Cascade de désillusions avec le PSG et l’Italie pour Verratti

Marco Verratti vient de vivre un triste mois de mars. Éliminé dès les huitièmes de finale de Ligue des Champions par le Real Madrid (1-0, et 1-3 au retour) avec le PSG, le milieu italien a ensuite traversé difficilement les matchs qui ont précédé son départ en sélection. De la partie lors de l’élimination en barrage face à la Suède en 2017, le Parisien a une nouvelle fois été éliminé de la course à la Coupe du Monde avec son pays, qui s’est incliné contre la Macédoine du Nord (0-1) jeudi soir. Des échecs successifs qui peuvent être difficiles à digérer selon Le Parisien.

Un sacré coup au moral…

Interrogée par le quotidien francilien, la psychanalyste Sabine Callegari détaille l’ampleur du problème : « Sa grande difficulté psychologique, c’est qu’en tant que milieu, sa gloire dépend du reste de l’équipe. C’est le coup du sort par excellence pour lui. Mais vu son caractère très énergique, il le vit très difficilement. 

Bien placé pour évoquer ce sujet, Alain Roche, qui faisait partie de l’Équipe de France éliminée avant le tournoi mondial en 1993, se rappelle que « vous avez envie de vous enterrer pendant plusieurs semaines ». Avant d’ajouter que « le club va devoir travailler pour le remobiliser. Le plus dur, c’est d’essayer de penser à autre chose qu’à ces défaites. » D’autant plus que Paris n’a « plus rien à jouer », relève-t-il. Éliminé de la Ligue des Champions, Paris l’est en effet également de la Coupe de France. Seul le championnat représente un objectif encore atteignable.

… qui pourrait se transformer en motivation

Conscient d’approcher les 30 ans, qu’il atteindra le 5 novembre, Verratti devra attendre ses 33 ans pour espérer évoluer en Coupe du Monde. Un coup dur qui pourrait représenter une source de motivation selon Sabine Callegari : « Les sportifs de haut niveau ont un compte à rebours dans leur tête. (…) Mais peut-être que ça va l’obliger à se prendre en main, notamment sur son hygiène de vie. »

Évoquer la douleur liée à cette élimination, en parler librement avec ses compatriotes, dont son coéquipier au PSG Gianluigi Donnarumma, peut-il être une solution pour aller mieux ? Pas sûr. « On est seul face à ses échecs », estime Alain Roche. « Parce qu’on essaye d’évacuer le sujet de conversation. Comme si ça n’avait pas existé ». Une attitude qui ne devrait pas réchauffer l'atmosphère au sein du vestiaire parisien.