tentatives du club aient été couronnées de succès, et ce malgré l'appel à des prestataires extérieurs. Côté ultras, on ne s'avoue pas vaincu comme l'annonce le porte-parole du groupe : «A 1 000, on est plus audibles qu'à 50. Nous voulons faire en sorte de participer à la vie du club et qu'il ne puisse plus nous ignorer. »